mercredi 18 mai 2016

Qui fait la norme en Afrique, tiendra un marché de 2 milliards 450 000 000 habitants en 2050

2 milliards 450 000 000 d’habitants en 2050 
Les exigences des normes africaines pour des enjeux démographiques, financiers, industriels, environnementaux colossaux

Parler ne fait pas cuire le manioc, agissons !!! Patrice PASSY
La normalisation est un accélérateur d’innovations. En amont, elle fournit des méthodes et des résultats de référence, constituant des bases solides et un gain de temps dans le process d’innovation. En aval, elle facilite la diffusion des idées d’avant-garde et des techniques de pointe. Elle crée un climat de confiance en faveur des innovations chez l’utilisateur final. L’enjeu actuel en cours de négociations dans le monde entre les États-Unis, la Chine, l’Inde, la Russie et l’Europe est dans 20 ans : la maîtrise des normes et des standards. Celui qui arrivera à imposer ses standards au reste du monde gagnera les marchés et la bataille du leadership mondial.
La norme : définition et intelligence économique

Une norme est essentiellement une manière convenue de faire quelque chose. Elle peut concerner la fabrication d'un produit, le management d'un procédé, la prestation d'un service ou la fourniture de matériel. Les normes couvrent un gigantesque éventail d'activités réalisées par des entreprises et mises au service des clients. Les normes définissent une forme de sagesse accumulée et distillée par des experts dans leur domaine, qui connaissent les besoins de l'entreprise qu'ils représentent, notamment les fabricants, les vendeurs, les acheteurs, les clients, les associations de commerce, les utilisateurs ou les organismes de réglementation. Les normes sont synonymes de connaissance. Les normes sont de puissants outils pour stimuler l'innovation et accroître la productivité. Elles contribuent à mieux faire réussir les entreprises et à rendre la vie quotidienne plus facile, sûre et saine.

La normalisation est un précieux outil d’intelligence économique offensif en Afrique

La guerre pour le leadership mondial est désormais économique, la notion de sécurité économique a rejoint la question de la sécurité nationale. Les connaissances et le savoir représentent l’avantage comparatif du XXIe siècle et fondent la richesse des pays. L’influence sur ces règles du jeu internationale est une composante essentielle, quoique peu visible de la compétitivité des multinationales entreprise et de leurs États. Elle est aussi une composante du soft power, des puissances économiques, cette attractivité des États qui peu à peu pénètre les esprits-cibles et forge les opinions nationales. Il faut donc considérer l’activité normative comme un investissement : les coûts d’entrée dans le système normatif sont des frais d’établissement, les frais qu’elle occasionne sont des frais commerciaux indispensables et l’ensemble des sommes qui y sont consacrées sont des investissements immatériels, au même titre que la recherche. La norme n’est jamais innocente, c’est d’abord un outil de la compétition. Les normes sont une passerelle entre l’innovation et le marché : celui qui contrôle le point de passage détient une position clé. 

La stratégie est la suivante : dès qu’il y a une innovation, il faut travailler la norme. Car le pays où le produit final se développera prendra la norme qui existe. Les normes génèrent un vrai business. Le processus est simple : inventer une méthode, lui donner un acronyme, la faire valider par une autorité normative, en vendre la certification, la formation, les livres, les audits…


La stratégie de puissance économique des pays se joue aussi dans les instances de normalisation. Ces très discrets comités techniques internationaux sont le théâtre de stratégies d’influence où chaque pays cherche à promouvoir ses intérêts. La France allié traditionnel des pays de la zone franc figure en bonne place. Elle se hisse à la troisième place, derrière les États-Unis, mais devant le Royaume-Uni, le Japon et la Chine. Ce classement, peu connu du grand public, prend toute son importance quand on connaît l’impact des normes sur l’économie mondiale. Près de 100 % des normes concernant les entreprises africaines sont décidées au sein d’enceintes internationales dont 90 % des nouvelles normes sont d'origine européenne (EN) ou internationale (ISO). L’Allemagne est en effet le pays qui détient le plus de secrétariats dans les comités techniques de normalisation (CT). Les comités techniques désignent les instances où se font et défont les normes. Ils rassemblent des dizaines de pays désireux de faire prévaloir leurs intérêts dans le plus grand nombre de domaines possibles : aéronautique, produits alimentaires, chimie, poids et mesures…

Les connivences d’intérêts et les normes internationales : Le monde des experts de l’ISO ressemble plus à un univers d’ONG qu’à un réseau inter étatique. Il faut y faire du réseau et y convaincre sur la durée. Dans les cercles normatifs et réglementaires, les relations individuelles sont essentielles. Il faut être reconnu. Tous les gouvernements du monde sont d’accord sur un point : il faut déployer des stratégies d’influence dans les instances de normalisation. Dans ces instances malheureusement, tout est fait pour nous africains, sans nous, en d’autres termes contre nous. Il nous faut donc investir dans l’économie de la connaissance.

La guerre des normes s’intensifie en Afrique

Nous avons relevé, au cours de nos missions de conseil en Afrique, que ce continent qui va devoir gérer en une génération près d’un milliard d’individus en plus, croule sous le poids des normes internationales. Le fait marquant est que la demande de normes et règles est en croissance constante et de plus en plus d’acteurs publics et privés africains participent à leur mise en œuvre à travers leurs agences nationales de normalisation, sans prendre conscience des enjeux cachés. Les États africains sont des acteurs faibles et pas singuliers dans cette compétition. Une lecture attentive des enjeux réglementaires et normatifs peuvent être désormais considérés comme une opportunité pour l’Afrique. L’occasion de rebattre les cartes de l’éternel face-à-face avec l’Europe et parfois l’affrontement entre la BRICS, l’Europe et les États Unis. Sachons aussi que la compétitivité-coût de l’Afrique va devenir une réalité avant 2050. Elle sera fondée sur sa capacité de production de normes dans la protection de son patrimoine économique ainsi que de ses matières premières.
A cela s’ajoute le fait que l’Afrique, en général, est aujourd’hui régie par des règles et normes presque intégralement européennes et internationales, qui elles aussi évoluent sans cesse. Ces régulations de toutes natures déterminent les marchés africains et fixent des types de gouvernance de leur organisation. Les normes en Afrique ne sont jamais innocentes, que leurs auteurs cherchent à devancer la concurrence, à la freiner, ou à exporter des contraintes, elles participent à l’atteinte des objectifs fixés par la guerre économique que se livrent les puissances du monde dans leur course au leadership en Afrique. Les régulations peuvent faciliter les affaires des multinationales ou au contraire, limiter les accès à des pays dans leur zone de confort économique (la zone franc par exemple). Elles transportent des approches techniques, financières, juridiques, de gestion et d’éthique qui favorisent ou défavorisent les autres intervenants sur ce marché.

La faible capacité à normaliser dans les pays africains n'est-elle pas liée à leur poids économique ? 
Il se livre dans ce domaine une véritable concurrence entre les pays en Afrique. Mais chacun peut concourir avec ses alliances et ses arguments. Ainsi la normalisation en Afrique a des atouts spécifiques ; la francophonie constitue un véritable réseau qu’on peut valoriser et mieux exploiter. Les pays africains doivent définir des priorités stratégiques africaines de normalisation en associant un nombre croissant de partenaires - métiers, consommateurs, TPE, PME, - notamment par le biais de consultations sur Internet par exemple, sur les produits forestiers non ligneux par exemple, l’habitat, les villes intelligentes des années 2050. Cette normalisation doit aussi de plus en plus répondre aux enjeux de société : ingénieries financières innovantes pour financer les émergences économiques, financer les développements des infrastructures, la création des villes africaines nouvelles, les mobilités du futur. Exemple : les nouvelles architectures des villes vont très probablement nécessiter des travaux de normalisation pour mieux définir les niveaux de services attendus.
Est maître d'un marché, celui qui organise la consommation.
La normalisation est-elle une arme pour les entreprises occidentales ?
Dans le monde, l'Afrique ne dispose pas d'une bonne capacité de contribution aux travaux internationaux de normalisation, ce qui préoccupe naturellement les spécialistes nationaux. Généralement, ce sont les nouveaux inventeurs qui demandent la normalisation de leurs produits ou méthodes. Il est donc probable qu’une Afrique importatrice de produits ou services lance des travaux de normalisation de ces produits, notamment pour ne pas se laisser imposer des standards propriétaires. Cela est possible car retenons, sauf exception, aucune norme n'est coercitive.
 La démarche chinoise peut servir d’exemple
Pour les Chinois, la normalisation fait partie de la diplomatie économique et donc de la diplomatie tout court et ils multiplient les coopérations normatives bilatérales sur les sujets les plus divers, avec de nombreux pays. Alors qu’elle n’a pris ses premières responsabilités qu’à partir de 2004, la Chine assure d’ores et déjà la présidence d’une trentaine de comités et sous-comités à l’ISO (environ 6 %). Dès qu’un siège est vacant, elle présente sa candidature. Son implication dans les structures techniques a également beaucoup progressé.
"Comment combler le 'trou structural ?"

L’Afrique, secteurs public et privé confondus, ne dispose ni de compétences remarquables ni de savoir-faire pointus dans plusieurs domaines clé de son développement. Elle n’a donc pas développé d’expertise dans la compréhension et l’analyse des enjeux des partenariats économiques (les Accords de Partenariats Économiques nous le rappellent douloureusement), ni associé ses élites dans la production des connaissances stratégiques participant à la mise en place d’une intelligence économique et d’influence à long terme, portant notamment sur la normalisation et l’action sur les règles du jeu. Les acteurs économiques et politiques africains, dans leurs accords de partenariats, marquent  trop peu d’intérêts à la guerre des normes qui se déroule dans ces pays. La normalisation en Afrique doit être associée de manière cohérente aux autres stratégies commerciales, aux actions d’influence étatique ou africaine, à la défense de nos intérêts dans les accords de libre-échange, à l'action régulière au sein des organisations internationales, à la préparation de la sécurité économique de nos marchés domestiques, et aussi à la conquête des marchés internationaux, donc de nos emplois. Il faudra que nos responsables privés et publics accordent à ces questions l’importance que leur donnent, depuis longtemps, leur meilleur allié traditionnel

Quel partenariat entre l’État et les entreprises ?
L’implication dans l’activité normative par l’État se fait lentement et de manière désarticulée, avec comme malformations congénitales de faibles visées défensives et structurantes. Les entreprises ne se sont pas organisées pour en faire leur sujet, le laissant à l’État qui faute de connaissance et de moyens ne fait pas de la normalisation un levier complémentaire d’émergence économique. La présence tutélaire de l’État est, comme dans d’autres domaines, la raison principale pour laquelle les entreprises ne se sont pas approprié la normalisation ni l’influence normative. Il est curieux que l’État soit toujours en première ligne malgré ses déficiences et lacunes.


vendredi 6 mai 2016

Au nom des milliers de morts innocents, il faut savoir nous éviter des conflits et impérativement terminer une guerre civile

LES SOUFFRANCES DES PEUPLES EN DÉBAT
La multiplication des guerres civiles ces 20 dernières années et l'incapacité des grandes puissances à proposer une solution dans chaque cas, voire leur responsabilité dans le déchaînement de ces conflits, amènent à s’interroger sur la spécificité de ces guerres, du rôle de la mondialisation et des intérêts en jeu, sur la lecture politique qu'en font les occidentaux. La particularité et complexité que génèrent une guerre civile est le fait que l'Etat  (dictatorial ou démocratique) perd son monopole de la violence physique légitime. En ce sens qu'en temps normal, l'Etat est la seule organisation qui peut user de la violence de façon légitime, légale. Lors d'un situation de crise, plusieurs factions affrontent le pouvoir en place, ou s'opposent entre elles. Émergent alors plusieurs factions, milices qui plongent dans le chaos  le pays dans une espèce de guerre civile totale, nous assistons tous souvent impuissants la destruction de nos familles, de la vie sociale, économique, culturelle par une guerre de tous contre tous. La sortie de la guerre civile et le retour à la paix ne peuvent donc s'opérer que par un rétablissement du monopole de la violence légitime.
Trois possibilités
Première possibilité: la victoire militaire d'un camp sur l'autre

Lorsque la parole devient inopérante entre parties, c'est la  guerre civile,  c'est la solution simple politiquement, mais qui requiert un niveau de violence extrême puisque c'est une voie jusqu'au-boutiste. Celle-ci est souvent privilégie par le deuxième cercle d'influence autour du chef, par crainte des représailles ou pertes des avantages acquis. Leur raisonnement tient à un fil,compter sur l'unité à préserver de son camp et sur le manque de cohésion de la coalition adverse. 
Deuxième possibilité: la partition du territoire en plusieurs entités sur lesquelles chacun établit son autorité
C'est la marque de fabrique des Etats marqués par une faible cohésion nationale ou chaque faction (ethnique, religieuse, politique) va s'appuyer pour faire de sa base ethnique ou religieuse la base de son proto-Etat. Le séparatisme accompagne souvent ce genre de type de conflit. 
Troisième possibilité: une paix de compromis par laquelle les factions en présence se mettent d'accord sur un nouveau gouvernement d'union nationale
Solution souvent imposée, prônée par les grandes puissances après échec de leur stratégique de conquête d'un marché, d'un avantage géo-économique ou géostratégique, l'incapacité de disposer d'une position dominante. Depuis la guerre froide, nous constatons que cette solution est politiquement fragile, économique non rentable, démographiquement invivable, puisque la faiblesse récurrente des politiques à ne jamais tenir leur promesse, fait qu'au moindre désaccord entre ennemis politiques (en Afrique il n'y a pas d'adversaires politiques, il n'y a que des ennemis, et un ennemi on le neutralise, pardon on le tue). En clair un gouvernement d'union nationale est une violence politique différée. La vrai paix n’intervient malheureusement qu'aux termes de violents combats, mais surtout à l’épuisement généralisé des belligérants, des populations et des moyens. Pour que cette paix tienne, il faut que le sentiment national ait persisté malgré les atrocités, les rancœurs, et que chaque camp soit prêt à faire d'importantes concessions. Ces concessions sont sous conditions et dans la limite des lignes jaunes posées par les responsables réels des conflits. 
La lutte des objectifs négatifs contre les objectifs positifs
Les objectifs négatifs des grandes puissances  souvent gestionnaires de ces conflits est d'annoncer avant et pendant le conflit qui doit quitter le pouvoir, sans jamais nommer qui va le remplacer, diriger le pays. Celui qui n'a pas d'objectifs ne risquent donc pas de les atteindre. Ce qui donne à la souffrance des peuples une intensité particulière, longue et indéfiniment douloureuse. La réponse des pays occidentaux engagés dans la course vers le leadership mondial est donc de vendre leur démocratie et de vous obliger à s'en remettre aux élections générales. Elections comportant en elles-mêmes, les germes des futures fractures et contestations, sans résorber les rancunes et rancœurs nées des objectifs négatifs des faiseurs de guerres.
Les occidentaux qui selon les intérêts deviennent la communauté international, ou la coalition occidentale oublient en général les rudiments de la politique internationale aveuglés par leurs divergences d'intérêts qui paralysent leur choix. En d'autres termes, les parties en conflit et les peuples en souffrance attendent un choix clair d'une faction à aider avec un but politique, économique, connu de tous. 
Les objectifs positifs ont  le mérite d'avoir une position claire et cohérente quand on est un faiseur de guerre, c'est à dire clairement prôner la victoire d'un camp sur l'autre, avec un programme de gouvernement précis. L'objectif positif permet clairement de présenter ses intérêts, son homme et le programme économique qui permet de préserver ses intérêts  ou le maintien d'un allié. En conséquence, toute la diplomatie parallèle et les connivences diplomatiques et d'intérêts, participent à l'atteinte de ces objectifs. Les objectifs positifs d'un faiseur de conflit ou de guerre pour préserver ses intérêts ou anticiper les menaces des pays émergents permettent de d'occuper le "trou structural" généré par la rupture en général des négociations et des contacts.

Cela crédibilise l'action permet en général le rétablissement du monopole de la violence physique légitime. 

lundi 2 mai 2016

LA PENSEE STRATEGIQUE ENDOGENE AFRICAINE


Par Patrice PASSY
Fondateur de l’Université des Connaissances Africaines
Concepteur de la Nationale stratégique
Expert International en Intelligence Economique et Communication d’Influence

NOTES CONCEPTUELLES

Contexte africain

L’AFRIQUE DEVIENT LE CONTINENT DES RÉVOLUTIONS.

Il s’y déroule les révolutions suivantes :
  • La révolution démographique
  • La révolution entrepreneuriale
  • La révolution des conquêtes identitaires 
  • La révolution du changement

Par voie de conséquence, certains leaders avancent que le miracle sera africain.
Pourquoi ?
  • Parce que la vitesse des changements économiques sera inégalée, comme on l’a vu dans les télécoms ou la finance.
  • Parce que la crue humaine sera sans précédent dans l’histoire du monde. L’urbanisation, à l’échelle africaine, un milliard d’urbains supplémentaire en 25 ans, n’a jamais été testée sur aucun continent. L’impensée de cette urbanisation risque d’être la source des forces, faiblesses et menaces du continent dans 30 ans.
  • Le futur africain ne doit plus jamais être géré comme un héritage, ni une aide, mais construit par nous, pour nous, avec nous.
  • Parce que c’est le seul continent à avoir sorti de l’extrême pauvreté près de 400 millions d’individus en deux décennies. Les risques environnementaux qui en résultent sont inconnus. Les tensions sur des sociétés en surchauffe n’ont pas d’analogue connu… Ce que l’Afrique commence, personne ne l’a jamais fait. 
IL NOUS FAUT DONC TOUT INVENTER…

LA PENSÉE STRATÉGIQUE ENDOGÈNE AFRICAINE (LA PSEA) doit correspondre à ce qu’attend l’Africain de ses élites, c’est notre savoir-faire différenciateur à promouvoir. Il s’agit de mettre un terme aux « stratégies du perroquet et du mouton », et cette responsabilité première en incombe à l’Université des Connaissances Africaines.


UNIVERSITÉ DES CONNAISSANCES AFRICAINES              

L'UNIVERSITÉ DES CONNAISSANCES AFRICAINES est un système de pose de questions. Lieu de dialogue et d'expertises, elle est ouverte à l'ensemble des acteurs sociaux centrée sur les fonctions de prospective et d’actions des « États stratèges africains » et non comptables.  Elle est une association apolitique ayant pour mission d’être un lieu de pollinisation mutuelle sur les questions relatives à la production de nouveaux paradigmes africains nées des dynamiques endogènes générées par la mondialisation que l’Afrique n’a pas orchestrée, mais subie depuis une vingtaine d’années.

Elle est chargée de fournir et/ou de créer un cadre conceptuel aux acteurs africains œuvrant pour la conceptualisation de nouveaux paradigmes post coloniaux ainsi que de définir les axes prospectifs et orientations stratégiques désignés sous le vocable : pensée stratégique endogène africaine mise en œuvre par la Nationale Stratégique.

Rôle

L’Université des Connaissances Africaines n’a pas pour vocation de supplanter les structures existantes, ni de faire de l’ombre à celles-ci, elle a pour rôle d’accompagner, dans un format à définir avec les États-clients selon leurs urgences stratégiques et prospectives, des rendez-vous sur objectifs grâce à un appareil innovant de solutions stratégiques, en vue de renforcer les capacités stratégiques des gouvernements, ministères ou collectivités publiques.

Cet accompagnement est structuré autour de 3 axes :

Accompagnement stratégique et géostratégique
L’Etat peut, à bien des égards, être plutôt considéré aujourd’hui comme un ensemble d’organisations systèmes et de structures partiellement interconnectés et hétérogènes. La mise en commun de la vision, des intérêts stratégiques de l’Etat, des valeurs de celui-ci nécessite des alignements conceptuels puis techniques, en remplacement des paradigmes post-coloniaux en fin de cycle.

Notre expertise consiste à :
apporter un éclairage stratégique dans la conduite du changement,
élaborer des solutions organisationnelles efficaces et adaptées,
optimiser la réalisation, la mise en œuvre et l’évaluation des projets et solutions

Accompagnement conceptuel (production de nouveaux paradigmes post-coloniaux

L’université des connaissances africaines devient le lieu de production des nouveaux paradigmes africains en réponse aux potentialités et nouvelles possibilités africaines.
Elle a donc une mission de production des connaissances et de nouveaux paradigmes avec la démarche suivante :
  • Diagnostics d’organisation et de management : analyse systémique, potentiel d’agilité.
  • Etude de positionnement et de prospective stratégique.
  • Stratégie de positionnement et de communication stratégique.
  • Accompagnement à la conception de nouveaux concepts, services, métiers, organisations.
  • Appui stratégique au rapprochement et création de structures de l’Etat, des organisations et collectivités publiques.
  • Audit de délégation de gestion et contrôle interne.
  • Élaboration, mise en œuvre et facilitation de projets.
  • Recherche de financement de projets.

Accompagnement communication d’influence et lobbying
Il « faut apprendre à reconnaître les méthodes et les constantes du faux, au prix de la méfiance et de l’effort ».
L’Université des connaissances africaines, dans le domaine de la communication d’influence, a pour mission de faire face à la démission des intellectuels, au moment où leur rôle d’intermédiation entre les dirigeants et les masses est crucial. Démontrer et promouvoir ses qualités ou talents n’est plus suffisant. Il convient d’agir sur les perceptions des parties prenantes pour faire entendre ses messages et défendre ses intérêts. 

LA PENSÉE STRATÉGIQUE ENDOGÈNE AFRICAINE
Outil méthodologique

Définition

LA PENSÉE STRATÉGIQUE ENDOGÈNE AFRICAINE est un processus innovant de destruction créatrice des anciennes ingénieries, paradigmes, concepts ayant régenté le développement, les croyances, l’agir et le vivre ensemble individuel ou collectif, les habitacles africains. C’est un système de pose de questions qui a pour but de structurer la réponse endogène africaine à la règle des 5 I :
  • Quelle Ingénierie de la connaissance pour accompagner les futurs africains de 2017 à 2025 ?
  • Quelle Ingénierie de la formation pour former vite et bien les cadres des fonctions publiques africaines et le TOP MANAGEMENT des entreprises publiques ?
  • Quelle Ingénierie financière adaptée et innovante pour financer le développement de la sous-traitance industrielle, des partenariats publics privés, des cartels industriels, des champions nationaux, des coopératives, filières et grappes industrielles ?
  • Quelle Ingénierie pour la promotion des nouvelles identités africaines afin de mobiliser les africains autour des campagnes de cause ?
  • Quelle Ingénierie du futur africain pour se structurer de manière forte et puissante en tant que nouvelle puissance démographique (2050) ?
But

LA PENSÉE STRATÉGIQUE ENDOGÈNE AFRICAINE a pour but de mettre un terme à l’obsolescence créative africaine grâce au processus de destruction créatrice. Le PROCESSUS DE DESTRUCTION CRÉATRICE est le mouvement permanent de destructions d’activités liées aux anciennes activités de rente et de monopoles en initiant un nouveau processus cognitif offensif et défensif visant la promotion, la défense et la mise en œuvre des nouveaux concepts et paradigmes africains. Ce processus est désigné sous le vocable : processus d’innovations africaines de créations de nouvelles activités liées aux nouvelles innovations africaines et exigences de la mondialisation.


Que propose la PSEA ?

Missions

La PSEA a pour mission de structurer la théorie des socles en vue de développer une vision conquérante du monde africain par le développement d’un socle commun de connaissances, de croyances, de représentations, d’avenirs et de projection.

Avec la mondialisation les paradigmes postcoloniaux deviennent inopérants ou très peu performants La mission de LA PENSEE STRATEGIQUE ENDOGENE AFRICAINE incarne la nouvelle production africaine des paradigmes post-coloniaux en lien étroit avec les forces, faiblesses, opportunités et menaces que génère la mondialisation.
LA PENSÉE STRATÉGIQUE ENDOGÈNE AFRICAINE se veut être une réponse globale, transversale se distinguant par son processus cognitif interne. Elle développe différents modes de réflexion-actions à travers lesquels, nous traitons les informations stratégiques et professionnelles qui nous parviennent sous la forme de besoins des pays, des collectivités locales ou des organisations publiques en y répondant par un appareil de solutions.
LA PENSÉE STRATÉGIQUE ENDOGÈNE AFRICAINE est donc un processus cognitif adopté dans le cadre du rattrapage économique prônée par la stratégie de l’émergence économique des Etats Africains. La PSEA organise la destruction créatrice des paradigmes post-coloniaux par un processus d’innovations africaines face aux « sept faims » du peuple appelés communément les thématiques sociales à savoir :
1.      L’accès à une nourriture en qualité et en quantité suffisantes,
2.      L’accès aux soins de santé,
3.      L'accès au travail et à la sécurité pour tous,
4.      L’accès à un toit décent, à l’eau potable,
5.      L’accès à l’alphabétisation et à l’éducation pour leurs enfants,
6.      L’accès à un avenir sécurisé et commun pour tous,
7.      L’accès à un bien être partagé par tous

Les processus économiques de rente et de coopération post-coloniaux n’ont pas permis, pendant longtemps, de favoriser de véritables transferts de compétences, la construction d’autonomies authentiques et pertinentes favorisant ainsi, le maintien d’une demande toujours renouvelée d’assistance, en lieu et place de l’émergence de véritables partenariats. Ce cycle économique a engendré, puis entretenu nos pauvretés qui ont générées une grande crise des intelligences africaines face à la vitesse des réponses qu’exige la mondialisation. La PSEA est donc l’appareil africain de solutions conçu pour alimenter en solutions, réflexions et actions les acteurs politiques et économiques sur les sept faims du peuple.

Pourquoi ?  

Parce que la pauvreté est vécue par nos populations comme un "bouquet invalidant de manques".
  1. Manque de patriotisme national : la doctrine de sécurité économique globale pour la protection « offensive » des secteurs et des ressources clés.
  2. Manque de confiance en soi.
  3. Manque de sécurité juridique, fiscale et des affaires.
  4. Gestion malhabile de l’intelligence des affaires.
  5. Manque d‘environnement des affaires jugé peu fiable
  6. Faible industrialisation, la faiblesse des capacités des populations nuit à la performance de l’Afrique
  7. Faiblesse de l’investissement privé direct
  8. Insuffisance des infrastructures routières et portuaires.
  9. Faiblesse des communications
  10. Main d’œuvre peu qualifiée
  11. Intégration régionale balbutiante
  12. Pouvoir d’achat dérisoire
  13. Filière agricole traditionnelle non valorisée
  14. La faible estime de leur propre pays.
Le processus de destruction créatrice, grâce aux nouvelles ingénieries africaines que véhicule la PENSÉE STRATÉGIQUE ENDOGÈNE AFRICAINE, assure le renouvellement permanent des structures de production des connaissances et fournit selon l’organisation-cible des réponses retenues, des outils techniques de mise en œuvre et d’accès au financement. Les nouvelles innovations entraînent l’obsolescence et la disparition des habitacles dans lesquels nos paresses intellectuelles nous enferment.

LA NATIONALE STRATEGIQUE (LA NS)
Outil opérationnel

Définition

LA NATIONALE STRATÉGIQUE (LA NS) est un groupe d'institutions d'expertises d'aide à la décision placé auprès du Président de la République. Elle a pour mission d'éclairer le Gouvernement dans la conceptualisation et la mise en œuvre des nouvelles réponses stratégiques nationales en matière de guerre économique, de rattrapage économique, des nouvelles solutions pour les thématiques sociales (les 7 faims du peuple), environnementale (COP21) ou technologique (l'économie de la connaissance du pays).
Objet
LA NATIONALE STRATÉGIQUE est une institution nationale d'expertise et d'aide à la décision qui appartenait aux services du Président de la République.
LA NATIONALE STRATÉGIQUE est outil de concertation au service du débat politique et citoyen, et un outil de pilotage stratégique au service de l’exécutif. LA NATIONALE STRATÉGIQUE s’appuie sur des équipes d’analystes confirmés compétents principalement dans les questions de guerre économique, diplomatie d’influence, de politiques publiques, sécurité nationale et économique, de développement durable, des thématiques sociales et numérique.
Elle est chargée de coordonner un réseau de 6 programmes d’Etat mise en œuvre par des structures désignées sous le vocable d’agences :
1.     AGENCE NATIONALE STRATÉGIE ET DÉFENSE
2.     AGENCE NATIONALE DE SÉCURITÉ ECONOMIQUE
3.     AGENCE NATIONALE DE MANAGEMENT DES CRISES
4.     AGENCE DE PROSPECTIVE NATIONALE
5.     AGENCE DE L’IDENTITE NATIONALE et de la MONDIALISATION
6.     LE PROGRAMME DE FORMATION NATIONALE MAYELE
La nationale stratégique est chargée de mettre œuvre les nouveaux paradigmes et concept puis mettre en œuvre la règle des 5 I :
  1. Ingénierie de la connaissance,                                                           Ingénierie de la formation,
  2. Ingénierie financière
  3. Ingénierie de la nouvelle identité « africaine »,
  4. Ingénierie de la mondialisation.
LA NATIONALE STRATÉGIQUE dans ses domaines d’expertise, doit être en capacité de répondre avec diligence à toute commande passée par le Président de la République, le Premier Ministre, qu’il s’agisse d’éclairer l’avenir, de contribuer aux choix de politique publique, d’organiser des concertations ou d’évaluer des dispositifs et des politiques.
Missions
Quatre missions complémentaires orchestrent l’action de LA NATIONALE STRATÉGIQUE (LA NS)

  • Évaluer les politiques publiques, de façon indépendante, technique et exemplaire.
  • Anticiper les évolutions des sociétés africaines, qu’elles relèvent de l’économie, du social, du politique, de la géo-économie, géostratégie ou des technologies et analyser les questions qu’elles posent à moyen terme, afin de préparer les conditions de la décision politique.
  • Débattre. LA NS a vocation à être une maison ouverte, dialoguant avec les acteurs politiques, militaires, les partenaires sociaux, la société civile, les entreprises, la communauté des spécialistes et le monde universitaire.
  • Proposer des politiques/réformes/orientations au gouvernement, en mettant en lumière les arbitrages possibles, les expériences étrangères et les positions des acteurs, des enjeux stratégique et géo-économique.
Objectifs
  • Veiller pour mieux repérer et analyser les nouveaux enjeux qui mobilisent ou sont appelés à mobiliser le gouvernement.
  • Éclairer, par la confrontation des points de vue et des analyses, les choix du gouvernement en matière de guerre économique, de gestion des complexités géopolitique, géostratégique et de défense gestion.
  • Conseiller en amont, des agents économiques, des partenaires sociaux, et des experts concernés, sur les dossiers pouvant aboutir à des textes législatifs nationaux.
  • Accompagner l'effort de rattrapage économique des pays africains en cette période de guerre économique, sur la base d'une planification dite « indicative ».
  • Répondre à la nouvelle exigence de pluralisme et de réactivité des sociétés africaines en évolution rapide.
  • Développer une autorité de compétences permettant à LA NATIONALE STRATÉGIQUE de disposer de missions de consultation, en amont, des agents économiques, des partenaires sociaux, et des experts concernés, sur les dossiers pouvant aboutir à des textes législatifs.
Rôle
·       LA NATIONALE STRATÉGIQUE joue à l'égard de ces conseils un rôle de tête de réseau (différentes agences)
·    En liaison avec les directeurs des agences, elle assure leur gestion administrative et financière, de même qu'il participe à leurs travaux. Réciproquement, les directeurs généraux et chefs de projet de ces agences conseillent LA NATIONALE STRATÉGIQUE dans l'élaboration de son programme de travail.
·    LA NATIONALE STRATÉGIQUE est un relais supplémentaire dont le gouvernement a besoin pour élaborer ses décisions en la matière et les faire comprendre à l’opinion.
Mode opératoire
LA NS s’exécute et s’articule en mode management de projet, c’est-à-dire constitution de groupes pluridisciplinaires, ou comité interministériel devant travailler sur un même projet, selon un budget définit dans des délais compressés.
Patrice PASSY
Président de l’association Université des Connaissances Africaines