mardi 27 janvier 2015

Nos dates pour les Ateliers interculturels Afrique des mois de février et mars 2015


Formation à la gestion des problématiques interculturelles avant, pendant et débriefing après votre mission

Notre travail consiste à résoudre une double contrainte pour une entreprise en Afrique francophone :
  • d’une part rentabiliser et rationaliser les coûts en vue d’une intégration globale et,
  • d’autre part, s’adapter aux marchés locaux en vue d’une différenciation locale.
Pour nous, la culture est un levier complémentaire de réussite et d’efficacité. Nous proposons un accompagnement interculturel personnalisé que ce soit pour construire des relations d'affaires avec des partenaires étrangers, communiquer et négocier dans un contexte africain, diriger une équipe multiethnique, expatrier des collaborateurs et leurs familles... Ces questions auxquelles vous êtes souvent confrontées exigent des réponses pratiques. Y répondre c’est notre métier.

Nos dates pour les Ateliers interculturels Afrique des mois de février et mars 2015

Thème : Gérer les différences culturelles dans le développement de vos affaires en Afrique
  • Module 1: les réalités socioculturelles africaines et leur impact dans la conduite des affaires (17 février et 19 mars 2015 - 1 journée)

  • Module 2: La gestion des situations de travail en contexte africain avec les hommes politiques, dirigeants, agents intermédiaires, employés (accueil, négociation, communication, réunion de travail…) 18 février et 20 mars 2015 – 
Contact Sylvie ROCHARD - 01 41 06 40 32 

14 années d’expérience internationale (Chine, Afrique du Sud, France, Belgique, Cameroun, Congo-Brazzaville, Congo-Kinshasa, Gabon, Côte d’Ivoire, Sénégal, Bénin…), nous ont permis de développer une expertise afro-française unique dans la gestion des problématiques interculturelles franco-françaises en ce qui concerne les meilleures pratiques, pour faire du risque culturel une stratégie d’affaires gagnante.

Pendant la mission : nous vous assistons pour investir votre marché

Intelligence des marchés, coproduction industrielle et connivences d’intérêts interentreprises afro-françaises


Notre retour d’expérience
Ce qui marche actuellement: le partenariat d’avenir en Afrique

Coopération industrielle : L’Afrique est devenue une exportatrice de produits manufacturés. Les pays d’Afrique sont en phase de pré-industrialisation pour certains et d’industrialisation pour d’autres. DB CONSEILS construit depuis 10 ans, des coopérations d'entreprises pour mieux mutualiser les intérêts entre le génie français et les stratégies de rattrapage économique des pays africains.

Trois marchés porteurs sur lesquels DB CONSEILS sert de « pont technique » avec ses clients


Notre exemple de réussite
Le marché africain des produits de beauté et des soins personnels

Parce qu'elle englobe désormais sept des dix pays dont la croissance est la plus forte au monde, l'Afrique subsaharienne devient l'objet d'une stratégie de conquête très disputée entre grands acteurs mondiaux de la cosmétique. Nous avions réalisé des études de marchés au Nigéria, Kenya, Congo-Brazzaville, Congo-Kinshasa.

La classe moyenne, qui consomme ce type de produits, y représente déjà plus de 300 millions d'habitants, autant qu'en Inde ou en Chine. Et, selon l'African Développent Bank, elle devrait atteindre le cap du milliard de personnes d'ici à 2060. Une étude, publiée en décembre 2013 par le cabinet Roland Berger, affirme que ce marché de la beauté et des soins en Afrique passera de 6,9 milliards d'euros en 2012 à 10,5 milliards en 2017 et devrait croître de 8 % à 10 % par anL'un des plus grands défis du secteur est de développer une offre adaptée aux capacités financières locales sans modifier la gamme internationale. Le second défi est qu’il existe plus d'une trentaine de carnations pour la seule peau noire (contre sept pour la peau blanche) ; les chevelures vont du lisse au crépu ; goûts et tendances sont souvent aux antipodes d'un pays à l'autre du continent. 

Comment quantifier, puis évaluer ces marchés complexes et hétérogènes, et disposer des  offres afro-françaises grâce à un positionnement innovant(innover dans ses mises en marché) ?
DB CONSEILS accompagne plusieurs acteurs économiques de la diaspora africaine (camerounais, ivoiriens, béninois, congolais) qui produisent déjà des produits adaptés aux spécificités de la peau africaine en s’appuyant sur les ressources et compétences locales. Nous les conseillons dans la mise en marché de leur produit, le développement commercial de leurs activités locales, les coopérations interentreprises avec les acteurs majeurs de la place de Paris. Un partenariat dans la coproduction industrielle est à l’étude avec les groupes intermédiaires français.

Notre côté précurseur 
Avoir compris que la révolution des toilettes est en marche

Du passé des toilettes, faisons table rase, me disait un responsable politique en charge de l'industrie. Avec 2 milliards de personnes non équipées de toilettes en Afrique en 2050, le marché est immense. Des entrepreneurs de la diaspora l’ont compris et se sont lancés dans la production des toilettes intégrées. Ce marché des toilettes englobe, un certain nombre de produits et donc d'acteurs. Il s’agit de ne plus importer, mais de produire sur place (Congo-Brazzaville, Congo-Kinshasa, Côte d’Ivoire, Cameroun, Gabon…) en coopération avec des entreprises chinoises, grâce au fonds d’investissement africain, une première. Le marché des toilettes est immense en Afrique et la classe moyenne est bien entendue une cible majeure.
Nos clients actuels sur nos conseils ne se livrent pas une bataille du prix, mais une bataille sur les avantages destinés aux clients et à la population en générale. Et ça marche. DB CONSEILS est chargé de développer une coopération interentreprises sur la production industrielle locale de ces produits en Afrique.

Le boom du marché des maisons individuelles en Afrique
Les entrepreneurs de la diaspora africaine préparent les premières maisons individuelles « low cost » pour les africains
Le temps presse. Selon les projections, la population africaine devrait quasiment doubler et dépasser les 2 milliards d'habitants en 2050 ! Ce sont près de 300 millions de nouveaux citadins qu'il faudra loger.  Le marché de la maison individuelle reste le premier marché du bâtiment en Afrique au sud du Sahara: depuis en 2011 plus de 2 000 000 de mises en chantier sur 17 pays d’Afrique, pour un enjeu en valeur niveau entreprises de plus de 20 milliards € HT. Ce marché constitue ainsi, un secteur de débouchés considérable pour les professionnels du bâtiment. "

Le besoin d'investissements urbains est estimé à 25 milliards de dollars par an pour l'Afrique subsaharienne. Nous sommes encore très éloignés de ce chiffre. L'ampleur de la croissance urbaine à venir sur le continent n'est pas suffisamment comprise par les décideurs africains et les bailleurs de fonds. Cela va engendrer une série de problèmes en matière de finances publiques pour les collectivités locales", prédit Thierry Paulais, directeur adjoint pour l'Afrique subsaharienne à l'Agence française de développement (AFD).
Face à cette conjoncture économique, les leaders du secteur intègrent depuis quelques années les futures exigences des pouvoirs publics en termes d’adaptabilité des maisons individuelles aux normes et conditions socio-économiques africaines, le tout à des prix abordables. Plusieurs initiatives économiques franco-africaines travaillent sur la mise sur le marché des premières maisons individuelles « low cost ». 

DB CONSEILS grâce à son expertise en intelligence économique conduira à Varsovie au cours de l'année, une délégation d'entrepreneurs africains pour assister aux négociations entre les parties, visant à développer une coopération  interentreprises sur les maisons et villages low-cost. 
Sylvie Rochard
Responsable de Projet et Evénement

FORUM AFRIQUE 2015 : DB CONSEILS PRÉSENTE LE GUICHET UNIQUE AFRO-FRANÇAIS AUX ENTREPRISES CANDIDATES A L’EXPORTATION EN AFRIQUE FRANCOPHONE

Quelle nouvelle intelligence des marchés devrons-nous développer en Afrique francophone ?

Telle a été en substance la question posée à Patrice PASSY, lors de son intervention au FORUM AFRIQUE 2015 du 20 janvier 2015 dans un panel composé de Nicole NOTAT, Xavier DESJOBERT, Franck LEGRE, Yves ROBERT, Thomas SAMUEL. FORUM dont DB CONSEILS, était partenaire Platinum du MOCI-CIAN-CCIP. La réponse essentiellement a été un appel aux acteurs économiques présents dans la salle de passer de la logique de rente à une logique de coproduction et copartage des richesses, en tenant compte des points de vigilance suivants: 
  • Adéquation de l'offre française aux évolutions des marchés, besoins et attentes des clients
  • Une stratégie de conquête en grappe des marchés pour permettre des propositions d'offres de services intégrées afin de réduire les coûts d'internalisation
  • Une connaissance technique à améliorer des partenaires africains, ainsi que des référentiels culturels
  • Une coproduction des richesses, une connivence d'intérêts franco-africaine avec les investisseurs et entreprises locales
  • Une revitalisation de l'intelligence interculturelle française en Afrique, car l'Afrique culturelle est en mutation profonde
  • Une implication plus active des expertises de la diaspora africaine de France dans les missions de prospection multisectorielles, soumission aux appels d'offres, financement des projets d'exportation
A ce propos DB CONSEILS développé une expertise unique afro-française, fruit de ses 14 ans d'expérience internationale. Ce pool de compétences est mis à disposition des entreprises candidates à l’exportation en Afrique francophone. 

Pourquoi ?

Parce qu'en 2015 la conjoncture africaine très favorable aux exportations françaises

Ces 15 dernières années, toute personne qui se rend dans les villes africaines ne peut que, remarquer qu'une classe moyenne, est en train d'émerger sur le continent. La classe moyenne africaine est essentielle à la croissance économique et primordiale pour le développement de la démocratie. Elle va être amenée à jouer un rôle clé dans le rééquilibrage de l'économie africaine. Les dépenses de consommation de la classe moyenne ont atteint un montant estimé à 680 milliards de dollars en 2008, c'est-à-dire quasiment le quart du PIB de l'Afrique. D'ici 2030, ce chiffre devrait atteindre 2 200 milliards de dollars, l'Afrique représentant alors environ 3 % de la consommation mondiale.

Pour conquérir ces nouveaux consommateurs, faire face aux émergents et à la concurrence locale, les entreprises françaises candidates à l’exportation doivent:
  • réévaluer les attentes de ces consommateurs, 
  • adapter leur offre aux exigences particulières de ces consommateurs, 
  • avoir une connaissance fine des stratégies des émergents, 
  • sans oublier les incohérences institutionnelles locales, source de difficultés sur le terrain. 
Deux faits qui en disent long sur l’évolution du marché africain.
  1. En 2015 pour conquérir le consommateur africain, les enseignes locales affrontent désormais les multinationales. Avec moins de moyens, elles enregistrent néanmoins des succès notables. 
  2. Selon Proparco (filiale de lAgence française de développement), ce type de rivalité entre marques africaines et internationales a toutes les chances de se multiplier sous l’effet conjugué du retour d’une forte croissance en Afrique, à plus de 5 % par an, et de l’émergence d’une classe moyenne:132 millions en 2020 pour un marché de 450 milliards d’euros. En 2040, la classe moyenne africaine devrait consommer 1,3 milliard d’euros par an. Une conjoncture très favorable qui ouvre des perspectives aux investisseurs locaux, aux entreprises françaises et à celles des pays émergents. Ce jeu concurrentiel à trois complexifie les rapports économiques et, apporte des possibilités de partenariats commerciaux et l'exacerbation de la concurrence. Une nouvelle intelligence de l'Afrique économique est nécessaire pour mieux épouser les courbes des évolutions des marchés africains.
Depuis 15 ans, DB CONSEILS conseille, accompagne, préconise et structure l’offre de ses clients dans la mise en œuvre des solutions intégrées et adaptée en Afrique. L’offre française est souvent à haute valeur ajoutée, la demande africaine globalement porte sur les basses et moyennes technologies. Il n'est pas rare que l'inadéquation de l'offre française face aux attentes et besoins des consommateurs et des entreprises partenaires soit évoquée lors des échanges commerciaux.

Notre valeur ajoutée est de: 
  • rechercher les besoins sur les marchés francophones, 
  • trouver la réponse technique aux besoins et marchés en France, de les réussir pour identifier les différences
  • échanger techniquement pour ajuster l'offre à la demande, puis 
  • organiser les coopérations interentreprises, pour enfin 
  • créer de solides courants d’affaires. 
La spécificité de notre offre repose sur trois piliers articulés les uns aux autres de manière modulaire et modulable avec un triple objectif :
  • présenter les offres françaises grâce à un positionnement innovant (innover dans les mises en marché)
  • ajuster l’offre à la demande et aux spécificités socioculturelles avec des déclinaisons d’un même produit selon les attentes 
  • améliorer l’efficacité opérationnelle  et commerciale de l'offre selon le marché
Pilier 1
L’accompagnement stratégique personnalisé

Notre activité complète le dispositif d'accompagnement des organismes publics et privés nationaux (Business France, CCI, AFII, Bpifrance, Coface, DEEI, OSCI...). 


Nos experts-pays prennent le relais là où s’arrêtent les organisations et organismes nationaux, pour vous assurer un meilleur suivi, une présence garantie, une réactivité permanente pour le respect des engagements de vos interlocuteurs locaux.

Voici les plus de notre accompagnement stratégique personnalisé en Afrique francophone :
  • Une disponibilité 12/24h et 6/7j de nos consultants et une présence permanente de nos experts-pays sur le terrain
  • Une communication permanente entre les acteurs concernés dans la recherche des solutions pratiques aux difficultés du terrain
  •  Un coût adapté à votre budget export, des délais compressés au mieux de vos exigences
  • Une réactivité professionnelle unique face aux contraintes et aléas africains
  • Une parfaite maîtrise des référentiels culturels français et africain
  • Excellente connaissance des offres françaises, de la stratégie des émergents ainsi que des nouvelles exigences africaines
  • Un tissu de capteurs et représentants locaux qui veillent et alimentent nos cahier interne des tendances et cahier risque-pays, ainsi que notre base de données décisionnelles.
  • Une connivence d’intérêts avec les réseaux et cercle d’influences locaux, une connaissance approfondie des courroies de transmissions des décisions.
Cette différenciation compétitive s’effectue en trois étapes selon le CDC du client:

Avant : Conseil stratégique, ponctuel ou sur le long terme pour accompagner votre activité
  •  Analyse stratégique interne en 3 heures dans vos locaux)
  • Étude d’opportunité en 48 heures
  • Fiches pays en une journée
Une fois votre décision prise :

Nous produisons selon votre cahier de charges, les informations professionnelles utiles à votre décision stratégique (Intelligence Economique)
  • Etudes – Analyses (sectorielles, analyse des vulnérabilités de votre offre et du marché, analyse du processus décisionnel interne et du marché-cible…)
  • rédaction de notes de synthèse-pays et/ou secteurs d’activités
  • définition d’une stratégie de d’interconnaissance (réseautage d’affaires),
  • établissement sur demande des différents listings d’importateurs par exemple… en 5 à 10 jours.
Pilier 2
Formation à la gestion des problématiques interculturelles avant, pendant et débriefing après votre mission

Notre travail consiste à résoudre une double contrainte pour une entreprise en Afrique francophone :
  • d’une part rentabiliser et rationaliser les coûts en vue d’une intégration globale et,
  • d’autre part, s’adapter aux marchés locaux en vue d’une différenciation locale.
Notre expérience nous enseigne que la culture est un levier complémentaire de réussite et d’efficacité en Afrique. Il est difficile de coopérer, de négocier, de communiquer, de vendre, de bâtir à Lagos, Douala, Kinshasa, Pointe-Noire, Cotonou, Abidjan, Dakar, Kano, Yaoundé, Brazzaville sans connaitre les spécificités socioculturelles locales. Notre métier est de vous construire un accompagnement interculturel personnalisé, que ce soit pour construire des relations d'affaires avec des partenaires étrangers, communiquer et négocier en contexte africain, diriger une équipe multiethnique, expatrier des collaborateurs et leurs familles... Ces questions auxquelles vous êtes souvent confrontées exigent des réponses pratiques. 
Y répondre c’est notre métier.

Nos dates pour les Ateliers interculturels Afrique des mois de février et mars 2015

Thème : Gérer les différences culturelles dans le développement de vos affaires en Afrique
  • Module 1: les réalités socioculturelles africaines et leur impact dans la conduite des affaires (17 février et 19 mars 2015 - 1 journée)
  • Module 2: La gestion des situations de travail en contexte africain avec les hommes politiques, dirigeants, agents intermédiaires, employés (accueil, négociation, communication, réunion de travail…) 18 février et 20 mars 2015 – Contact Sylvie ROCHARD - 01 41 06 40 32  
14 années d’expérience internationale (Chine, Afrique du Sud, France, Belgique, Cameroun, Congo-Brazzaville, Congo-Kinshasa, Gabon, Côte d’Ivoire, Sénégal, Bénin…), nous ont permis de développer une expertise afro-française unique dans la gestion des problématiques interculturelles franco-françaises en ce qui concerne les meilleures pratiques, pour faire du risque culturel une stratégie d’affaires gagnante.

Pendant la mission : nous vous assistons pour investir votre marché

Pilier 3
Intelligence des marchés, coproduction industrielle et connivences d’intérêts interentreprises afro-françaises

Notre retour d’expérience
Ce qui marche actuellement: le partenariat d’avenir en Afrique


Coopération industrielle : L’Afrique est devenue un exportatrice de produits manufacturés. Les pays d’Afrique sont en phase de pré-industrialisation pour certains et d’industrialisation pour d’autres. DB CONSEILS construit depuis 10 ans, des coopérations d'entreprise pour mieux mutualiser les intérêts entre le génie français et les stratégies de rattrapage économique des pays africains.

Trois marchés porteurs sur lesquels DB CONSEILS sert de « pont technique » avec ses clients

Notre exemple de réussite
Le marché africain des produits de beauté et des soins personnels
Parce qu'elle englobe désormais sept des dix pays dont la croissance est la plus forte au monde, l'Afrique subsaharienne devient l'objet d'une stratégie de conquête très disputée entre grands acteurs mondiaux de la cosmétique. Nous avions réalisé des études de marchés au Nigéria, Kenya, Congo-Brazzaville, Congo-Kinshasa.
La classe moyenne, qui consomme ce type de produits, y représente déjà plus de 300 millions d'habitants, autant qu'en Inde ou en Chine. Et, selon l'African Développent Bank, elle devrait atteindre le cap du milliard de personnes d'ici à 2060. Une étude, publiée en décembre 2013 par le cabinet Roland Berger, affirme que ce marché de la beauté et des soins en Afrique passera de 6,9 milliards d'euros en 2012 à 10,5 milliards en 2017 et devrait croître de 8 % à 10 % par an. L'un des plus grands défis du secteur est de développer une offre adaptée aux capacités financières locales sans modifier la gamme internationale. Le second défi est qu’il existe plus d'une trentaine de carnations pour la seule peau noire (contre sept pour la peau blanche) ; les chevelures vont du lisse au crépu ; goûts et tendances sont souvent aux antipodes d'un pays à l'autre du continent. 
Comment quantifier, puis évaluer ces marchés complexes et hétérogènes, et disposer des  offres afro-françaises grâce à un positionnement innovant (innover dans ses mises en marché) ?
DB CONSEILS accompagne plusieurs acteurs économiques de la diaspora africaine (camerounais, ivoiriens, béninois, congolais) qui produisent déjà des produits adaptés aux spécificités de la peau africaine en s’appuyant sur les ressources et compétences locales. Nous les conseillons dans la mise en marché de leur produit, le développement commercial de leurs activités locales, les coopérations interentreprises avec les acteurs majeurs de la place de Paris. Un partenariat dans la coproduction industrielle est à l’étude avec les groupes intermédiaires français.

Notre côté précurseur 
Avoir compris que la révolution des toilettes est en marche

Du passé des toilettes, faisons table rase, me disait un responsable politique en charge de l'industrie. Avec 2 milliards de personnes non équipées de toilettes dans en Afrique en 2050, le marché est immense. Des entrepreneurs de la diaspora l’ont compris et se sont lancés dans la production des toilettes intégrées. Ce marché des toilettes englobe un certain nombre de produits et donc d'acteurs. Il s’agit de ne plus importer, mais de produire sur place (Congo-Brazzaville, Congo-Kinshasa, Côte d’Ivoire, Cameroun, Gabon…) en coopération avec des entreprises chinoises, grâce au fonds d’investissement africain, une première. Le marché des toilettes est immense en Afrique et la classe moyenne est bien entendue une cible majeure.
Nos clients actuels ne se livrent pas une bataille du prix sur nos conseils, mais une bataille sur les avantages destinés aux clients et à la population en générale. Et ça marche. DB CONSEILS est chargé de développer une coopération interentreprises sur la production industrielle locale de ces produits en France.

Le boom du marché des maisons individuelles en Afrique
Les entrepreneurs de la diaspora africaine préparent les premières maisons individuelles « low cost » pour les africains
Le temps presse. Selon les projections, la population africaine devrait quasiment doubler et dépasser les 2 milliards d'habitants en 2050 ! Ce sont près de 300 millions de nouveaux citadins qu'il faudra loger.  Le marché de la maison individuelle reste le premier marché du bâtiment en Afrique au sud du Sahara: depuis en 2011 plus de 2 000 000 de mises en chantier sur 17 pays d’Afrique, pour un enjeu en valeur niveau entreprises de plus de 20 milliards € HT. Ce marché constitue ainsi, un secteur de débouchés considérable pour les professionnels du bâtiment. "

Le besoin d'investissements urbains est estimé à 25 milliards de dollars par an pour l'Afrique subsaharienne. Nous sommes encore très éloignés de ce chiffre. L'ampleur de la croissance urbaine à venir sur le continent n'est pas suffisamment comprise par les décideurs africains et les bailleurs de fonds. Cela va engendrer une série de problèmes en matière de finances publiques pour les collectivités locales", prédit Thierry Paulais, directeur adjoint pour l'Afrique subsaharienne à l'Agence française de développement (AFD).
Face à cette conjoncture économique, les leaders du secteur intègrent depuis quelques années les futures exigences des pouvoirs publics en termes d’adaptabilité des maisons individuelles aux normes et conditions socio-économiques africaines, le tout à des prix abordables. Plusieurs initiatives économiques franco-africaines travaillent sur la mise sur le marché des premières maisons individuelles « low cost ». 

DB CONSEILS grâce à son expertise en intelligence économique conduira à Varsovie au cours de l'année, une délégation d'entrepreneurs africains pour assister aux négociations entre les parties, visant à développer une coopération  interentreprises sur les maisons low-cost. 
Sylvie Rochard
Responsable de Projet et Evénement

vendredi 23 janvier 2015

FORUM AFRIQUE 2015 : LA FRANCE DOIT DAVANTAGE COOPÉRER AVEC LES ACTEURS DES PAYS ÉMERGENTS ET… AFRICAINS


Au regard des développements de la Chine et de quelques autres pays émergents -Inde, Turquie- en Afrique, certains s’inquiètent et parlent même de déclin de la France sur ce continent. Mais pour nombre d’observateurs économiques qui se sont exprimés lors du 4e Forum Afrique organisé par Le Moci en partenariat avec le Cian (Conseil français des investisseurs en Afrique) et la CCI de Paris Région Île-de-France et de nombreux partenaires, le 20 janvier, cette affirmation relève plus du mirage que de la réalité. La France, disposant de multiples atouts (connaissance du terrain, proximité culturelle…), peut réagir et s’adapter à l’arrivée de nouveaux compétiteurs, dont beaucoup viennent d'Afrique, comme certains acteurs le font déjà.

En ouverture du Forum, Jean-Louis Vilgrain, qui préside le Cian, a ainsi adressé un message très clair aux 600 dirigeants d’entreprises et d’institutions françaises présents. « Il ne peut pas y avoir d’adversaire, il n’y a que des partenaires et des sous-traitants », a-t-il affirmé. Et, prenant l’exemple de son groupe dans l’agroalimentaire, Somdiaa, implanté notamment en Afrique centrale, il a indiqué qu’il était « obligé, pour construire une sucrerie, de travailler avec des Chinois et des Indiens, avec des financements indiens et chinois ».

En outre, le gâteau s’agrandit : par exemple, le marché des importations africaines -plus de 600 milliards de dollars en 2013- a été multiplié par 3,5 depuis le début du millénaire, croissant sur un rythme de l'ordre de 15 % par an entre 2002 et 2013, et les flux annuels d’investissement ont triplé, d’après Thierry Apoteker, fondateur du cabinet de conseil éponyme  (Tac). Dans ce contexte, les exportations françaises en valeur ont augmenté. Et même si les investissements européens, notamment français, sont moins importants, comme le montre l’exemple de Somdiaa, les partenariats se multiplient avec des opérateurs étrangers, chinois mais aussi africains, qui sont demandeurs de savoir-faire.

La Chine en pole position

Au regard de l’analyse détaillée des chiffres des exportations françaises et chinoises, Thierry Apoteker a du reste dressé un panorama nuancé de la percée chinoise. Certes, entre 2002 et 2013, la Chine est passée d’une part de marché (PDM) de 10,2 % à 14,5 %, pendant que celle de la France chutait de plus de 10 % à plus de 5 %. Mais, a-t-il précisé, les pertes de PDM « ne sont pas homogènes » selon les secteurs. La France, par exemple, a gagné dans les céréales (+ 5 %) et le transport (+ 2 %) et perdu dans la pharmacie (- 13 %) et les véhicules routiers (- 8 %). En outre, un examen encore plus approfondi montre que si les compétiteurs dans la pharmacie et les véhicules routiers sont des nations émergentes, dans les céréales, il s’agit surtout des États-Unis. Enfin, de façon plus générale, des pays développés comme l’Espagne réussissent à renforcer leur présence commerciale et physique.

« La concurrence est protéiforme », a observé également Alexandre Maymat, directeur délégué de la Société Générale IBFS (International Banking & Financial Services), qui est confrontée à de nouveaux compétiteurs des pays émergents (Chine, Brésil, Turquie…) et africains (Nigeria, Afrique du Sud, Maroc…). Dans la banque, la SG a été la seule enseigne française à se renforcer ces dernières années en Afrique. Elle a même embauché des responsables de clientèle chinoise pour aider ses établissements en Chine et en Afrique à développer le corridor d’affaires entre ces deux territoires.

Le spécialiste de la logistique Necotrans développe, quant à lui, un partenariat capitalistique avec des privés et l’État sénégalais pour le terminal vraquier de Dakar, au Sénégal. « Avec nos 80 sociétés de droit local sur le continent, nous cherchons nos financements localement », a précisé Grégory Quérel, P-dg de Necotrans, dont le groupe, pour surfer sur le regain de croissance que connaît le continent, a remis à plat sa stratégie pour se renforcer dans des spécialités - mines, pétrole et gaz, entre autres - et s'étendre vers l'Afrique anglophone et lusophone, notamment orientale et australe.

La France doit mieux valoriser sa diaspora

Pour la France, c’est le moment de se renforcer et de s’étendre en Afrique avec de nouvelles approches et stratégies dont de nombreux exemples concrets ont été fournis lors du Forum du 20 janvier. Le continent bénéficie maintenant d’une croissance économique solide. Le produit intérieur brut (PIB) devrait ainsi augmenter de 4,6 % en 2014, selon la Banque mondiale, 5,5 % sans l’Afrique du Sud ; et, cette année, de 4-4,5 %, 5,5 % sans l’Afrique du Sud.
Les entreprises déjà investies sur le continent ont une longueur d'avance. D’après le baromètre du climat des affaires du Cian issu du dernier Rapport Afrique, « Les entreprises françaises et l’Afrique », édité par Le Moci, dans 36 pays évalués, 59 % des entreprises françaises anticipent une hausse de leurs chiffres d’affaires cette année et 51 % une augmentation de leurs investissements. Une bonne nouvelle encore, la nette dégradation de l’environnement des affaires observée l’an dernier est enrayée. « Nous restons dans le baromètre avec une note moyenne de 2,39 sur 5, le pic étant de 3,4 à Maurice et le plancher de 1,78 en République démocratique du Congo (RDE) », a délivré Alix Camus, secrétaire générale adjointe du Cian.
Selon le Mauricien Richard Arlove, président d’Abax Corporate Services (administration de fonds, structuration d’investissement…), parmi les atouts dont la France dispose, figure la diaspora franco-africaine, qui est « extraordinaire ». 

La France « a l’amitié des Africains, ce que n’ont pas les Chinois, pas plus que les Américains et les Indiens », a-t-il affirmé. « Il faut seulement aujourd’hui passer d’une logique de coopération franco-africaine et une conception afro-française afin d’encourager une véritable politique de colocalisation », a renchéri Patrice Passy, directeur associé du cabinet DB Conseils, à Paris. « Il est indispensable d’introduire en France les concepts de coproduction et de copartage », estime encore Élie Nkamgueu, président de Club Efficience, une association qui regroupe une partie de la diaspora africaine dans l’Hexagone.

La France a une « connaissance intime de notre continent », a encore insisté Richard Arlove, selon lequel le fait qu’elle soit bien positionnée en Afrique de l’Ouest doit l’aider maintenant à s’étendre vers l’est et le sud. La France est, au demeurant, déjà le premier partenaire de Maurice, « commercialement et, avec l’Inde, culturellement » et son pays, bien qu’étant une île d’un million d’habitants, gère quelque 450 milliards de dollars d’actifs pour des entreprises qui travaillent dans le monde, notamment en Asie et en Afrique. Selon le président d’Abax, les Français devraient plus souvent s’interroger sur la façon d’utiliser la plateforme financière mauricienne, « alors qu’il y a plus de business aujourd’hui à l’est et au sud qu’à l’ouest ».

François Pargny

Pour prolonger :

- Le dernier Rapport Afrique Cian/Moci "Les entreprises françaises et l'Afrique", cliquez ICI


Et aussi nos dernières actualités :

- L’épidémie d’Ebola n’a pas fait fuir les entreprises françaises d’Afrique


vendredi 16 janvier 2015

LES URGENCES ECONOMIQUES FRANÇAISES EN AFRIQUE FRANCOPHONE

la problématique de l’intelligence économique française en Afrique de 2015 à 2025. 

À la tête de l'Agence française de développement (AFD) depuis un an et demi, Anne PAUGAM a défini les priorités de l'institution à travers un exigeant contrat d'objectifs et de moyens, dans le journal Jeune Afrique du 14 janvier 2014, en ces termes «Dans le cadre du contrat d'objectifs et de moyens défini par le gouvernement français pour 2014-2016, nous avons opté pour une vision intégrée du développement : nous cherchons à améliorer les choses sur les plans économique et social en tenant compte de l'environnement. Ainsi, la moitié de nos investissements doit avoir un impact sur le développement socio-économique, mais aussi sur le climat, en matière d'adaptation ou d'atténuation. »

Plusieurs décisions et mesures des acteurs économiques, me font dire que le modèle économique actuel de la décision publique française montre des signes de fatigue en Afrique. En cause, cette tendance répétée de proposer des solutions de confort en lieu et place d’un business model national pour l'Afrique francophone intégrant les systèmes de besoins et attentes des pays et marchés cibles. Le modèle économique actuel de la décision publique est caractérisé par la modestie des investissements du fait des politiques suivies depuis les décennies 1990 de désengagement de la puissance publique. La question de l'efficience de ce modèle économique de la décision publique et sa capacité à intégrer l’ensemble des externalités africaines, ainsi que les développements endogènes liées, va donc être posée par la problématique de l’intelligence économique française en Afrique de 2015 à 2025. 

Pourquoi ?

Parce que l'accélération de la concurrence des émergents,  est comme un réactif dans un laboratoire, qui met en lumière les retards français dans la course au maintien de son leadership. L’intelligence économique franco-africaine devait avoir pour axe principal de réflexions-actions la réponse aux questions : 
  • comment fonctionnent et se développent les nouvelles dynamiques endogènes des économies africaines ? 
  • Comment s'intégrer et intégrer le business model français de 2015 à 2025 ?
Parce que la France est le seul pays du monde occidental à disposer d'une zone géographique dans laquelle elle influence (hard power) et rayonne (soft power). La Chine influence, mais ne rayonne point, idem pour les USA qui influencent, mais ont du mal à rayonner en Afrique francophone. Pour être et durer après la colonisation, la France a organisé son rayonnement et son influence, grâce à quatre outils d'influence: 
  • l’aide (au développement, économique), 
  • la coopération (scientifique, militaire, politique, universitaire, économique, policier, culturel...), 
  • la monnaie (franc CFA) et 
  • la langue française, tout en sacralisant dans son pré carré des rapports asymétriques. Ces mêmes outils ont été recyclés avec efficacité pendant la guerre froide (1960-1990) et après (1990-2014).
Parce que les paradigmes post-coloniaux deviennent inopérants ou très peu performants. Ces paradigmes sont:  
  • l’aide bilatérale et multilatérale comme outil de diplomatie économique et d’influence
  • les accords d’indépendance  (de coopération et militaire) comme outils de préservation des intérêts stratégiques français et de l’élite locale, comme outil de coercition. 
Par ailleurs, la philosophie qui sous-tend les processus économiques de rente et de coopération n’a pas permis pendant longtemps de favoriser de véritables transferts de compétences, la construction d’autonomies authentiques et pertinentes favorisant ainsi, le maintien d’une demande toujours renouvelée d’assistance, en lieu et place de l’émergence de véritables partenariats.

DB CONSEILS a mis en place au sein de son cabinet une cellule-riposte avec pour objectif clair de présenter dans trois mois, un document cadre sur les nouvelles stratégies d’influences franco-africaines et de coproductions des connaissances et de développement afro-françaises.
En clair, il s’agira de répondre à la question : comment faire émerger les nouveaux concepts dominants qui vont orienter et jalonner le parcours des nouvelles coopérations franco-africaines et afro-françaises de 2015 à 2020.

Pourquoi ?

Parce que si nous ne prenons garde, malgré le fait que la France soit une hyperpuissance culturelle dans le monde francophone, cet héritage historique ne saurait suffire et commence  à se diluer par les effets mécaniques de la mondialisation. Pour la simple raison que la France n’a pas orchestré la mondialisation en Afrique, mais l’a subie de manière progressive et inéluctable.

Première urgence : faire face à l'obsolescence créative

Dans la globalisation actuelle le retard africain va devenir un avantage économique car, les derniers risques d’être les premiers. Les nouveaux arrivants supplantent toujours  les premiers (cas du Japon après la seconde guerre mondiale, de la Corée du Sud dans les années 70 et de la Chine et du Brésil à partir des années 2000).

Que pourront représenter 72 millions de français en 2050 face à 2 milliards 400 millions d’africains. En tout point, la donne aura changé; en sommes-nous conscients ?

Cette perte de l'enthousiasme conquérant des secteurs privé et publics français empêche tout phénomène de codéveloppement économique en grappe en Afrique francophone. Dans les vingt pays les plus pauvres au monde, onze sur dix sept ont toujours été en Afrique francophone et cela dans toutes les études (OCDE,  PNUD, Doing Business, Banque Mondiale…).
Cette perte est inhérente à un facteur culturel français qui s’exprime et se traduit dans les relations économiques, par des propositions axées autour des stratégies économiques de rente (extraction des matières premières et gestion des intérêts en lien) dans une logique de rente. Cette logique rentière a fait perdre au génie français en Afrique l’enthousiasme conquérant, le goût du risque, l’innovation créative et le cantonne au réductionnisme technologique tant dans les transferts que dans les coopérations.
Je prends l’exemple pour illustrer mon propos du Nigéria qui s'est tourné vers la Chine pour disposer de son premier satellite avec un service après-vente intégré. Les pays d’Afrique francophones réunis (UEMOA et CEMAC) ne disposent toujours pas, 50 ans après les indépendances, de satellite tant individuellement que collectivement.

Deuxième urgence : la revitalisation de l’intelligence interculturelle française

Face aux émergents, face aux légitimes aspirations de bien-être des peuples africains et pour conserver la chaîne de valeur française, il est temps de prendre définitivement conscience du caractère peu performant des paradigmes post-coloniaux en Afrique. Cette prise de conscience obligera les élites françaises et africaines  à réinventer la relation franco-africaine et afro-française en situation. En d'autres termes, réussir à épouser de manière pragmatique et non émotionnelle, les nouvelles courbes africaines et les contingences françaises. Réinventer en situation, veut dire que les solutions proposées actuellement ou le bouillonnement observé par-ci par-là  (CIAN, MEDEF, CCIP, MAE, GPEME) sur la mosaïque des opportunités commerciales que présentent l’Afrique actuellement, sont  des continuités de paradigmes anciens et non le bénéfice d'une revitalisation de la pensée franco-africaine et afro-française, intégrant l'urgence des temps (politique, économique, militaire, religieux, culturel...) et des mutations continues dans le contexte où elles se développent.

Pourquoi revitaliser l’intelligence interculturelle française ?

Parce qu’en l'état actuel des choses, le retard africain devient un avantage pour la simple raison que la situation monopolistique que la France tente de conserver, tant bien que mal, par tous les moyens est la preuve, à mon humble avis, d'une obsolescence créative, se traduisant, et je me permets de le répéter, par une perte de l'enthousiasme conquérant. L'histoire économique nous enseigne, que ce sont souvent les retardataires, les nouveaux arrivants, qui font preuve de cet enthousiasme, de ce dynamisme dans l'innovation, l’adaptabilité, et la créativité.

L'obligation d'une revitalisation de l'intelligence interculturelle franco-africaine et afro-française, doit se traduire par :
  • une densification de l'offre française de codéveloppement économique, (délocalisation industrielle, co-création de nouvelles entités de productions locales, transfert de basses et moyennes technologies…),
  • une massification des points de convergence d'intérêts et de mutualisation des compétences afro-français dans toute la chaîne de production des connaissances et des valeurs.
La France a, par rapport aux économies africaines en phase de pré-industrialisation et en industrialisation, un handicap dû à son développement et à la structure même de son économie : elle propose aux États africains, une offre performante et de haute technologie pas toujours adaptée à la demande de basse et moyenne technologies des économies africaines. A elle seule, la maîtrise du savoir-faire technique n’est plus suffisante pour emporter la décision sur des marchés complexes où une multitude de paramètre entre en ligne de compte. Les entrepreneurs français doivent s’adapter aux exigences du marché, savoir écouter les desiderata des prospects. La crise économique actuelle ainsi que l’exacerbation de la concurrence des émergents et le nouveau système de besoins et attentes des pays africains vont créer un processus de sélection naturelle. Les entreprises qui parviendront à suivre et à absorber la charge des émergents et des exigences locales devront trouver de nouveaux relais de croissance (hors pétrole et matières premières) donc fonctionner différemment. Il s’agit de proposer aux acteurs économiques locaux des réponses faciles et des solutions peu onéreuses à mettre en œuvre. Les émergents en Afrique ont fait preuve de simplification, de persuasion et même d’influence en s’appuyant sur des offres adaptées et conformes aux besoins des clients finaux avec pragmatisme.

Troisième urgence : Intégration de l'offre française dans les économies africaines et non addition

Dans le scénario industrialisant, les pays africains, attendent et réclament des délocalisations pour organiser le transfert de technologies et une réelle prise en main de l’émergence économique. La France a-t-elle la volonté manifeste de dépasser le réductionnisme technologique ?
Les pays africains mettent l’accent non sur l’accumulation quantitative de technologies, mais sur leur intégration dans une approche globale - qualifiée d’holistique – du développement et de la planification économique à long terme. Ces pays n’ont pas la technologie, mais ont une vision stratégique et politique du développement économique. C’est une approche classique des stratégies de rattrapage technologique qui fait du retard un avantage, comme l’a théorisé Alexander Gerschenkron dans son ouvrage de 1962[i]. Ces pays peuvent marier une technologie traditionnelle qu’ils commencent à maîtriser et rechercher les synergies avec une technologie nouvelle importée. L’archétype de ces stratégies de rattrapage à long terme est la stratégie chinoise qui est en train de passer du « made in China » au « innovated in China »[ii] de plus en plus tirée par le marché intérieur,

Il est plus qu'urgent dans une logique d'offre de codéveloppement économique,  de co-production, des compétences, de connaissance et d'information, que la France propose des offres globales pragmatiques, c'est à dire, une offre intégrée et non des réponses française aux besoins africains par bloc. Face à la concurrence des émergents et des besoins légitimes pour leur émergence, les pays africains francophones attendent une réponse économique systémique française, axée autour de l’intégration économique. Il est intéressant de noter que, pour la première fois, les peuples africains vont demander aux acteurs économiques français, de s'intégrer dans leurs attentes. Car, les africains  formulent leur stratégie d’émergence en termes de développement à long terme et pas seulement en termes de débouchés commerciaux comme le fait la France.

Cette stratégie est cohérente avec l’état de l’art de l’économie de l’innovation : le capital matériel est mobile – donc copiable - tandis que les actifs immatériels (la connaissance, le savoir-faire, le capital social) sont enracinés dans un territoire et peu mobiles, donc devant être reproduits de manière endogène, par apprentissage, à partir des spécificités historiques du capital social du territoire. Les compétences sont de nature idiosyncratique, c’est-à-dire qu’elles sont propres à un contexte, voire une organisation, et difficilement déployables dans un autre. On peut copier une technologie, pas une compétence. Celle-ci doit se recréer en contexte par un long processus d’apprentissage endogène au pays et au territoire d’accueil. Elle dépend d’une culture technologique qui est elle-même fonction d’un capital social.

Il nous faut à tous penser intégration économique afro-française et non préservation des intérêts français en Afrique. Il faut pour cela partir des usages, des besoins, des attentes, des demandes, mais pas d'une stratégie mercantile qui se bornerait à ne voir l'Afrique que comme un marché d'écoulement de produits français.

Intégrer les deux approches

DB CONSEILS riche de sa longue expérience franco-africaine, propose une intégration des deux approches africaine et française en associant les entreprises, les universités et la volonté politique.

Pour cela, DB CONSEILS travaille à une gestion de la densité,  tant des offres que des politiques. Il nous faut remastériser la carte-mère culturelle, économique voire individuelle française. Les pays d’Afrique francophone ont de manière certes incohérente, une stratégie basée sur l’intégration des technologies existantes qu’ils peuvent se procurer dans les pays industrialisés, tandis que ceux-ci en général et la France en particulier ont des stratégies basées sur l’exportation. D’un côté des stratégies intégratives à moyen terme des pays africains qui dominent la demande dans l’espace francophone africain, de l’autre côté des stratégies addititives à court terme des entreprises françaises qui dominent l’offre.
Nous élaborons la proposition d’un cadre de référence commun basé sur le développement de la modélisation systémique permettrait de rééquilibrer cette inversion probable de leadership dans 20 ans au profit des pays africains.

En conclusion,  comment définir le schéma d'organisation de l'offre systémique de codéveloppement économique afro-française et franco-africaine ?

Du point de vue français

1- Cartographier les intégrations françaises aux économies émergentes africaines ;
2- Définir un business model national pour l'Afrique francophone intégrant les systèmes de besoins et attentes des pays et marchés cibles;
3- Établir des méta-règles de conception de la démarche française et africaine
4- Mettre en place une charte nationale de fonctionnement, d'organisation et de travail dans les rapports économique entre la France et les pays africains;

Du point de vue Africain (par pays et organisation sous régionale UMOA et CEMAC)

1. Recevoir des pays africain, de manière individuelle, un business model national qui intègre le système de besoins et d'attentes français
2. Établir des méta-règles de conception de la démarche africaine par pays et organisation sous-régionale
3.  Mettre en place une charte nationale de fonctionnement, d'organisation et de travail dans les rapports économique entre le pays africain et la France

C'est un challenge intellectuel, économique, financier et culturel lourd, mais qu'il nous faut relever car, les peuples africains attendent beaucoup du savoir-faire français, même si la France n'a pas un mandat spécifique et manque actuellement de ressources. Pour ne pas arranger les choses, la loi de Finances rectificative adoptée par l'Assemblée nationale française le 1er juillet 2014 prévoit une baisse de 2,5% de l'aide publique au développement et une coupe plus sévère encore de 10% au cours des trois prochaines années. Les députés français ont adopté le 1er juillet par 307 voix contre 232 le projet de loi de Finances rectificative pour l'année 2014. Le texte prévoit une coupe de 73 millions d'euros dans l'aide consacrée aux pays en voie de développement, ce qui ramène l'enveloppe française à un montant total de 8,3 milliards d'euros. Les africains attendent beaucoup des français, mais les français ne sont pas au courant,  faute d'une vision stratégique française conquérante  suffisamment au fait des spécificités africaines en pleine mutation. 

En 2015, les africains, pris individuellement et collectivement,  raisonnent en perspectives (j'en veux pour preuve la floraison des politiques d'émergence économique), qui sont loin d'être des slogans de communication politique, mais une vision du rattrapage économique africain avant 2050 avec ou sans la France.





[i] Economic backwardness in historical perspective (1962) : Gerschenkron montre que le développement ne suit pas une trajectoire linéaire, contrairement au modèle par étapes de W.W. Rostow, mais peuvent faire du retard un avantage sous les conditions suivantes : une stratégie institutionnelle de l’Etat qui draine le capital physique et humain, la priorité au capital productif sur les biens de consommation et sur l’économie de main-d’œuvre, l’emprunt des technologies des pays avancés, priorité aux gains de productivité et aux activités à rendements croissants par rapport aux activités à rendement décroissant.

[ii] Intervention du professeur Wu Zhiqiang, vice-président de l’Université Tongji, au séminaire sur les smart cities, Shanghai, oct. 2014