dimanche 26 octobre 2014

2013, L’ANNÉE DE LA GUERRE ECONOMIQUE: LES DUELS COMMERCIAUX S'ENVENIMENT

Stagnation européenne, essoufflement chinois, incertitude américaine... 
Alors que l'horizon de croissance s'assombrit, les tensions 

s'exacerbent tous azimuts. "L'Expansion" dessine les contours 

de cet affrontement mondialisé.


Par  et 

Barack Obama himself. Le président des Etats-Unis en personne... 
attaqué en justice. Le 1er octobre dernier, pour la première fois depuis 
l'indépendance américaine, une société commerciale - chinoise, 
de surcroît - a porté plainte nommément contre l'un des hommes 
les plus puissants de la planète. Un toupet confondant ! 
Mais l'accusation faisait suite à une décision plutôt culottée 
de la Maison-Blanche.  


Trois jours plus tôt, alors en campagne dans l'Oregon, Barack Obama exhumait un texte de 1950 pour annuler l'acquisition par le chinois Ralls Corp. de fermes éoliennes locales supposées trop proches d'une base navale. Un mois plus tard, aux élections, le président remportera l'Etat de l'Oregon. Mais à quel prix ? Celui d'un regain de tension avec son "partenaire" chinois, et celui d'un pas de plus sur le chemin périlleux de la guerre commerciale tous azimuts.  
Tricheries et filouteries économiques en tout genre paraissent effectivement bien contagieuses en ces temps de crise. En particulier dans le secteur des énergies renouvelables. Washington frappe depuis cet été le matériel photovoltaïque chinois d'un droit de douane compris entre 31% et... 250%. Et tout le monde s'attend bien sûr à une riposte de Pékin. Or le virus querelleur se transmet même à l'Europe, d'ordinaire si encline à refouler son passé belliqueux. Depuis début novembre, la Commission de Bruxelles planche sur une plainte déposée par les fabricants européens de panneaux solaires contre la Chine, accusée de faire du dumping. Elle s'ajoutera peut-être à la longue liste des conflits enregistrés dans l'indifférence auprès de l'Organisation mondiale du commerce, un peu penaude face à ce spectacle. Car tous les indicateurs de "conflits commerciaux" ont franchi la cote d'alerte.  


A l'OMC, le nombre de différends sur les onze premiers mois de 2012 a triplé, comparé à l'année dernière. Les scrupuleux comptages du Pr Simon Evenett, à la tête du Global Trade Alert, pointent 1 639 mesures protectionnistes depuis novembre 2008. Soit une par jour en moyenne ! Sous la forme de barrières à l'entrée, de lois antidumping et de quotas d'exportation.  
Le monde marche partout à la lisière de la guerre commerciale et, en quelques endroits, pourrait bien basculer dans le ravin du conflit. Et pourtant, les pays continuent d'échanger à marche forcée. Les Etats-Unis achètent en dollars pour 1,2 milliard de produits chinois chaque jour depuis janvier 2012. L'Union européenne lui règle 1 milliard au quotidien. Et réciproquement, même si le déséquilibre se fait au bénéfice de l'empire du Milieu (158 milliards de dollars d'excédents commerciaux en 2011). Un démenti apporté aux illusions de Montesquieu. "L'effet naturel du commerce est de porter à la paix. [Il] rend les nations réciproquement dépendantes", s'enflammait le seigneur de La Brède. Mais non, des navires de commerce peuvent très bien voguer de conserve avec des vaisseaux de guerre.  

La baisse des coûts salariaux est devenue une obsession

C'est le grand paradoxe de la mondialisation : multiplicateur de richesse quand le moteur de l'économie tourne à plein régime, mais source de frustration quand il cale. "Normal. Comme le gâteau ne grossit plus, chacun se bat pour obtenir la plus grosse part. Et le meilleur moyen pour y parvenir consiste à réindustrialiser.  


Tous les pays veulent à nouveau construire, ou du moins conserver des usines", décrypte Sylvie Matelly, directrice de recherche à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris). Un peu comme si la répartition des rôles qui a prévalu depuis le début des années 80 avec, d'un côté, la "Chine-atelier du monde" et, de l'autre, "l'occident-consommateur final" volait aujourd'hui en éclats. Dans les pays développés, l'utopie d'un futur sans usine s'est brisée sur le mur du chômage de masse. Partout, on vante les mérites des cheminées fumantes et des chaînes de montage riches en main-d'oeuvre. Et à la bataille Nord-Sud se superpose une nouvelle guerre, peut-être plus sournoise, puisqu'elle se joue au sein même des blocs. 
L'entente des Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine) auxquels il faut ajouter la Turquie, le Mexique ou encore l'Indonésie n'est finalement qu'une alliance d'opérette, une coalition de circonstance pour obtenir quelques sièges au FMI et dans les instances internationales. Dans la réalité, les poids lourds émergents se livrent une vraie guerre commerciale (voir tableau page précédente). La Chine, où les salaires dans l'industrie manufacturière ont progressé de près de 10 % par an au cours des dernières années, se fait aujourd'hui damer le pion par le Vietnam, le Bangladesh ou le Pakistan. L'heure de travail dans l'industrie textile est désormais moitié moins chère en Albanie que dans le delta de la rivière des Perles. Or, sur la "moyenne gamme", c'est désormais le Mexique qui fait de l'ombre à l'empire du Milieu.  


Par un effet de ciseau particulièrement pervers (rattrapage des salaires en Chine, stagnation au Mexique), l'écart de rémunération entre les deux pays, qui atteignait 300 % en 2004, a presque disparu aujourd'hui, d'après les calculs des experts de JP Morgan. Du coup, Mexico fournit désormais 15 % des importations totales des Etats-Unis, contre 11 % à peine en 2005, talonnant ainsi Pékin. Une percée qui dérange l'autre géant latino, le Brésil. Tournant le dos aux années Lula, la présidente Dilma Rousseff entraîne aujourd'hui son pays dans un choc de compétitivité à faire pâlir d'envie les dirigeants du Medef : réduction des salaires des fonctionnaires, réforme des systèmes de pension privé et public et, surtout, baisse drastique des cotisations sociales payées par les entreprises, jusqu'alors les plus élevées du monde émergent. 

Dans le club fermé des pays riches aussi la baisse du coût de la main-d'oeuvre est devenue une obsession. "Nous sommes attaqués sur le coût du travail par tous les pays autour de nous dans la zone euro. Et c'est ici, en Europe, que nous accumulons des pertes", déclarait encore récemment Arnaud Montebourg, le bouillant ministre du Redressement productif. Ce n'est donc pas seulement la Chine, le problème. Mais l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, où les coûts unitaires de la main-d'oeuvre ont reculé de près de 5 % en deux ans. 
Derrière une unité de façade, les Européens se bagarrent aussi sur les prix de l'énergie, un élément clé de la compétitivité dans de nombreux secteurs industriels. L'Allemagne vient ainsi de décider qu'elle rétrocéderait, dès janvier 2013, aux entreprises très gourmandes en énergie (chimie, sidérurgie, papier) le fruit des ventes aux enchères des quotas de CO2. "Pour les sidérurgistes allemands, ce cadeau pourrait représenter presque 10 % de leurs marges", calcule Emmanuel Rodriguez, directeur des achats d'énergies à ArcelorMittal. 


Les régions riches traversées par des tentations sécessionnistes

Dans cette course sans fin et suicidaire au moins-disant fiscal et social, et sur fond de disette budgétaire, les mécanismes de la solidarité nationale, les fondations de nos vieilles nations, sont menacés. Comment expliquer autrement les tentations sécessionnistes et indépendantistes des régions - riches - comme la Catalogne ou la Flandre, lassées des transferts fiscaux massifs vers d'autres territoires moins bien lotis ? "Une page se tourne, celle de la solidarité nationale implicite et de l'égalité territoriale", analyse très justement Laurent Davezies dans La crise qui vient. En 1989, dans l'espoir d'une paix universelle, le philosophe Francis Fukuyama annonçait "la fin de l'histoire" ; l'année 2013 s'annonce plutôt comme celle du "retour de la géographie". 


samedi 25 octobre 2014

LA GUERRE ECONOMIQUE EN AFRIQUE FRANCOPHONE S'INTENSIFIE



Nous avions participé à une réflexion stratégique d'experts sur les nouvelles stratégies d’influence à développer dans les zones d'influence traditionnelle. Quand je sors de cette semaine de réflexion stratégique et pendant mon sommeil, j'angoisse car, j'ai mal pour l'Afrique francophone.

Pourquoi ?

  • Parce que au 21e siècle, être ignorant des enjeux mondiaux et de ses impacts dans la gestion de la cité, veut dire participer à sa propre auto-destruction
  • Parce que ne pas anticiper, prévoir de manière hasardeuse, or sans prévision pas de vision, donc pas d'avenir, d'où le constat récurrent d'amateurisme dans la gestion des complexités internationales.
  • Parce qu'en Afrique francophone, la réflexion et/ou l'analyse stratégique, les laboratoires d'idées, la prospective, l'anticipation, la veille stratégique, la valorisation des compétences de haut niveau, la constance dans la rigueur et l'effort, l'économie de la connaissance, sont des notions qui font peur, gênent, ou ne sont pas encore intégrées 52 ans après, comme urgentes, hautement stratégiques.
Pire, les décideurs et acteurs économiques ignorent le fait que le métier de conseil, fait partie de ce qu'on appelle: les métiers de souveraineté, pour un Etat stratège, des acteurs économiques ayant une vison conquérante du monde économique. Il faut valoriser le métier de conseil, le conseil local  en particulier, dans une logique d'offre de services et de développement structurée autour de la démarche proposée par DB CONSEILS, "Essai-Erreur-Amélioration continue", pour développer d'une expertise endogène.



Voici en résumé ce qui s'est dit et pourquoi j'ai peur.


Premier axe: l'analyse stratégique

Nous assistons à la fin des monopoles et devront connaitre en détails les effets pour en maîtriser les solutions.
  • La lutte pour le leadership mondial à l'échelle planétaire, coordonne un peu plus chaque jour dans les pays africains, l’articulation des rapports de force et détermine progressivement les règles et le tempo des rivalités entre les multinationales, les pions locaux, et au plus fort de la crise, les forces armées. On assiste in fine à une accélération du temps ainsi qu’à une démocratisation généralisée des manœuvres offensives sur les marchés traditionnels ou à dominer .
Mission: quelle stratégie d'influence à mettre en oeuvre sur 10 ans ? 

Deuxième axe: analyse des vulnérabilités 

Point de vigilance: Le manque de cohérence institutionnelle dans les pays d'Afrique francophone: du pain béni pour les multinationales (bras armés des puissances régionales et hyperpuissance). Une multinationale organisée, inflige en toute impunité des dommages à un Etat, dans une connivence d'intérêts entre puissances du système. La " logique paradoxale" que nous dénonçons depuis des années, est ainsi faite et tend à fragiliser les institutions africaines les plus fortes en les soumettant à un risque significatif de déstabilisation massive. Cette situation est devenue récurrente, dès qu'un Etat parle de protection de son patrimoine économique, de développement économique, de choix de modèle de développement. Et l’effet s’accroît à mesure que cet Etat s’appuie sur une légitimité populaire ou démocratique qu’il est, au fond, aisé de briser sur la toile par la médiacratie occidentale (dictature des médias, diabolisation médiatique), sur le plan juridique (ONU, droit d'ingérence économique) de diaboliser (les droits de l'homme, droit d'ingérence humanitaire)... continuer la liste serait cruel. La conjugaison des deux facteurs: accélération du temps (crises orchestrées, réactions multidimensionnelles, influence, image, diabolisation médiatique...) et démocratisation des usages (accords de libre échanges), démontrent à suffisance les efforts colossaux à consentir par les Etats d'Afrique francophone dans leur lutte pour la survie économique (mode proposé en cours d'appropriation: l'émergence économique). Les cycles d’action et de réaction de l'émergence économique de ces pays se compriment, s'affrontent et s'accélèrent sur des équilibres instables dans un rapport de forces du fort au faible…A cela s'ajoute l'inefficacité des opérations d’influence et l'amateurisme des compétences locales en charge de la gestion de ces complexités imposées et intrinsèques.


Contrôler l'amont du système mondial


Les experts de DB Conseils, n'ont pas perdu de vue que le cœur des enjeux dans ce guerre économique demeure toutefois: le contrôle de l'amont du système, autrement dit, définir des normes et des dispositifs qui déterminent le déroulement des interactions et ainsi dicter le tempo des manœuvres offensives. 
http://ppassy.blogspot.fr/2014/07/les-enjeux-de-la-normalisation-en.html

Le fait de développer de nouvelles technologies de l’information et de la communication, de participer à leur production ou encore de définir les normes et les standards qui cadrent leur exploitation… conduit à un avantage clef en termes de contrôle et de manipulation des données stratégiques...Information is power...                                                                                                                  
Question
Quel est l'Etat de l'économie de la connaissance en Afrique francophone ?http://ppassy.blogspot.fr/2014/02/lafrique-francophone-peut-on-parler.html


...Une telle architecture permet en outre de court-circuiter le système de gouvernance de l’adversaire et de toucher ses points vitaux via les parties prenantes dont il dépend. Nous assistons, de fait, à une course à l’échelle planétaire pour le contrôle et le développement des superstructures informationnelles et communicationnelles à même d’orienter les rapports de forces politiques, économiques ou encore militaires. L'enjeu crucial étant de pouvoir actionner une manœuvre offensive ou défensive dès que l’intérêt d’une firme, d’une nation ou d’une organisation l’impose…Les Etats n'ont que des intérêts.
Les experts de DB Conseils, lors des négociations, réunions préparatoires supplient quelques fois, non sans mal, certains acteurs de retirer dans les derrières copies des discours et allocutions, le mot AIDE  (nous sommes venus chercher de l'aide, nous comptons sur l'aide, nous attendons l'aide, nous ne pouvons rien sans l'aide...!). Ca n'existe que dans vos têtes pas dans le regard des Autres.

Pour une fois je vais être synthétique. Dommage, on ne peut pas tout écrire...voilà, j'ai juste voulu partager une de mes peurs nées, de ce travail, dont les résultats vont nous permettre de vous proposer de nouveaux offres de services. Ah !!! j'allais oublier, quelles nouvelles stratégies d’influence à développer sur les zones d'influence traditionnelle ? 


A bientôt

Patrice PASSY

vendredi 24 octobre 2014

La Chine, première puissance économique mondiale en 2014 ?


D'après le FMI, la Chine est récemment devenue la première puissance économique mondiale. Après avoir acquis, au fur et à mesure des années, le statut d'acteur privilégié des plus grandes économies de la planète, au nombre desquelles l'Union européenne notamment, la République populaire accède ainsi à la première place. Détrônant de facto les Etats-Unis ? Quelques nuances sont semble-t-il nécessaires.
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Le nier serait se mentir : l'annonce du Fonds monétaire international (FMI) selon laquelle la Chine est la première puissance économique de la planète, détonne par rapport à la morosité de bon nombre d'études actuelles sur l'économie sino-communiste, et, par-là même, étonne. Mais le cacher serait galvauder la réalité et la fuir. D'autant plus que cette nouvelle est à nuancer à plus d'un titre ; la Chine est la première puissance économique mondiale en terme de produit intérieur brut (PIB), et non de budget. Aussi les Etats-Unis restent-ils premiers dans un certain nombre de domaines, notamment le militaire.
La Chine première croissance économique mondiale
Pour en arriver à ce constat, le FMI s'est appuyé sur la comparaison des pouvoirs d'achat des deux pays. En effet, les prix variant de l'un à l'autre et les taux de change étant volatiles, l'institution internationale ne pouvait recourir qu'à une méthode de distinction des PIB rapportés aux échanges de marché et aux pouvoirs d'achat nationaux, également appelée parité de pouvoir d'achat (PPA). Dès les années 2000, il était d'ailleurs écrit que l'année 2014, celle du cheval en Chine, serait une année où la République populaire ferait la course économique en tête.
L'International comparison program (ICP), institution dépendant de la Banque mondiale, avait ainsi relevé, en 2011, que l'économie chinoise représentait 87 % de l'économie américaine, contre 43 % en 2005. D'après le FMI, il y aura même un fossé gigantesque entre la croissance économique des deux Etats sur la période 2011-2014, la République populaire de Chine (RPC) enregistrant une hausse de 24 % contre 7,6 % pour les Etats-Unis. Par conséquent, à la fin de l'année, la première damera le pion aux seconds en termes de PPA, et la RPC devrait atteindre 16,48 % du PIB mondial.
La Chine est devenue un « grand » de l'économie mondiale
Si le FMI s'attend à ce que les écarts s'intensifient dans les années qui viennent – tablant sur un gain de 20 % de croissance économique mondiale d'ici à 2019 –, l'institution reconnaît qu'il faudra du temps avant que la valeur de marché brute de la Chine rattrape celle des Etats-Unis – qui la distancent d'environ 6 500 milliards de dollars. La part chinoise dans la croissance internationale est donc indéniable, mais le propos est semble-t-il à relativiser.
Ainsi la consommation des ménages chinois, l'un des marqueurs d'une économie solide et bien-portante, a considérablement diminué en 2014, comme l'attestent les derniers chiffres de l'inflation publiés récemment. Alors qu'elle était de 2,5 % en mai dernier, l'inflation annuelle a chuté à 1,6 % en octobre. Plus inquiétant encore peut-être que cette désinflation, l'indice des prix à la production (IPP), qui a également faibli, semble révéler une diminution de la demande mondiale. Pourtant, le principal moteur économique de la Chine a toujours été ses exportations, que ce soit à destination des Etats-Unis comme de l'Union européenne (UE), ses deux premiers partenaires commerciaux.
Le FMI, qui vient pourtant de déclarer la Chine première économie mondiale en termes de PPA, assure que l'Empire du Milieu est en proie à une surchauffe très prochaine. Son explication ? La RPC est entrée dans la cour des « grands » de l'économie mondiale. Alors qu'elle a connu une croissance phénoménale lors des deux dernières décennies, la Chine connait à son tour des lendemains qui déchantent et commence à subir les effets de la crise mondiale. Grandir a un prix, même en économie.
 Thierry Leprince

jeudi 16 octobre 2014

Atelier interculturel - Afrique

Atelier interculturel - Afrique

Gérer les différences culturelles dans le développement de vos affaires en Afrique

  
14-15 octobre - 19-20 novembre 2014 : Participez à cet atelier pour développer vos compétences interculturelles et optimiser vos relations commerciales en Afrique 
Toute relation interculturelle est le fruit d'une adaptation des individus qui, producteurs de cultures et non pas simples produits de leur culture, vont emprunter, ailleurs, des réponses que leur propre culture ne peut apporter du fait du renouvellement des situations et des relations. L’objectif de cet atelier, proposé en 2 modules d’un jour chacun pouvant être suivis séparément, est de faire de la gestion interculturelle un atout pour le développement de vos affaires en Afrique.
Module 1 : Les réalités socioculturelles africaines et leur impact dans la conduite des affaires
2 sessions :
- 14 octobre 2014
- 19 novembre 2014
  • Comment gérer le risque culturel en Afrique ?
  • Les éléments constitutifs du risque culturel
  • Comprendre pour être compris
  • Cas concret : Les principaux mécanismes de malentendus interculturels avec les cadres (avec un focus ciblé Afrique orientale, occidentale, centrale ou australe en fonction des participants)
 
Module 2 : La gestion des situations de travail en contexte africain
 
2 sessions :
- 15 octobre 2014
- 20 novembre 2014
 
  • Les situations de travail (jeux de rôles)
  • La gestion du risque interculturel : études de cas
  • La boîte à outils interculturels : la recherche des solutions communes
Informations et inscriptions
 

Télécharger le programme

La Librairie-Galerie Congo vous convie à une soirée autour du thème de l’entrepreneuriat au Congo. Une rencontre qui sera l’occasion d’assister à un entretien entre Vérone Mankou et Patrice Passy et de découvrir l’exposition de photographies « Made in Congo » de Baudouin Mouanda et Véra Kempf.

Ce moment inaugure le cycle ParcourS, rencontres interculturelles, qui proposera des rendez-vous réguliers autour de témoignages de Congolais d’ici et d’ailleurs, pour aborder des sujets aussi variés que le retour au pays, l’engagement, le lien, la réussite, dans leur dimension économique, sociale et individuelle.

Le mardi 28 octobre de 19h à 21h
Exposition du 28 octobre au 14 novembre 2014

https://www.facebook.com/events/849387488414662/?source=1&notif_t=plan_user_invited

jeudi 2 octobre 2014

CONGO-BRAZZAVILLE: LES 9 CHANTIERS EN COURS DE FINITION DU CHEMIN D'AVENIR

2004-2016: LE CONGO-BRAZZAVILLE EN CHANTIER 

« Aujourd’hui, quatre mois après le lancement de la municipalisation accélérée du département de la Lékoumou, mais surtout 10 ans après le lancement de ce concept, nous sommes confortés qu’il n’y a point de politique forte sans porteur de projets fort », a déclaré Jean jacques Bouya, ministre à la présidence chargé de l’aménagement du territoire et des Grands travaux. 
Selon Jean Jacques Bouya la municipalisation de la Lékoumou ne s’est pas dérobée du principe général du concept, elle a eu a-t-il souligné,  deux types de projets  dont les projets  du premier périmètre constitués de l’aéroport, du palais présidentiel, des voiries urbaines, l’électricité avec une nouvelle centrale thermique qui a été construite  dotée de deux groupes diesels de 1350KvA chacun, d’une puissance de 2,16 Mégawatts, pour permettre le bon déroulement des festivités du 15 août.
Dans ce rapport, le ministre à la présidence chargé de l’aménagement du territoire, a fait un arrêt sur les 10 ans de la municipalisation accélérée au Congo, qui ont contribué à changer le visage des villes du pays par le maillage par des infrastructures de base. Dans son propos, le ministre à la Présidence a souligné que dix ans après son lancement en 2004, le Congo s’est doté aujourd’hui de 9 aéroports, de 8 palais présidentiels, 8 préfectures, de 13 usines d’eau, 4 hôtels de ville, plus de 673 km de ligne électrique. Cette liste n'est heureusement pas exhaustive. 
Sibiti 13 août 2014
Le président, Denis Sassou N’Guesso accompagné de son épouse Antoinette, marraine  de la municipalisation accélérée, est arrivé ce mercredi à 16h30 pour participer aux festivités du 54ème anniversaire  de l’indépendance du Congo. Denis Sassou N’Guesso a été accueilli dès son atterrissage à l’aérogare de Sibiti, chef lieu du département de la Lékoumou situé à environ 280 km au sud-ouest de Brazzaville, par les membres du gouvernement, les parlementaires, les membres du corps diplomatique présents dans la localité, les autorités et sages du département.
 Un fait marquant

Mais cela vaut la peine de porter un regard objectif sur le chemin d’avenir, pour voir ce qui lui a permis d’enclencher une dynamique si notable en ingénierie publique, en réformes globales, afin de permettre que ce rythme reste maintenu. Il est indéniable que si ce rythme est renforcé, le Congo pourra se targuer d'être passé, en une génération, d’un pays de manques (bouquet de manques) et des pauvretés (les 7 faims du Congo) à une des plus belle espérance de l’Afrique Centrale.

Les critiques du Congo aiment affirmer que, malgré le pétrole, la municipalisation accélérée, le pays n’a pas de “grandes idées structurantes pour demain” et peine à proposer de manière cohérente et graduelle une architecture de son émergence économique pour faire du Congo, un pays en chantier. Comme modeste contribution aux contributions congolaises d'intelligence économique, j'en ai recensé neuf (09). Ces chantiers doivent permettre de bâtir un modèle congolais d'ensemble de priorités et des séquences pour les différentes étapes de modernisation et d’industrialisation du pays. 

1er chantier : démontrer l'efficacité de son mandat par les faits

Dans un monde où l’image, peut faire et défaire un Président, le bilan, qui par principe est clivant, doit être fait non pas par les discours, mais par les faits. Les faits économiques, politiques, sociaux, et culturels doivent parler d’eux mêmes. Les faits doivent être fédérateurs et enclencher une adhésion populaire. Les faits doivent permettre de transformer un admirateur, voire un opposant au Président de la République, un sympathisant du Parti Congolais du Travail en bulletin de vote en 2016. 

Les faits sont une arme politique à double détente, offensive sur le plan de la communication politique et du marketing politique et défensive pour mieux justifier l'exécution du projet politique dans sa gestion, conduite et justification des choix économiques réalisés. 


Ne perdons plus de vue, que le Congolais est devenu élec-acteur http://ppassy.blogspot.fr/2013/05/les-stratégies-pour-votre-election.html, c'est à dire que la pauvreté est vécu par les populations comme un "bouquet de manques"

Ces "besoins fondamentaux" des congolais du Nord au Sud et votre "bouquet de réponses aux thématiques sociales" feront le lit des faits attendus, si vous êtes en mesure d’apporter des solutions à fort impact médiatique, dans des délais compressés, tout en veillant au financement permettant leur réalisation, les faits parleront d'eux-mêmes aux Congolais.                                 
Soyons précis de quels faits les Congolais ont besoin ?
  1. L’accès à une nourriture en qualité et en quantité suffisantes
  2. L’accès aux soins de santé
  3. L'accès au travail et à la sécurité pour tous
  4. L’accès à un toit décent, à l’eau potable
  5. L’accès à l’alphabétisation et à l’éducation pour leurs enfants
  6. L’accès à un avenir sécurisé et commun pour tous
  7. L’accès à un bien être partagé par tous                                           
Voici ce que j'appelle "les 7 sept faims du peuple Congolais", qui constituent les éléments du "bouquet de manques".   

Les faits du chemin d’avenir 2009-2016

Ils doivent servir de critère ultime dans la détermination de la stratégie politique, de la création des contenus en marketing politique, et aussi de la vérité et du choix des élec-acteurs. Après tant d’années passées à la tête du pays, le Chef de l’Etat a conclu, en examinant les faits, que ni le modèle communiste soviétique ni le modèle démocratique occidental ne pouvaient s’appliquer à la modernisation d’un pays en développement, et que la démocratisation ne précédait pas la modernisation, mais le plus souvent la suivait. En conséquence, Denis Sassou N’Guesso a décidé en 2002, d’explorer sa propre voie d'émergence économique du Congo et d’adopter une approche pragmatique d’essais et d’erreurs pour son programme de modernisation accélérée de son pays. A ce jour que l'on aime ou pas ce qui se réalise est inédit et ce qui s'annonce est formidable. Le Congo en Chantier sera donc, le contenu économique en amélioration continue du chemin d'avenir.

2ème chantier : le peuple rien que le peuple Congolais
 La primauté des conditions de vie des Congolais.

Le Congo-Brazzaville subit la pauvreté comme un bouquet de manques, le fossé comme partout dans le monde entre les pauvres et les riches ne cesse de prendre des proportions inquiétantes  C’est là, le principal angle d’attaque des critiques et le talon d’Achille des gouvernants. Parce que les thématiques sociales (les 7 faims du Congo) n’a pas encore fait l’objet d’une réponse robuste de la part du gouvernement. « Malgré des performances économiques relativement satisfaisantes au cours des dernières années, le niveau de chômage demeure élevé au Congo notamment pour les jeunes. D'après l’Étude sur l’emploi et le secteur informel (EESIC) menée en 2009, le taux de chômage au niveau national est de 16%. Mais 25% de la population âgée de 15 à 29 ans est sans emploi, et plus de 42% lorsqu'on prend une définition beaucoup plus large comprenant les demandeurs d’emploi découragés. Le niveau de chômage élevé des jeunes est le résultat de plusieurs facteurs. Du côté de l’offre de travail, les obstacles les plus importants sont la faible qualité du système éducatif et de formation, une politique de sécurité de l’emploi dans le secteur public qui a découragé les jeunes d'acquérir les compétences exigées par le secteur privé, et l’absence générale de culture entrepreneuriale.
S’agissant de la demande de travail, les principales raisons du chômage des jeunes sont l’insuffisance de la création d’emplois dans le secteur formel du fait de la faible diversification de l’économie, l’environnement peu favorable au développement du secteur privé et, dans, une moindre mesure la réglementation du travail. »


Le  peuple rien que le peuple Congolais, un patriotisme économique et national, comme le chantier de l'unité nationale : 
la primauté des conditions de vie des Congolais. Brazzaville devra adopter ce vieux principe de gouvernance en considérant que l’éradication de la pauvreté est, et restera le droit humain le plus fondamental. Cette idée doit sortir l’immense majorité des congolais de la pauvreté la plus abjecte et des manques. Ce succès devra être sans précédent dans l’histoire du continent.

3ème chantier : concevoir un modèle congolais d’ensemble de priorités et des séquences pour les différentes étapes de modernisation industrielle avec des réformes faciles, suivies par des réformes plus décisives et difficiles – à la différence de la politique populiste à court terme suivie par la plus grande partie du monde aujourd’hui.

4ème chantier : un Etat fort, une administration moderne et un gouvernement comme  vertus nécessaires.

Le Congo dans cette période d’incertitudes et de risques doit associer son développement à un Etat fort et éclairé. L’Etat est un mal nécessaire au Congo, la transformation de ce pays doit être menée par un Etat attaché au développement et non un Etat corrompu, gestionnaire des dommages, pas du tout stratège.
L’Etat congolais, quels que soient ses défauts et ses lacunes, doit être capable de susciter un consensus national sur la modernisation économique et de poursuivre de durs objectifs stratégiques, comme par exemple: imposer des réformes au secteur industriel, bancaire, pétrolier, agricole, enseignement universitaire, développer des énergies renouvelables ou stimuler l’économie face à la dépression globale.

5ème chantier : une bonne gouvernance est plus importante que la démocratisation.

Sassou N’GUESSO tempère la dichotomie stéréotypée entre démocratie et autocratie et considère que la nature  de l’Etat, y compris sa légitimité, doit être définie par sa substance, c’est-à-dire par sa bonne gouvernance, sa cohésion et jugée sur ce qu’elle peut réaliser. Malgré ses lacunes en matière de transparence, comme le souligne volontiers les critiques, l’Etat congolais a su donner de la substance à sa bonne gouvernance et travaille selon le triptyque essai-erreur-correction pour structurer une émergence économique moins dépendante des revenus du pétrole. 

6ème chantier : la légitimité de la performance.

Il est temps que la compétence fasse autorité au Congo. La méritocratie soit le socle national de l'excellence. Le CONGO EN CHANTIER, va être le règne de l’autorité de la compétence. Inspiré par son expérience du pouvoir, Sassou N'GUESSO sait mieux que quiconque, qu'on ne peut être et durer sans maîtrise véritable des concepts et des applications, le chemin d’avenir ressent de plus en plus le besoin urgent d’appliquer, le principe de la légitimité de la performance à tout l’espace politique et économique. Des critères, comme des succès dans l’éradication de la pauvreté ou, de plus en plus, dans l’émergence économique du pays, sont des facteurs-clés de la promotion des officiels, des cadres, et des ministres. Les leaders congolais conscients de la montée de cette nouvelle exigence se doivent de faire une actualisation de leurs compétences et seront, au cours de ce septennat, constamment testés, observés puis évalués aux différents niveaux de leurs responsabilités.

7ème chantier : L’éducation sélective et l’adaptation. 

La culture d’ouverture congolaise nous enseigne le fait d’apprendre des autres. Les Congolais doivent développer une remarquable capacité d’assimilation sélective et d’adaptation à de nouveaux défis comme le prouve la rapidité avec laquelle, Sassou N’GUESSO a réussi à solutionner les problèmes sécuritaire et politique, malgré la violence des rancœurs et des idioties.

8ème chantier : refonder le vivre et l’agir ensemble : l’harmonie dans la diversité ethnique.

Le Chemin d’avenir doit encore faire face à de nombreux défis, comme la lutte contre la corruption ou la réduction des disparités régionales. Ce 8ème chantier doit permettre au Chef de l’Etat Congolais de rejeter les notions conflictuelles de style occidental à savoir majorité-opposition-bilan. Pour mieux renforcer la cohésion sociale, depuis plus d’une décennie le Président de la République a fait preuve de toute son habilité politique, grâce à de grands efforts pour renforcer la communauté d’intérêts de différents groupes ethniques, afin de désamorcer les tensions politiques et interethniques aux conséquences imprévisibles. La réflexion urgente, au regard des attentes des populations, doit être portée, le plus vite possible, sur la mise en place d'un filet de sécurité sociale pour tous.

9ème chantier : Vivre bien : favoriser les échanges et les coopérations

Qu’est-ce que bien vivre, si l’on prend en compte les contraintes actuelles et futures sur les ressources, matières premières, espaces, moyens financiers actuels ? Le Congo en 2014 est face à des préoccupations nouvelles car les modes de vie évoluent. Une meilleure prise en compte du bien vivre des populations est une des clés d’évolution du CONGO EN CHANTIER. Bien vivre est un principe pour l’action, notamment dans les domaines de l’habitat, de l’environnement et de la santé. La qualité de vie représente « la perception qu’a un individu de sa place dans l’existence, dans le contexte de la culture et du système de valeurs dans lesquels il vit, en relation avec ses objectifs, ses attentes, ses normes et ses inquiétudes ». 

Pour favoriser le bien-être de chacun, l’action du CONGO EN CHANTIER, doit agir en faveur d’une plus grande qualité de vie. LE CONGO EN CHANTIER doit renforcer les liens sociaux et territoriaux pour mieux  lutter contre la pauvreté. Le vivre ensemble et la convivialité reposent à la fois sur des principes et valeurs tels que la solidarité, l’échange, la réciprocité, la responsabilité, le respect des cultures et des religions, ainsi que sur des règles et des droits, avec des systèmes établis de redistribution, le partage d’espaces communs et de services collectifs, voilà l’un des grands chantiers du CONGO EN CHANTIER. 

Patrice PASSY

Un mot sur l'auteur


Patrice PASSY est consultant-formateur et conférencier sur les thèmes en rapport avec l'intelligence économique, la communication d'influence, l'intelligence interculturelle. 

Directeur associé de DB CONSEILS, qui est un cabinet conseil spécialisé depuis 14 ans en Management des organisations, intelligence économique et communication d'influence, Patrice PASSY intervient dans les écoles de commerce et instituts de Management en Île de France, en Afrique francophone et en Belgique. Ce cabinet organise à Paris depuis 2006, des "conversations stratégiques", qui sont un système de pose de questions stratégiques portant sur l'enjeu chinois en Afrique, la culture stratégique française, le processus de néo-décolonisation africaine, les perspectives démographiques africaines en 2050: enjeux et opportunités (liste non exhaustive).

De nombreuses études et conseils stratégiques sur la géopolitique, la géo-économie et les perspectives économiques et démographiques africaines ont permis à l'auteur, de développer une expertise africaine sur les questions stratégique, géostratégique, intelligence stratégique et communication d'influence, la gestion des problématiques interculturelles, sans oublier le management des diversités franco-africaines.

DB CONSEILS est le premier réseau de compétences franco-africaines disposant d'un réseau de représentant dans plusieurs pays francophones (19 consultants) depuis 14 ans. Nos proposons des prestations dans la:
  • protection du patrimoine économique de l'Etat
  • protection du patrimoine immatériel de l'entreprise
  • communication politique et marketing politique
  • management des complexités locales
  • redynamisation commerciale de l'entreprise
  • résolution des dysfonctionnements internes de l'entreprise
  • appareil de solutions au cas par cas selon le cahier de charges du client
  • Accompagnement des entreprises dans la conquête du marché de la zone franc
  • Intelligence interculturelle et intelligence économique
Nos clients sur les questions stratégiques et le conseil de service à ce jour, ont été des chefs d'entreprises, entreprises publiques et privées, écoles et instituts de management, les patrons des patrons africains, des Ministres et/ou Ministères, ainsi que la Primature.