samedi 22 novembre 2014

COMMENT ENVISAGER LA POSSIBILITÉ D'UNE DÉFAITE ?

"Chaque jour à vivre est une victoire. - Chaque jour vécu, une défaite."
Frédéric Dard

Lors de notre dernière conversation stratégique, nous avons eu pour axe central de production de nouveaux concepts, un thème fort intéressant, mais souvent ignoré par les acteurs politiques africains et les chasseurs de budget sur le continent.

Comment envisager la possibilité d'une défaite ? 

J'avais la lourde tâche pendant 50 mn d'interagir avec les participants sur les causes fondamentales d'une défaite, de rappeler à l'auditoire que l'une des tâches de la victoire est de toujours envisager sa défaite comme une alternative consubstantielle  (la fameuse dualité de la vie).

Quel est donc le potentiel d'une défaite dans chaque victoire ?

Lorsqu'un système devient "gruyère" (ensemble des vulnérabilités générées dans une organisation, par les effets conjugués du temps, des faiblesses humaines, des incapacités bien africaines, sur l’efficacité de votre activité et/ou l'efficience de vos actions), il est essentiel, pour éviter une défaite, d'analyser collectivement, comment passer de la superposition des intérêts individuels à la réussite collective ?

Ce qui suit est la synthèse de mon intervention

Parlons du postulat de la valeur défensive d'une victoire 

L'une des causes fondamentales des défaites est l'incapacité à admettre la faillibilité de sa propre stratégie. Or, même si cela peut en apparence sembler paradoxal, préparer la victoire lors d'une élection par exemple, impose précisément de se préparer à l'échec de cette stratégie. donc à envisager la possibilité d'une défaite.

L'une des erreurs les plus fréquemment commises lors de l'élaboration d'une stratégie est de penser que sa fonction est de rendre la défaite impossible. Par définition, bien sûr, une stratégie vise des buts positifs. Il s'agit d'accomplir tel ou tel objectif de puissance, de réussite, généralement en remportant sur un adversaire ou un concurrent, une série de victoires politique, militaire, diplomatique et économique qui constitue, les étapes vers l'accomplissement de ces buts. Mais cette dimension positive de la stratégie est souvent interprétée à tort, comme faisant d'elle, un "processus de la victoire", une méthode pour être et durer.

Dangereux postulat

Cette manière de penser revient à transformer ce qui devrait être un guide souple à l'action fixant sur la base des buts visés, les étapes jugées nécessaires à leur atteinte, en une planification présumée infaillible. On conçoit un mix stratégique, composé de la force publique, la confiscation des moyens, la communication, la négociation, la corruption, et autres artifices juridiques à condition d'être méthodiquement "musclé", suivi, pour aboutir nécessairement à l'accomplissement des buts visés. Les chasseurs de budget qui grouillent dans les marigots africains sont chargés de vendre et de convaincre les "clients" sur l'importance de cette stratégie. Tous fixent un cap aux actions à déployer, mais oublient volontairement de dire, que la stratégie est soumise à la contingence des faits, elle ne doit pas être comme une procédure rigoureuse à suivre. Un plan à priori dont le déroulé mécanique doit imposer sa loi aux faits. Les premiers cercles d'influences, les courroies stratégiques de transmission de la décision externe et interne, auxquels se joignent la constellation des conseillers refusent par paresse intellectuelle et négligence tactique, d'intégrer la contingence comme source possible de paralysie du processus décisionnel du leader. 

Notre expérience sur le terrain nous renseigne que la contingence est un redoutable piège pour les "systèmes sangsues". Le système gruyère est caractérisé par :
  • les connivences d'intérêts multidimensionnels et multifonctionnels
  • le système d'interconnaissance intégrateur
  • le fond commun culturel
  • le dispositif du don et contre don  
  • le maillage par la stratégie de l'accoutumance
La croyance en la validité d'une stratégie, en la perfection d'une structure, en la force des alignements opportunistes de son entourage est un problème stratégique majeur, ayant des impacts sur la capacité à s'adapter des "systèmes gruyères". La meilleure illustration est celle des majorités présidentielles qui s'émiettent, dès les premières accélérations de l'histoire et des temps (crise, contestation, revendication, marche...).

Toute stratégie va donc reposer sur des présupposés, des postulats, d'ailleurs indispensables pour poser les bases d'une réflexion solide. Ceux-ci sont de plusieurs ordres.  
  • On trouve en premier lieu, les conditions matérielles, dans quel contexte et avec quels moyens devraient être accomplis les buts fixés.
  • Doivent également être recensés les buts négatifs: élément à préserver, événement à éviter.
Ces derniers ne devraient pas, en théorie faire partie des postulats d'une stratégie, mais leur réalisation est généralement considéré comme une nécessité politique impérieuse. Ils constituent généralement une condition sine qua non de l'exécution réussie de la stratégie, telle qu'elle est initialement envisagée, avant sa mise en oeuvre effective. Que cette stratégie soit conçue à priori, et l'atteinte de ses buts négatifs peut devenir un postulat en tant que tel.

Le problème est évidemment que ses postulats n'ont rien de garantie: ils peuvent au être au mieux considérés comme probablement remplis. Mais, la remise en cause de ces présupposés équivalents à reconsidérer l'ensemble d'un plan stratégique prédéfinit. Celle-ci pour de multiples raisons, est généralement impossible. Ces postulats deviennent alors, autant de failles possibles pour la planification, l'agilité intellectuelle souvent nécessaire. Autant de sources de surprises stratégiques qui sont surtout des faillites de l'intelligence collective et des effets des retards d'anticipation. 

Que l'un d'entre eux se révèle faux, il précipite l'ensemble de la stratégie dans la défaite. Pis, comme cette hypothèse (la défaite) n'a jamais été envisagée comme possibilité intrinsèque, il n'est souvent pas possible de se remettre d'un échec. L'adoption d'une telle stratégie a priori entraîne le plus souvent, l'incapacité d'une organisation gruyère et des hommes chargés de la mettre en oeuvre, à agir efficacement sous le règne de la contingence interne et externe.

Le mal africain

Le processus cognitif décrit plus haut, est un mal dont souffre particulièrement depuis une vingtaine d'années, la stratégie des politiques africains. Ce qui précipite souvent la défaite est la supériorité de la défensive (majorité présidentielle) sur une position fixe par rapport aux manœuvres qu'imposent la gestion de la victoire. Le postulat tactique observé sur le terrain est fondé sur la conjugaison des équilibres instables qui consiste à priver l'Autre des ressources (multiformes et multidimensionnelles) et les conserver, pour alimenter la nécessaire montée en puissance des instabilités générées par cette gestion à géométrie variable des contingences. Cette stratégie de la supériorité de la défensive, porte en elle même les germes de la défaite à moyen, court et long terme. Le maintien en place de l'ensemble du système à la fois homogène (premier cercle) et hétéroclite (les courroies de transmission des décisions) dépend de la capacité de contrôle des équilibres instables du leader. Une débauche d'énergie et de moyens qui pouvaient être décentralisés. Le contrôle en vue du maintien du système devenu gruyère du fait des effets combinés du temps, des faiblesses humaines, des harcèlement de l'opposition est l'un des buts négatifs des stratégies analysées sur les terrains africains par nos experts.

Les buts des victorieux sont stratégiquement négatifs. Il s'agit d'un tissu d'erreurs stratégiques de positionnement, de vision, qui dès le premier jour de la victoire, fait que toute stratégie doit être soumise à l'épreuve des faits, même si faits ne doivent pas remettre fondamentalement en cause les effets positifs qu'elle se fixe. 

L'effondrement politique, aussi paradoxal que ça puisse paraisse, est avant tout celle de la stratégie retenue lors de la victoire. 

DB CONSEILS conseille de bâtir son leadership et ses tactiques sur l'effondrement de toute certitude. N'avoir pour seul postulat que la grandeur de sa mission, la grandeur de la Nation. 

Tout pour le Peuple - Rien que pour le Peuple.

La grandeur de cette mission sera vécue comme la rencontre du leader avec son peuple en clair, votre projet politique en interaction avec les thématiques sociales du peuple. De cette collision d'intérêts naîtra votre influence et rayonnement, gage d'une longévité politique. Et au cours de cette collision, la défaite doit toujours être considérée comme une alternative au cas idéal que vous aurez considéré comme fixé. Mais pas comme la cause principale du chaos qui va suivre. Toute crispation intellectuelle est donc interdite. Les limites cognitives ne doivent pas céder la place à la violence (qui est le moyen le plus courant, lorsque la parole devient inopérante pour se dépasser, résoudre un blocage, une difficulté). Dans ce contexte, il nous faut admettre une évidence: la politique est l'art de la gestion du mouvement des contingences. 

A vous de savoir incliner votre politique dans la direction des rapports de forces, générés ou subis.

     Un mot sur l'auteur

Patrice PASSY est consultant-formateur et conférencier international sur les thèmes en rapport avec l'intelligence économique, la communication d'influence, intelligence interculturelle. 

Directeur associé de DB CONSEILS, est un cabinet conseil spécialisé depuis 14 ans en Management des organisations, intelligence économique et communication d'influence. Patrice PASSY intervient dans les chambres de commerce (Paris-Bruxelles), les organisations professionnelles (patronat), institutions publiques, les écoles de commerce et instituts de Management en Île de France, en Afrique francophone et en Belgique. Ce cabinet organise à Paris depuis 2006, des "conversations stratégiques", qui sont un système de pose de questions stratégiques portant sur l'enjeu chinois en Afrique, la
revitalisation de la culture stratégique française en Afrique francophone, le processus de néo-décolonisation africaine, les perspectives démographiques africaines en 2050: enjeux et opportunités (liste non exhaustive).

De nombreuses études et conseils stratégiques sur la géopolitique, la géo-économie et les perspectives économiques et démographiques africaines ont permis à l'auteur, de développer une expertise technique reconnue sur les questions stratégique, géostratégique, intelligence stratégique et communication d'influence, la gestion des problématiques interculturelles, sans oublier le management des diversités franco-africaines.

DB CONSEILS est le premier réseau de compétences franco-africaines disposant d'un réseau de représentant dans plusieurs pays francophones (19 consultants) depuis 14 ans. 

Nos proposons des prestations dans la:
  • protection du patrimoine économique de l'Etat
  • protection du patrimoine immatérielle de l'entreprise
  • management des complexités locales
  • redynamisation commerciale de l'entreprise
  • résolution des dysfonctionnements internes de l'entreprise
  • appareil de solutions au cas par cas selon le cahier de charges du clients
  • Accompagnement des entreprises dans la conquête du marché de la zone franc
  • Intelligence interculturelle et intelligence économique
Nos clients sur les questions stratégiques et le conseil de service à ce jour, ont été des chefs d'entreprises, entreprises publiques et privées, écoles et instituts de management, les patrons des patrons africains, des Ministres et/ou Ministères, ainsi que la Primature.

lundi 3 novembre 2014

Comment créer des champions nationaux grâce aux projets structurants en Afrique francophone ?

 
Bonne nouvelle, l'Afrique est devenue une exportatrice de produits manufacturés.
L’activité industrielle commence à prendre corps et forme dans le développement économique de certains pays de la Zone franc. Les Zones Economiques Spéciales, les Agences de Promotion des Investissements, les Chambres de Commerce et d'Industrie, les groupements patronaux, les Ministères de tutelle (Economie, du Plan, des PMI-PME...) autant de structures encadrées par l'Etat qui vont être chargées d'accompagner les entreprises dans leurs démarches de reconfiguration économique ou de transformation face aux mutations économiques. Elles ont reçu pour missions de la part de l'Etat de: 
  • développer une politique nationale d'attractivité nationale:
  • d'intelligence territoriale, 
  • de protection du patrimoine économique de l'Etat. 
Il s'agira aussi de définir et renforcer la diplomatie économique du pays pour les zones (CEMAC et UMOA), d'attirer les investisseurs directs étrangers,  de "vendre le pays à l'extérieur", de faciliter l’augmentation des parts de marché des entreprises locales, de valoriser l'expertise nationale ainsi que la sous-traitance. 
L'objectif clairement affiché étant  de conquérir de nouveaux marchés dans la sous-région et de développer de nouveaux produits, de nouveaux services ou un nouveau modèle économique territoriale en phase avec le programme du gouvernement. Cet engagement pour le futur de l’industrie en Afrique francophone, passe par la mise en place d'un outil innovant de mobilisation des entrepreneurs nationaux, d'une ingénierie financière à construire par étapes.

Acteurs et témoins de cette effervescence, nous avions été sollicités pour favoriser le renouveau de l’activité industrielle d'un territoire. Ce qui suit est notre retour d'expérience, qui a été décliné par une stratégie de développement de la connivence économique territoriale en 7 AXES et d'un plan stratégique triennal, pour aider toutes les entreprises industrielles à franchir de nouveaux caps d'évolution. Il s'agit de faire émerger sur ce territoire des leaders nationaux de manière structurée et continue jusqu'en 2035. Deux outils stratégiques seront mis à contribution:
  • la commande publique et
  • l'investissement direct étranger. 
La diaspora sera sollicitée à travers le réseau des investisseurs de la diaspora dans le cadre d'un partenariat public-privé. Les textes d'application faisant l'objet de rudes discussions et conflits d'intérêts, nous avons bon espoir qu'à la fin de l'année, nous pourrons communiquer sur ce réseau d'investisseurs. Ce faisceau de structures et de moyens doit après une période d'essais-correction et amélioration continue être, capable de faciliter l’implantation d’entreprises sur ce territoire et de tirer le reste du tissu industriel national vers la satisfaction de la demande intérieure et la conquête des marchés de la CEMAC.

Comment créer des champions nationaux grâce aux projets structurants en Afrique francophone ?
Cas concret: L'accompagnement d'un territoire dans la mise en oeuvre de sa zone industrielle


Voici en résumé les recommandations, actions et premières réalisations 

 AXE 1 : Améliorer la compétitivité des entreprises ciblées en accompagnant les dirigeants dans la formalisation de leur stratégie de développement et d'optimisation de la rentabilité pour inciter les dirigeants à se projeter dans l'avenir grâce à l'appui de l'Etat.

Action 1-1 : Accompagner le dirigeant dans la formalisation de sa stratégie de développement (vision prospective, valeurs, gestion des cas sociaux, gestion du patrimoine, affectation des ressources…)
  • Objectif : inciter le dirigeant à écrire son projet d’entreprise. Accompagner le chef d'entreprise de passer de l'idée à la mise sur le marché de son produit ou service
Action 1-2 : Consolider une offre permettant de sécuriser les phases critiques d’un projet innovant, du prototype au produit voire au service sur le marché
  • Objectif : inciter l’entreprise à lancer des projets créateurs de valeur nouvelle pour saisir des opportunités d’avantages concurrentiels/de différenciation et accompagner notamment la phase « Accès au marché » en insistant sur la capture de la valeur par l’entreprise.
  • Un exemple dans le domaine de la cosmétique, les perspectives démographiques africaines à l'horizon 2050 font de ce marché (appelé "marché de niche" en France, un marché colossal dans 30 ans, aux industriels africains dans ce territoire, il a été demandé de réfléchir grâce aux produits naturels, à la maîtrise de ce marché et la création des normes visant la protection de ce dernier face aux géants du domaine). Qui crée la norme tient le marché...
Action 1-3 : Familiariser l'entreprise avec le "guichet unique de l'information" 
  • Objectif : faciliter l’adaptation des entreprises ciblées aux exigences d’accès à de développement du marché intérieur et aux nouveaux marchés (réglementations, mises aux normes, tendances consommateurs, exigences clients, concurrence sur le marché domestique, informations pays, marchés, connaissance des enjeux et du rôle de l'intelligence économique…) tout en ayant une ambition pour la maîtrise des outils de l’économie numérique.
Action 1-4 : Soutenir les démarches d’amélioration des processus industriels et commerciaux des entreprises ciblées
  • Objectif : création d'une direction territoriale de l'industrie pour l'accompagnement et le soutien, développement d'une ingénierie de formation pour adapter et apporter des solutions méthodologiques, permettant d’optimiser la performance interne et/ou de renforcer la stratégie commerciale de l’entreprise.
Action 1-5 : Renforcer la cohérence institutionnelle (ensemble des réponses et des garanties de l'Etat face aux exigences des entreprises, du marché et des investisseurs étrangers) pour identifier/générer/encadrer de nouvelles activités 
industrielles
  • Objectif : organiser et installer au sein de l'Etat, du territoire, de la commune, un dispositif de veille stratégique: VIGI-TERRI 
  • Un mot sur VIGI-TERRI. Un processus de veille mit en place par les experts de DB CONSEILS, qui met en lumière le triptyque émergence économique du territoire/risques/prévention sur le territoire, avec pour objectifs s’il est bien « respecté » de saisir les opportunités de développement du territoire en rapport avec les enjeux nationaux et de la sous-région. 
AXE 2 : Encourager les entreprises ciblées à faire de l'alliance stratégique, du partenariat technique et/ou financier, de la coopération interentreprises des outils prioritaires de développement et de conquête du marché domestique et externe

Action 2-1 : Créer les dispositifs d’échanges et de maillage en adaptant aux contraintes du terrain, l'activité de l'Agence de Promotion des industries, de la chambre de commerce et d'industrie, des zones industrielles, des zones économiques 
  • Objectif : sortir  le territoire de son étroitesse, les dirigeants de leur isolement et ignorance, former les cadres pour explorer des niches de croissance, présenter des opportunités de financement en utilisant d’autres réseaux.
Action 2-2 : Créer des Pôles d'activités et des filières de production. Faciliter l’accès aux solutions opérationnelles proposées par les autres acteurs. 

Pôles et filières.
  • Objectif : mailler et relayer l’offre complémentaire des pôles et filières.
Action 2-3 : Au niveau national: travailler en bonne intelligence avec le Ministère de tutelle, le MAE en vue de former la première génération des diplomates d'entreprise. Grâce au soutien de l'Etat, les accompagner dans la recherche de partenaires technologiques ou commerciaux aux niveaux régional et national dans des perspectives de développement de produits, d’accès à des compétences, de dynamiser la sous-traitance industrielle, de structurer enfin une vraie politique d’achats de matières premières, de mutualisation des coûts,  d'atteinte de taille critique, d’export…
  • Objectif : offrir de réelles opportunités de développement et de croissance aux niveaux régional, national ou sous régional.
Action 2-4 : Favoriser les relations « Business » entre les structures de l'Etat et les entreprises de la capitale économique 
  • Objectif : générer un trafic fort entre opportunités industrielles, commerciale et vision politique
AXE 3 : Mettre sur pied un vrai Talent Mapping territoriale tant au niveau des entreprises ciblées qu'au niveau des sites à valoriser, sans hésiter à faire recours aux compétences de la diaspora 

Action 3-1 : Identifier les besoins futurs en compétences au regard des nouvelles industries.
  • Objectif : connaître les compétences clés pour l’industrie du futur et c'est le futur c'est maintenant.
Action 3-2 : DB CONSEILS avec ses partenaires techniques ont proposé l'offre  d’accompagnement « organisation RH »
  • Objectif : engager le dirigeant dans une démarche de structuration organisationnelle (la plaie des PMI-PME) de son entreprise.
Action 3-3 : Cet accompagnement s'est soldé par la mise en place d'un outil de gestion prévisionnelle des emplois et carrières (GPEC) à destination des entreprises industrielles et du territoire.
  • Objectif : anticiper et faciliter l’accès aux compétences, disposer d'une ingénierie de formation...
Action 3-4 : Mettre à disposition une offre de formation adaptée aux besoins des entreprises, grâce au partenariat avec les organismes de formation locaux, Français et Belges.

AXE 4 : Eviter le phénomène de décapitalisation du patrimoine des entreprises lors du décès des dirigeants, en proposant le plan de conservation du patrimoine de l'entreprise, c'est à dire une démarche par étapes modulaire et modulable visant à vulgariser les actions facilitant la cession et la reprise des entreprises sur le territoire. Projet pilote à étendre sur l'ensemble du territoire national selon les résultats d'ici à 3 ans. 

Action 4-1 : Mise en oeuvre d'un outil de médiation et de gestion des conflits. Lancer une action de détection et de structuration des entreprises industrielles devant être cédées dans les trois années et une action de détection et de coaching d’un vivier de repreneurs potentiels.

Objectifs : 
  • mieux connaître le tissu d’entreprises industrielles concernées par la cession et faciliter les mises en relations avec des repreneurs.
  • consolider l’attache territoriale de l’entreprise en accompagnant les acteurs lors de la préparation et de la réalisation de la transmission de l’entreprise.
AXE 5 : Organiser et améliorer l'accès au financement des PMI-PME

Action 5-1 : Organiser des séminaires de sensibilisation-information sur les banques, les fonds d'investissements, les tontines, le troc. Nos préconisations ont visées la familiarisation des entrepreneurs aux exigences des investisseurs et des financiers- Aide à l'organisation des réponses au cas par cas ou en grappe selon la démarche retenue - Faciliter les échanges avec les banques
  • Objectif : assurer un rôle d’interface entreprises/banques/investisseurs. 
Action 5-2 : Rechercher des pistes de financement innovantes, adaptés à la faiblesse du tissu industriel et des moyens, aux complexités locales
  • Objectif : compenser la raréfaction des aides aux entreprises, des investisseurs par des solutions nouvelles et inciter les entreprises à utiliser des dispositifs aujourd’hui méconnus comme les programmes de financement de l'Etat (euh oui ça existe), les incitations fiscales et douanières, les prêts bancaires. 
Action 5-3 : Créer le fonds d’investissement de la diaspora et le réseau des entrepreneurs du territoire 
  • Objectif : compléter l’appareil financier régional sur les problématiques de haut et de bas de bilan (capital investissement + contre-garantie de financement).
Action 5-4 : Mettre en place le premier portail du territoire exclusivement dédié au financement des projets de moins d'un milliard de fcfa 
  • Objectif : faciliter l’accès à l’information sur les réseaux de soutien aux entreprises. 
AXE 6 – Développer des partenariats stratégiques avec la capitale politique et conduire des actions de lobbying à la Présidence, au Ministère du Budget et de l'Economie et au Trésor.

Action 6-1 : Consolider les relations avec les acteurs publics susceptibles de financer les projets de développement d’activités industrielles dans le cadre de la cohérence institutionnelle 
  • Objectif : renforcer les partenariats pour faciliter le financement des actions contribuant au développement industriel.
Action 6-2 : Coopérer davantage avec les syndicats professionnels et les organisations professionnelles, créer un rapport de forces favorables à l'exécution de la stratégie territoriale
  • Objectif : être en phase avec les attentes des entreprises, être au coeur de la décision.
Action 6-3 : Accompagner / Appuyer / relayer les actions de développement industriel des communautés de communes ou d’agglomération, 
  • Objectif : influer sur les politiques de développement industriel.
Action 6-4 : Promouvoir l’exemplarité des actions concertées sur le territoire en vue de la mise sur pied des premiers champions industriels nationaux
  • Objectif : utiliser notre savoir faire en matière d’appui aux entreprises industrielles comme porte d’entrée pour promouvoir le territoire.
Action 6-5 : Communication d'influence - Valoriser l’image de notre dynamisme territoriale

Objectifs : 
  • faire découvrir au grand public par une meilleure production des connaissances sur notre territoire, nos initiatives, nos richesses, notre identité culturelle, revendiquer notre diversité tribale, nos industries tribale et ses métiers. 
  • maîtriser notre médiasphère et s'installer dans le paysage audiovisuel national en imposant notre agenda d'actions et d'activités. 
Action 6-6 : Soutenir le développement des zones industrielles, de zones économiques spéciales, des grappes d'entreprises.
  • Objectif : contribuer à l’élaboration de plans stratégiques adaptés - Aider les entreprises de passer de la réussite individuelle à la dynamique collective
AXE 7 : tendre vers une harmonisation de l'offre d'activités de communication

Action 7-1 : il nous été confié d'élaborer conjointement un programme  d’événements, de réunions 
et d’ateliers sur les thèmes clés du développement industriel. Optimiser la communication 
autour de ces événements au travers d’une marque ou d’un slogan.
  • Objectif : coordonner et valoriser une offre auprès de l’ensemble des ressortissants.
Action 7-2 : Mettre en place un outil homogène « d’approche » et de diagnostic global, d’expression et de formulation des projets.
  • Objectif : concevoir une méthodologie visant à aider un dirigeant à formaliser sa stratégie. 
Action 7-3 : Proposer un programme de formation des conseillers d’entreprise 
  • Objectif : consolider et renforcer les compétences internes d’accompagnement ainsi que les capacités à détecter les projets dans les entreprises. 
Action 7-4 : Développer une politique de réseau en matière d’action collective
  • Objectif : concevoir, de façon coordonnée, des dispositifs combinant des approches individuelles, collectives, territoriales et thématiques.
Nous sommes heureux de participer à la construction des champions nationaux africains. C'est l'aboutissement d'un travail d'une dizaine d'années.

Pour nous joindre: DB CONSEILS du Lundi au Vendredi de 09h00 à 17h00 
                               Sylvie ROCHARD
                               Yvonne LIEU TCHENG
                                répondront à vos questions au 00331 410 064 032