jeudi 27 août 2015

RÔLE ET ENJEUX DE L’INFORMATION STRATÉGIQUE DANS LES ENTREPRISES PRIVÉES et PUBLIQUES AFRICAINES

Qu'est-ce que c'est l'information ?
  • L’information est une donnée, transformée et structurée sous une forme conventionnelle et intelligible pour être insérée dans une dynamique de diffusion et/ou d’échange (pour être communiquée).
  • L’information seule n’est pas un savoir. Pour qu’elle le devienne, il lui faut des structures conceptuelles qui la supportent et lui donnent du sens.
  • L’information n’est pas neutre. Elle est toujours chargée d’intentions déterminées tant par la volonté consciente de celui qui l’emploie que par sa culture, sa morale, son idéologie, les moyens physiques, institutionnels, les compétences et capacités humaines mises à contribution pour la créer, l’échanger et la diffuser (elle est donc influencée par la communication).
  • L’information n’est pas figée. Le temps et le contexte dans lesquels elle est échangée et analysée, peuvent modifier sa valeur et l’interprétation qu’on en donne, de même que les diverses influences évoquées précédemment.
Jean Pascal Perrein a essayé de formaliser ce qui pouvait définir une information (http://www.3org.com/news/gouvernance_de_linformation/gestion-de-linformation-comment-definir-le-terme-information)
De quoi souffre l'information dans l'entreprise africaine en 2015 ?

L'information reste encore un privilège, un outil de pilotage de sa structure. Les cadres dirigeants, n'ont pas encore intégré, l'information comme un outil de travail, un outil de motivation des groupes, un socle de cohésion social, un réducteur des conflits, un levier complémentaire de performance. La mise en valeur de l'information et son exploitation dans l'entreprise exige ainsi, un nouvel état d'esprit.

L'information ne circule pas encore dans le logigramme fonctionnel des entreprises faute de transparence interne et de volonté politique ou individuelle, parfois du fait des rigidités structurelle, culturelle, organisationnelle ou mentale.

Le cadre de coproduction de connaissances et de diffusion de l’information souvent mis à mal par la lenteur dans le développement d’une culture stratégique, un manque de culture de renseignement économique, une porosité évidente du secret, une inertie de la direction politique et de l’entreprise, une gestion malhabile de la prospective.

Nouvelles évolutions de l'environnement et nouveaux paradigmes

Un jour, lors d’un entretien avec une haute autorité, je fus présenté par l’un de ses conseillers à ce monsieur, comme étant monsieur Intelligence Économique de la délégation, ce dernier s’exclama en ces termes : "Intelligence économique, mais c’est de l’insurrection ça…" Pour détecter les menaces et les opportunités de l’environnement de l’entreprise, il est nécessaire d’avoir un esprit ouvert, d’être curieux et surtout de ne pas s’enfermer dans ses propres paradigmes. En effet, nous réfléchissons souvent en nous appuyant sur ce que nous pensons être des acquis issus de notre formation professionnelle, de notre éducation et de nos expériences. Cette pensée qui nous paraît rationnelle est souvent différente d’un individu à l’autre suivant son vécu. Toutefois dans la société actuelle, on s’aperçoit que les meilleures innovations dans un domaine sont souvent issues de la découverte d’individus dont la spécialisation est autre que celle du domaine donné. 

Appuyons nous sur l’exemple de l’inventeur de la montre à quartz, invention qui fut refusée par toutes les entreprises horlogères, et qui anéanti pourtant ce monopole Helvétique. Afin d’être « au courant » de toutes les opportunités et menaces pour son entreprise, il est important de rester ouvert à toutes ses idées qui sortent de notre conception et de nos paradigmes. 


Quelles sont les structures de l'État en charge de la gestion et de la production de l'information ?


 Les organisations publiques
Patrice PASSY 2014

La faiblesse des structures étatiques, couplée à celle du tissu économique font que seule la présidence de la République gère l'information comme un moyen d'action politique et timidement économique. Dans ce domaine, trois ministères sont directement concernés : Ministère de l'intérieur, de la Défense et celui de l'Industrie, de l'Économie et du Plan.

Sont aussi concernés : les chambres de commerce, les instituts économiques, les milieux affairistes, le patronat. La faiblesse des moyens dont dispose l'État, l'absence de statistiques fiables et la porosité des services de renseignement privent l'État des systèmes d'analyses et d'informations permettant d'établir des cadres stratégique et prospective de développement économique. 

Les organisations privées

Les sources internes et externes d’information


Dans l’entreprise :
Administration
Service commercial
Fabrication
Bureau d’étude

Chez les partenaires de l’entreprise :
Clients et fournisseurs
Sous-traitants
Patronat
Groupes professionnels




Les sources d’information pour l’entreprise




Dans les institutions :
 Présidence de la République
 Ministères 
 Organisations internationales
 Instituts spécialisés
 Collectivités locales 

Chez les professionnels de l’information :
 Librairies et bibliothèques
 Banques de données
 Consultants et experts

La deuxième structure qui, du fait de sa configuration actuelle donne à l'information une valeur marchande est, l’entreprise. L'information professionnelle est devenue une ressource-clé du développement de certaines entreprises. Certains secteurs d’activités (banque, téléphonie, assurances, santé, immobilier, transport…) reconnaissent de plus en plus à l’information professionnelle un rôle stratégique dans les processus de décision et de gestion des enjeux informationnels. Il va sans dire qu'au sein des entreprises, existent bel et bien, des systèmes d'information. Malheureusement ces systèmes traitent uniquement des activités traditionnelles de gestion (facturation, stock, comptabilité, paie, production) et d'administration. Étant souvent en situation de monopole, la grande majorité des entreprises africaines, minorent l’importance de  la veille stratégique, ne tiennent compte que timidement de l'environnement concurrentiel, ou ont une idée vague de la protection de leur patrimoine économique ou immatériel et ne disposent enfin que de faibles connaissances concernant la complexité croissante des rapports économiques internationaux pouvant affecter leur fonctionnement dès la première difficulté. La dernière crise financière, par exemple, a eu de lourdes conséquences pour l'industrie minière en RD-Congo, faute d’une « culture d’information » dans ce secteur d’activité, pour anticiper et réagir avec justesse.

Lorsque l'information stratégique existe dans l'entreprise, seuls quelques spécialistes du trafic d'influence bénéficient de cette information. N’oublions pas que l’information renforce le pouvoir du détenteur, à cause de ce que j'appelle le syndrome du "roi des chiens". Culturellement, l'information ne se partage pas tout comme le pouvoir, pour la simple raison qu'elle participe au renforcement de l'autorité du détenteur.  Dans les faits cela se traduit par le développement du trafic d’influence.

Conséquences :
  • multiplication des canaux d’information au sein de l’entreprise
  • utilisation de l’information comme instrument de pouvoir, effet du cloisonnement entre services
  • une  démotivation évidente du personnel non associé à l'apport, la production ou la gestion des connaissances
  • ralentissement, déformation, concurrence interne vis-à-vis de la diffusion d’information… Or tout processus de valorisation de coproduction des connaissances passe par une vision collective de la finalité de l'information stratégique.
Comment est gérée l’information en entreprise ?


Il est indéniable que l’information s’impose progressivement comme un instrument de compétitivité, un outil d'aide à la décision, une matière première dans la conquête des parts de marchés, une composante de l'intelligence interculturelle. 

Nous déplorons le fait que de nombreux dirigeants et décideurs africains, plus préoccupés par la conservation de leur poste et avantages que par la compétitivité de leur entreprise refusent de s’ouvrir à de nouvelles compétences pour partager l’information. Le partage de l'information favorise pourtant une meilleure rentabilité, une meilleure gestion, une transparence structurante, une cohésion des équipes, un renforcement de la culture de l'information. 

Car, l’information n’est pas encore perçue comme un moyen d’action pour agir en interne sur les motivations, un levier complémentaire de cohésion, de rentabilité et un atout permettant d'agir à l’extérieur pour influencer tous ceux qui agissent sur l’entreprise (clients, fournisseurs, concurrents, administrations, citoyens). 

Les experts de DB CONSEILS ont rencontré les difficultés suivantes sur le terrain africain :

1. Le système de gestion du renseignement pratiqué est celui de la centralisation de l'information, le cloisonnement des services. Le détenteur de l'information ne veut pas mettre ses informations sur la place publique car, cela est perçu comme une perte de pouvoir avec un risque évident de perte du pilotage de l'entreprise.

2. Le mode de gestion du renseignement est la diffusion-rétention, c'est-à-dire qu’en fonction des situations de crise ou selon certains intérêts, quelques éléments sont distillés.

3. La fausse sensation d'être bien renseigné du décideur africain, est considérée comme une arme, un enjeu du pouvoir, un outil de pilotage de l'entreprise, une protection contre tous ceux qui en interne exigent la transparence et des résultats en rapport avec la gestion de son organisation…
  
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Sylvie ROCHARD - Responsable de projets et événements
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NOUVELLE CULTURE DE L'INFORMATION FACE AUX ÉVOLUTIONS DES MARCHES AFRICAINS



Culture de l’information et nouvelles réalités économiques africaines ?


Lors des dernières conversations stratégiques, en juin 2015, les experts de DB CONSEILS ont sensibilisé leur public aux trois tendances actuelles ayant des  effets visibles sur les marchés dans les entreprises africaines. 

Il s’agit :
  • de la prise en compte de plus en plus fréquente de la concurrence par les acteurs économiques,
  • du besoin d’information stratégique des chefs d’entreprise dans la conduite et la gestion de leur projet d’entreprise.
  • de l'évolution de la perception de la mobilité en entreprise africaine
Voici le résumé des éléments ayant fortement contribué à la montée en puissance des besoins en information stratégique dans les entreprises. Il s’agit aussi d’apporter un éclairage sur la structuration du rôle de l’information.


Premièrement, la classe moyenne émergente africaine, près de 400 millions d’africains en 2015, créée une dynamique économique grâce à l'articulation entre l’exigence de qualité du consommateur et la recherche de l'augmentation du chiffre d'affaires du producteur. La recherche de l'augmentation du chiffre d'affaires  s’inscrit dans une démarche méthodologique, l'augmentation du chiffre d'affaires n’est plus l’expression d’un réseau tribal, amical ou professionnel, mais le fruit d’une stratégie d'entreprise cohérente. 

Pour le chef d’entreprise, l'augmentation du chiffre d'affaires permet de vivre, d'investir et de créer l'emploi. Le gain pour le consommateur, est la satisfaction de ses besoins. La recherche d’une satisfaction optimale se caractérise par la nature de la valeur des échanges.

Deuxièmement, le contexte entrepreneurial africain,  passe d'une situation où l’entreprise devait satisfaire les besoins du consommateur par la création de nouveaux produits à une situation où la satisfaction du consommateur devient un moyen de différenciation commerciale. La stratégie interne qui consistait à offrir un produit permettant un avantage concurrentiel grâce à la qualité ou le prix, n'est plus pertinente actuellement. Les secteurs d'activités concernés sont: les banques, la téléphonie mobile, le secteur hospitalier, la formation professionnelle et continue, l’hôtellerie, le tourisme, la communication, la publicité, les compagnies aériennes, les agences de voyages, les assurances, les BTP, les agences immobilières, la sous-traitance pétrolier, etc...

Troisièmement, l’Afrique économique est en constante évolution. Pendant des années, le déficit de communication a poussé les décideurs africains à une mobilité accrue, essayant ainsi de combler le vide informationnel et de partager l’information de manière directe au sein des antennes, agences, directions ou communautés. L’écart se réduit avec l’arrivée de la téléphonie, de la fibre optique, d’Internet et avec l’introduction sur le marché de masse d’un nombre toujours croissant de smartphones connectés en réseau. Par conséquent, la « mobilité physique » qui était un modèle de communication et de diffusion de l’information cède le pas à une communication et à une diffusion d’information basées sur la réduction des temps (décisionnel, informationnel...) des coûts, générant ainsi plus de flexibilité, de massivité (flux informationnels), de simplicité et de liberté.   

Aller au-delà de la seule vision en marché/produit

Aujourd'hui, que ce soit dans le secteur bancaire, celui des Nouvelles Technologies de l'information et de la communication, dans le secteur de la téléphonie mobile, la cimenterie, l'industrie agro-alimentaire ou le secteur des biens d'équipement, la rareté n’est plus une rareté de l'offre, mais devient celle de la demande. L’"ennemi" n'est plus le consommateur qui devient un partenaire, mais le concurrent qui devient une préoccupation prioritaire.
Le « dehors » prime sur le « dedans ». 
Dans une Afrique qui connait l’irruption des offres économiques et prestations de services de la Chine et des pays émergents, la stratégie interne des entreprises (telle qu'une politique de prix ou de qualité) ne suffit plus pour gagner des parts de marché. Le capital immatériel devient, dans ce contexte, un atout déterminant, la maîtrise du référentiel culturel et des habitudes de consommation de cette nouvelle classe émergente, la clé.

Notre métier est de construire ensemble étape par étape la clé de votre réussite commerciale
Reconnaître que l'entreprise est au cœur d'un système maillé, qu'elle n'est pas un lieu de décision discrétionnaire, mais le centre de gravité d'un ensemble d'interdépendances, cela exige de manière incontournable, une culture de l'information. Pour permettre des réactivités croissantes face à ce nouvel environnement de l'entreprise (en termes d'innovation, et de réaction face à la concurrence), les décideurs africains considèrent que pour disposer d'un avantage concurrentiel décisif, il faut promouvoir une culture de l'information interne. 

DB CONSEILS propose aux entreprises publiques et privées, des solutions d’entreprise en Intelligence Économique soit sous la forme de conseil de services (par exemple : plan de dynamisation interne, circulation de l’information ascendante ou descendante, plan avantage concurrentiel et/ou développement produit…) ou sous la forme de conseil stratégique ( nous vous accompagnons dans l'élaboration de votre stratégie d’entreprise). Notre démarche permet aussi d'avoir une vision globalisante c'est-à-dire prenant en compte les aspects temporels, psychologiques, sociologiques, culturels mais aussi économiques, juridiques, financiers, techniques, commerciaux et thématiques de votre besoin et/ou attente...

L’évolution des marchés africains donne à l’intelligence économique la définition suivante : « ensemble des moyens qui, organisés en système de management de la connaissance, produit de l’information utile à la prise de décision dans une perspective de performance et de création de valeur pour toutes les parties prenantes.» Définition de l’AFDIE [2001] (Association Française de Développement de l’Intelligence Économique).

Au regard de ce qui précède, il est de plus en plus indéniable pour l’entreprise, que sa réussite passe par une surveillance intelligente, continue et globale de l’information afin de s’adapter aux différents changements.

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dimanche 23 août 2015

Renforcer l’industrialisation des pays de la zone franc par le développement et l’appropriation des TIC


Présentation d'une étude de DB CONSEILS portant sur l'externalisation d'une entreprise européenne en Zone Franc. Les objectifs professionnel et commercial sont : le développement des contenus et des services liés aux TIC sur les marchés camerounais et congolais.


Rôle d’une filière TIC dans les 3 pays


Comment renforcer l’industrialisation des pays de la Zone CEMAC par le développement et l’appropriation des TIC au Cameroun, Congo-Brazzaville - Congo-Kinshasa ?


Une étude a été commandée en 2014, pour analyser le degré de faisabilité d’une stratégie industrielle encourageant le développement des contenus et des services liés aux TIC, dans ces 3 pays. Cette mission a permis au cabinet DB CONSEILS de disposer  d’éléments de connaissance et de compréhension sur le développement d’une filière TIC (ensemble des technologies issues de la convergence de l’informatique et des techniques évoluées du multimédias et des télécommunications, qui ont permis l'émergence des moyens de communication plus efficaces, en améliorant le traitement et la mise en mémoire, la diffusion et l’échange d’information) par pays et d’une grappe d’entreprises dans les différents marchés de la zone CEMAC au fort potentiel (Cameroun, Gabon, Congo-Brazzaville…). 
Nous vous invitons à en prendre connaissance afin de voir dans quelle mesure nous pouvons partager et exploiter son contenu.

En effet, le développement d’une filière TIC, doit offrir l’opportunité, à ces derniers, de diversifier leur économie, de stimuler l’ensemble des secteurs économiques et de favoriser la cohésion sociale. Une filière TIC par pays permettrait, en cascade, de renforcer la croissance, la compétitivité, l’efficacité de l’ensemble du tissu industriel et contribuerait à développer des bassins d’emplois, améliorer l’attractivité des territoires.
La demande du client envisageait l'externalisation d'une entreprise européenne en Zone Franc avec pour objectif le développement des contenus et des services liés aux TIC sur ces marchés.


Pourquoi une filière TIC dans chaque pays et au niveau sous-régional ?


Parce qu’il est possible, en intégrant les stratégies nationales de développement des TIC existantes dans les pays de la zone franc, de réunir celle-ci dans un cluster régional visant à jeter les bases d’un cluster autour de la dynamique de « grappe TIC nationale » avec pour orientations prioritaires:
  • Construire une vision à long terme partagée (et stable),
  • Assurer une approche entrepreneuriale via le marché,
  • Asseoir la reconnaissance et l’appui des décideurs nationaux, en mobilisant des structures et des moyens logistiques tout en offrant des dispositifs d’accompagnement et de financement
  • Mettre en place des moyens de communication et d’information modernes et performants
  • Susciter une collaboration soutenue avec la recherche publique et privée
  • Assurer la synergie et la mutualisation autour de projets communs et fédérateurs.
  • Le renforcement d’infrastructures de haut débit et très haut débit grâce à l’arrivée de la fibre optique (notamment dans le réaménagement et la création des champions nationaux du secteur)
  • Le développement des usages et des services numériques pour les entreprises de tous les secteurs et avec une approche spécifique pour les entreprises de la filière TIC.
  • La création des missions des TIC pour conduire une démarche d’ingénierie.
  • La réflexion sur la rédaction d’un « Livre Blanc pour la Société de l'information par pays et au niveau sous-régional».

  1. secteurs distributeurs de TIC (commerce de gros de matériels informatiques)
  2. secteur des services des TIC ( télécommunication, services audiovisuels, services informatiques).

les avantages (sur le plan des systèmes d’information, organisationnel, commercial, professionnel), de leur investissement ainsi que les limites (problèmes d’ergostressie, de rentabilité, coût du matériel, logiciel, l’entretien et maintenance des équipements, la formation professionnelle, fracture numérique géographique, etc…) de ceux-ci.

  • 25 % des entreprises sont mono-activité et 80 % appartiennent au secteur tertiaire.
  • 94 % sont des TPE (inférieures à 10 salariés) et 69 % n’ont pas de salarié.
  • 52 % ont l’intention de recruter dans les 2 ans à venir (à Bac+2 pour 41 % et à  Bac+5 pour 39 %).
  • 64 % ont établi leur marché dans leur ville d’origine (Pointe-Noire-Brazzaville, Kinshasa-Lubumbashi, Yaoundé-Douala) 47,5 % sont sur un marché en croissance.
  • 15 % seulement connaissent de réelles difficultés.
  • 62,5 % envisagent de faire évoluer leur stratégie, par l’intégration d’innovation et de technologie (59 %) ou le positionnement sur des marchés de la sous-région (21 %).


1. Enjeux


Pour chaque État de la zone franc, il s’agit d’abord individuellement, puis collectivement de profiter des conditions actuelles (fin du cycle économique hérité de la guerre froide) pour développer par palier de rentabilité régional, un pôle d’intégration, un centre collectif d’industrialisation et de formation aux TIC. L’axe principal retenu d'implantation tourne autour du plan d’actions assorti au Schéma l’Intelligence territoriale aussi bien dans ses aspects offensifs, défensifs, qu’en termes d’anticipation, de sécurisation, de prospective et de veille technologique.


L’économie numérique (télécommunications, industries du numérique, audiovisuel, services informatiques et services en ligne) représente aujourd’hui, un des secteurs les plus dynamiques de l’économie mondiale. Dans la plupart des pays africains, son taux de croissance est le double de celui de l’ensemble de l’économie. Les investissements dans l’économie numérique démultiplient les gains de productivité et accroissent la compétitivité de l’ensemble des autres secteurs de l’économie. La structuration de la filière TIC par pays, passe par l’adaptation de la chaîne de valeur au niveau de développement réel (recherche, formation, incubation, mise à disposition de soutien financier, disponibilité d'infrastructures suffisantes en haut débit).


Pour les pays de la CEMAC, le développement de ce secteur, comme sa structuration, constitue un enjeu d’avenir pour leur développement économique, social et culturel. Source d’emplois qualifiés, il repose sur la compétence des hommes et la création de richesses numériques. Il sait s’affranchir des handicaps géographiques et des contraintes politiques, et correspond à un modèle de développement durable compatible avec les enjeux d’une société de la connaissance et du savoir grâce aux programmes politiques d’émergence économique d’ici à l’an 2035 mis en oeuvre par la plupart des gouvernements des pays de la zone franc. Le contexte est donc propice, le besoin réel, le marché en voie de professionnalisation, l'expertise en cours d'installation, les conditions technique et d'exercice en cours de réalisation.


2. Contexte de la démarche


Depuis 2008, les pays de la zone franc se sont fortement engagés en faveur du développement des TIC. Ils ont ainsi lancé différentes initiatives en faveur des entreprises de la filière des Technologies de l'information et de la Communication notamment par :


L’étude de la filière TIC dans les 3 pays


Le développement des services infrastructurels que sont l’énergie, l’ingénierie publique (BTP, Immobilier), les technologies de l’information et de la communication (TIC), et les transports est d’autant plus important qu’il conditionne l’industrialisation des économies de la Zone franc (ZF) et donc leur croissance future. Une meilleure prise en compte de l’espace régional devrait donc appuyer la réalisation d’infrastructures à dimension internationale, cellesci produisant, par la suite, des économies d’échelle et/ou de club (en d’autres termes, l’utilité du réseau croît avec le nombre d’abonnés). Par ailleurs, lorsque les services produits par ces infrastructures ont des caractéristiques proches des biens privés (ce qui est notamment le cas des TIC), l’intégration régionale pourrait stimuler la concurrence en élargissant le nombre d’offreurs. La qualité des prestations en serait améliorée et le prix de ces services devrait baisser.


L’étude de la filière TIC dans les 3 pays (Cameroun, Congo-Brazzaville – Congo-Kinshasa) réalisée en 2014 par DB CONSEILS répond à ces enjeux stratégiques.


Le but de l’étude était de fournir des éléments d’aide à la décision stratégique de l’entreprise cliente sur les potentialités des marchés-cibles, 


L’objectif était de déterminer avec précision les facteurs favorisant l’implantation des prestations de services des TIC (facteurs économiques, sociétaux, culturels, techniques, commerciaux), ainsi que les indicateurs pays par pays de développement des TIC sur les marchés-cibles.
 
Cette étude a démontré qu’il existait dans ces pays, un creuset d’entreprises œuvrant dans le secteur des TIC et capables de créer des services numériques de qualité, prompts à stimuler les activités économiques et à participer au développement social et culturel de ces territoires. L’état des lieux réalisé (issu de la consultation des entreprises du secteur) a permis d’élaborer un premier référencement et un éclairage sur les domaines d’activités constitutifs de la filière TIC (à partir de la nomenclature arrêtée). La filière TIC dans ces pays compte environ 200 entreprises et un potentiel de 850 emplois. Un secteur en pleine croissance. Un tableau a été établi pour mieux caractériser la répartition des entreprises dans les domaines d’activité identifiés par la nomenclature.


L’étude a mis ainsi en évidence que la filière TIC, dans ces pays, est caractérisée par deux activités principales : services informatiques & télécom (42 %) et le développement Web (11 %), soit au total plus de la moitié des entreprises de la filière TIC.

La topologie des entreprises peut être décrite en quelques éléments clés :

  • Malgré leurs sous-tailles critiques  et la faiblesse des structures, elles sont globalement actives et dynamiques sur leur marché :
Globalement :


L’étude réalisée a mis en évidence une forte demande des entreprises de la filière en personnel qualifié, financement, incitation fiscale, accompagnement étatique, un cadre juridique approprié et un centre de formation continue. 
Aujourd’hui plusieurs école en management propose des formations complémentaires ouvrant sur des métiers relevant de l’Informatique et des TIC.
La filière TIC dans ces pays apparaît comme dynamique et en pleine croissance. Elle porte en elle des « success stories » qui ont su se faire une place sur leur marché qu’il soit local, national ou sous-régional.  

Ces entreprises TIC savent se distinguer par des services sur-mesure adaptés aux marchés locaux, ce qui renforce l’exigence d’une main d'oeuvre qualifiée, ou permet d’envisager des recrutements qualifiés.
Toutefois, il ressort de l’étude que la sous-taille critique des entreprises, la faiblesse des infrastructures, le faible accès aux crédits, l’absence d’une politique rigoureuse gouvernementale dans le développement des infrastructures de collaborations qu’elles nouent entre elles, constituent des freins à leur développement et à la conquête de nouveaux parts de marché.
Par ailleurs, le positionnement de l’offre numérique des entreprises TIC essentiellement tourné vers le marché local (en grande partie nourrie par la commande publique) limite leur développement. Si à court terme la viabilité du secteur n’est pas en péril, une action structurante s’impose pour donner l’impulsion nécessaire à l’émergence d’une filière TIC par pays susceptible de conquérir de nouveaux marchés sous-région et de structurer un secteur économique au fort potentiel. 
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Sylvie ROCHARD - Responsable de projets et événements
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