Le professeur des Universités Placide MABAKA rejoins l'Université des Connaissances Africaines
L'incompréhension du présent naît fatalement de l'ignorance du passé. Mais il n'est peut-être pas moins vain de s'épuiser à comprendre le passé, si l'on ne sait rien du présent. - Albert Camus
lundi 21 novembre 2016
samedi 19 novembre 2016
dimanche 19 juin 2016
mercredi 18 mai 2016
Qui fait la norme en Afrique, tiendra un marché de 2 milliards 450 000 000 habitants en 2050
2 milliards 450 000 000 d’habitants en 2050
Les exigences des normes africaines pour des enjeux démographiques, financiers, industriels, environnementaux colossaux
La normalisation est un
accélérateur d’innovations. En amont, elle fournit des méthodes et des résultats
de référence, constituant des bases solides et un gain de temps dans le process
d’innovation. En aval, elle facilite la diffusion des idées d’avant-garde et
des techniques de pointe. Elle crée un climat de confiance en faveur des
innovations chez l’utilisateur final. L’enjeu actuel en cours de
négociations dans le monde entre les États-Unis, la Chine, l’Inde, la Russie et
l’Europe est dans 20 ans : la maîtrise des normes et des standards.
Celui qui arrivera à imposer ses standards au reste du monde gagnera les
marchés et la bataille du leadership mondial.
La norme : définition et intelligence économique
Une norme est essentiellement
une manière convenue de faire quelque chose. Elle peut concerner la fabrication
d'un produit, le management d'un procédé, la prestation d'un service ou la
fourniture de matériel. Les normes couvrent un gigantesque éventail d'activités
réalisées par des entreprises et mises au service des clients. Les normes
définissent une forme de sagesse accumulée et distillée par des experts dans
leur domaine, qui connaissent les besoins de l'entreprise qu'ils représentent,
notamment les fabricants, les vendeurs, les acheteurs, les clients, les
associations de commerce, les utilisateurs ou les organismes de réglementation.
Les normes sont synonymes de connaissance. Les normes sont de puissants outils
pour stimuler l'innovation et accroître la productivité. Elles contribuent à
mieux faire réussir les entreprises et à rendre la vie quotidienne plus facile,
sûre et saine.
La
normalisation est un précieux outil d’intelligence économique offensif en
Afrique
La
guerre pour le leadership mondial est désormais économique, la notion de sécurité
économique a rejoint la question de la sécurité nationale. Les connaissances et
le savoir représentent l’avantage comparatif du XXIe siècle et fondent la
richesse des pays. L’influence sur ces règles du jeu internationale est une
composante essentielle, quoique peu visible de la compétitivité des
multinationales entreprise et de leurs États. Elle est aussi une composante
du soft power, des puissances économiques, cette attractivité des États qui
peu à peu pénètre les esprits-cibles et forge les opinions nationales. Il faut donc
considérer l’activité normative comme un investissement : les coûts
d’entrée dans le système normatif sont des frais d’établissement, les frais
qu’elle occasionne sont des frais commerciaux indispensables et l’ensemble des
sommes qui y sont consacrées sont des investissements immatériels, au même
titre que la recherche. La norme n’est jamais innocente, c’est d’abord un outil
de la compétition. Les normes sont une passerelle entre l’innovation et le
marché : celui qui contrôle le point de passage détient une position clé.
La
stratégie est la suivante : dès qu’il y a une innovation, il faut travailler la
norme. Car le pays où le produit final se développera prendra la norme qui
existe. Les normes génèrent un vrai business. Le processus est simple :
inventer une méthode, lui donner un acronyme, la faire valider par une autorité
normative, en vendre la certification, la formation, les livres, les audits…
La stratégie de puissance économique des pays se joue aussi dans les instances de normalisation. Ces très discrets comités techniques internationaux sont le théâtre de stratégies d’influence où chaque pays cherche à promouvoir ses intérêts. La France allié traditionnel des pays de la zone franc figure en bonne place. Elle se hisse à la troisième place, derrière les États-Unis, mais devant le Royaume-Uni, le Japon et la Chine. Ce classement, peu connu du grand public, prend toute son importance quand on connaît l’impact des normes sur l’économie mondiale. Près de 100 % des normes concernant les entreprises africaines sont décidées au sein d’enceintes internationales dont 90 % des nouvelles normes sont d'origine européenne (EN) ou internationale (ISO). L’Allemagne est en effet le pays qui détient le plus de secrétariats dans les comités techniques de normalisation (CT). Les comités techniques désignent les instances où se font et défont les normes. Ils rassemblent des dizaines de pays désireux de faire prévaloir leurs intérêts dans le plus grand nombre de domaines possibles : aéronautique, produits alimentaires, chimie, poids et mesures…
Les connivences d’intérêts et les normes
internationales : Le monde des experts de l’ISO ressemble plus à un univers d’ONG qu’à un
réseau inter étatique. Il faut y faire du réseau et y convaincre sur la durée. Dans
les cercles normatifs et réglementaires, les relations individuelles sont
essentielles. Il faut être reconnu. Tous les gouvernements du monde sont
d’accord sur un point : il faut déployer des stratégies d’influence dans les
instances de normalisation. Dans ces instances malheureusement, tout est
fait pour nous africains, sans nous, en d’autres termes contre nous. Il
nous faut donc investir dans l’économie de la connaissance.
La
guerre des normes s’intensifie en Afrique
Nous avons relevé, au cours de nos missions de
conseil en Afrique, que ce continent qui va devoir gérer en une génération près
d’un milliard d’individus en plus, croule sous le poids des normes
internationales. Le fait marquant est que la demande de normes et règles est en
croissance constante et de plus en plus d’acteurs publics et privés africains participent
à leur mise en œuvre à travers leurs agences nationales de normalisation, sans
prendre conscience des enjeux cachés. Les États africains sont des acteurs
faibles et pas singuliers dans cette compétition. Une lecture attentive des
enjeux réglementaires et normatifs peuvent être désormais considérés comme une
opportunité pour l’Afrique. L’occasion de rebattre les cartes de l’éternel
face-à-face avec l’Europe et parfois l’affrontement entre la BRICS, l’Europe et
les États Unis. Sachons aussi que la compétitivité-coût de
l’Afrique va devenir une réalité avant 2050. Elle sera fondée sur sa capacité
de production de normes dans la protection de son patrimoine économique ainsi
que de ses matières premières.
A cela s’ajoute le fait que l’Afrique, en général,
est aujourd’hui régie par des règles et normes presque intégralement
européennes et internationales, qui elles aussi évoluent sans cesse. Ces
régulations de toutes natures déterminent les marchés africains et fixent des
types de gouvernance de leur organisation. Les normes en Afrique ne
sont jamais innocentes, que leurs auteurs cherchent à devancer la concurrence,
à la freiner, ou à exporter des contraintes, elles participent à l’atteinte des
objectifs fixés par la guerre économique que se livrent les puissances du monde
dans leur course au leadership en Afrique. Les régulations peuvent
faciliter les affaires des multinationales ou au contraire, limiter les accès à
des pays dans leur zone de confort économique (la zone franc par
exemple). Elles transportent des approches techniques, financières,
juridiques, de gestion et d’éthique qui favorisent ou défavorisent les autres
intervenants sur ce marché.
La faible capacité à normaliser dans
les pays africains n'est-elle pas liée à leur poids économique ?
Il se livre dans ce domaine une véritable concurrence
entre les pays en Afrique. Mais chacun peut concourir avec ses alliances et ses
arguments. Ainsi la normalisation en Afrique a des atouts spécifiques ; la
francophonie constitue un véritable réseau qu’on peut valoriser et mieux
exploiter. Les pays africains doivent définir des priorités stratégiques
africaines de normalisation en associant un nombre croissant de partenaires -
métiers, consommateurs, TPE, PME, - notamment par le biais de consultations sur
Internet par exemple, sur les produits forestiers non ligneux par exemple,
l’habitat, les villes intelligentes des années 2050. Cette normalisation doit
aussi de plus en plus répondre aux enjeux de société : ingénieries financières
innovantes pour financer les émergences économiques, financer les
développements des infrastructures, la création des villes africaines
nouvelles, les mobilités du futur. Exemple : les nouvelles architectures des
villes vont très probablement nécessiter des travaux de normalisation pour mieux
définir les niveaux de services attendus.
Est maître d'un marché, celui qui organise la consommation.
La normalisation est-elle une arme pour les entreprises occidentales
?
Dans le monde, l'Afrique ne dispose pas d'une bonne
capacité de contribution aux travaux internationaux de normalisation, ce qui
préoccupe naturellement les spécialistes nationaux. Généralement, ce sont les nouveaux
inventeurs qui demandent la normalisation de leurs produits ou méthodes. Il est
donc probable qu’une Afrique importatrice de produits ou services lance des
travaux de normalisation de ces produits, notamment pour ne pas se laisser
imposer des standards propriétaires. Cela est possible car retenons, sauf
exception, aucune norme n'est coercitive.
La démarche
chinoise peut servir d’exemple
Pour les Chinois, la normalisation fait partie de la diplomatie
économique et donc de la diplomatie tout court et ils multiplient les
coopérations normatives bilatérales sur les sujets les plus divers, avec de
nombreux pays. Alors qu’elle n’a pris ses premières responsabilités qu’à
partir de 2004, la Chine assure d’ores et déjà la présidence d’une
trentaine de comités et sous-comités à l’ISO (environ 6 %). Dès
qu’un siège est vacant, elle présente sa candidature. Son implication dans les
structures techniques a également beaucoup progressé.
"Comment combler le 'trou structural ?"
L’Afrique,
secteurs public et privé confondus, ne dispose ni de compétences remarquables
ni de savoir-faire pointus dans plusieurs domaines clé de son développement.
Elle n’a donc pas développé d’expertise dans la compréhension et l’analyse des
enjeux des partenariats économiques (les Accords de Partenariats
Économiques nous le rappellent douloureusement), ni associé ses élites
dans la production des connaissances stratégiques participant à la mise
en place d’une intelligence économique et d’influence à long terme, portant
notamment sur la normalisation et l’action sur les règles du jeu. Les
acteurs économiques et politiques africains, dans leurs accords de
partenariats, marquent trop peu d’intérêts à la guerre des normes qui se
déroule dans ces pays. La normalisation en Afrique doit être associée de
manière cohérente aux autres stratégies commerciales, aux actions d’influence étatique
ou africaine, à la défense de nos intérêts dans les accords de libre-échange, à
l'action régulière au sein des organisations internationales, à la préparation
de la sécurité économique de nos marchés domestiques, et aussi à la conquête
des marchés internationaux, donc de nos emplois. Il faudra que nos responsables
privés et publics accordent à ces questions l’importance que leur donnent,
depuis longtemps, leur meilleur allié traditionnel
Quel
partenariat entre l’État et les entreprises ?
L’implication
dans l’activité normative par l’État se fait lentement et de manière
désarticulée, avec comme malformations congénitales de faibles visées défensives
et structurantes. Les entreprises ne se sont pas organisées pour en faire leur
sujet, le laissant à l’État qui faute de connaissance et de moyens ne fait pas
de la normalisation un levier complémentaire d’émergence économique. La
présence tutélaire de l’État est, comme dans d’autres domaines, la raison
principale pour laquelle les entreprises ne se sont pas approprié la normalisation ni
l’influence normative. Il est curieux que l’État soit toujours en première
ligne malgré ses déficiences et lacunes.
vendredi 6 mai 2016
Au nom des milliers de morts innocents, il faut savoir nous éviter des conflits et impérativement terminer une guerre civile
LES SOUFFRANCES DES PEUPLES EN DÉBAT
La multiplication des guerres civiles ces 20 dernières années et l'incapacité des grandes puissances à proposer une solution dans chaque cas, voire leur responsabilité dans le déchaînement de ces conflits, amènent à s’interroger sur la spécificité de ces guerres, du rôle de la mondialisation et des intérêts en jeu, sur la lecture politique qu'en font les occidentaux. La particularité et complexité que génèrent une guerre civile est le fait que l'Etat (dictatorial ou démocratique) perd son monopole de la violence physique légitime. En ce sens qu'en temps normal, l'Etat est la seule organisation qui peut user de la violence de façon légitime, légale. Lors d'un situation de crise, plusieurs factions affrontent le pouvoir en place, ou s'opposent entre elles. Émergent alors plusieurs factions, milices qui plongent dans le chaos le pays dans une espèce de guerre civile totale, nous assistons tous souvent impuissants la destruction de nos familles, de la vie sociale, économique, culturelle par une guerre de tous contre tous. La sortie de la guerre civile et le retour à la paix ne peuvent donc s'opérer que par un rétablissement du monopole de la violence légitime.
Trois possibilités
Première possibilité: la victoire militaire d'un camp sur l'autre
Lorsque la parole devient inopérante entre parties, c'est la guerre civile, c'est la solution simple politiquement, mais qui requiert un niveau de violence extrême puisque c'est une voie jusqu'au-boutiste. Celle-ci est souvent privilégie par le deuxième cercle d'influence autour du chef, par crainte des représailles ou pertes des avantages acquis. Leur raisonnement tient à un fil,compter sur l'unité à préserver de son camp et sur le manque de cohésion de la coalition adverse.
Deuxième possibilité: la partition du territoire en plusieurs entités sur lesquelles chacun établit son autorité
C'est la marque de fabrique des Etats marqués par une faible cohésion nationale ou chaque faction (ethnique, religieuse, politique) va s'appuyer pour faire de sa base ethnique ou religieuse la base de son proto-Etat. Le séparatisme accompagne souvent ce genre de type de conflit.
Troisième possibilité: une paix de compromis par laquelle les factions en présence se mettent d'accord sur un nouveau gouvernement d'union nationale
Solution souvent imposée, prônée par les grandes puissances après échec de leur stratégique de conquête d'un marché, d'un avantage géo-économique ou géostratégique, l'incapacité de disposer d'une position dominante. Depuis la guerre froide, nous constatons que cette solution est politiquement fragile, économique non rentable, démographiquement invivable, puisque la faiblesse récurrente des politiques à ne jamais tenir leur promesse, fait qu'au moindre désaccord entre ennemis politiques (en Afrique il n'y a pas d'adversaires politiques, il n'y a que des ennemis, et un ennemi on le neutralise, pardon on le tue). En clair un gouvernement d'union nationale est une violence politique différée. La vrai paix n’intervient malheureusement qu'aux termes de violents combats, mais surtout à l’épuisement généralisé des belligérants, des populations et des moyens. Pour que cette paix tienne, il faut que le sentiment national ait persisté malgré les atrocités, les rancœurs, et que chaque camp soit prêt à faire d'importantes concessions. Ces concessions sont sous conditions et dans la limite des lignes jaunes posées par les responsables réels des conflits.
La lutte des objectifs négatifs contre les objectifs positifs
Les objectifs négatifs des grandes puissances souvent gestionnaires de ces conflits est d'annoncer avant et pendant le conflit qui doit quitter le pouvoir, sans jamais nommer qui va le remplacer, diriger le pays. Celui qui n'a pas d'objectifs ne risquent donc pas de les atteindre. Ce qui donne à la souffrance des peuples une intensité particulière, longue et indéfiniment douloureuse. La réponse des pays occidentaux engagés dans la course vers le leadership mondial est donc de vendre leur démocratie et de vous obliger à s'en remettre aux élections générales. Elections comportant en elles-mêmes, les germes des futures fractures et contestations, sans résorber les rancunes et rancœurs nées des objectifs négatifs des faiseurs de guerres.
Les occidentaux qui selon les intérêts deviennent la communauté international, ou la coalition occidentale oublient en général les rudiments de la politique internationale aveuglés par leurs divergences d'intérêts qui paralysent leur choix. En d'autres termes, les parties en conflit et les peuples en souffrance attendent un choix clair d'une faction à aider avec un but politique, économique, connu de tous.
Les objectifs positifs ont le mérite d'avoir une position claire et cohérente quand on est un faiseur de guerre, c'est à dire clairement prôner la victoire d'un camp sur l'autre, avec un programme de gouvernement précis. L'objectif positif permet clairement de présenter ses intérêts, son homme et le programme économique qui permet de préserver ses intérêts ou le maintien d'un allié. En conséquence, toute la diplomatie parallèle et les connivences diplomatiques et d'intérêts, participent à l'atteinte de ces objectifs. Les objectifs positifs d'un faiseur de conflit ou de guerre pour préserver ses intérêts ou anticiper les menaces des pays émergents permettent de d'occuper le "trou structural" généré par la rupture en général des négociations et des contacts.
Cela crédibilise l'action permet en général le rétablissement du monopole de la violence physique légitime.
lundi 2 mai 2016
LA PENSEE STRATEGIQUE ENDOGENE AFRICAINE
Par Patrice PASSY
Fondateur de l’Université des Connaissances
Africaines
Concepteur de la Nationale stratégique
Expert International en Intelligence
Economique et Communication d’Influence
NOTES CONCEPTUELLES
Contexte africain
L’AFRIQUE
DEVIENT LE CONTINENT DES RÉVOLUTIONS.
Il s’y déroule les révolutions suivantes :
- La révolution démographique
- La révolution entrepreneuriale
- La révolution des conquêtes identitaires
- La révolution du changement
Par
voie de conséquence, certains leaders avancent que le miracle sera africain.
Pourquoi ?
- Parce que la vitesse des changements économiques sera inégalée, comme on l’a vu dans les télécoms ou la finance.
- Parce que la crue humaine sera sans précédent dans l’histoire du monde. L’urbanisation, à l’échelle africaine, un milliard d’urbains supplémentaire en 25 ans, n’a jamais été testée sur aucun continent. L’impensée de cette urbanisation risque d’être la source des forces, faiblesses et menaces du continent dans 30 ans.
- Le futur africain ne doit plus jamais être géré comme un héritage, ni une aide, mais construit par nous, pour nous, avec nous.
- Parce que c’est le seul continent à avoir sorti de l’extrême pauvreté près de 400 millions d’individus en deux décennies. Les risques environnementaux qui en résultent sont inconnus. Les tensions sur des sociétés en surchauffe n’ont pas d’analogue connu… Ce que l’Afrique commence, personne ne l’a jamais fait.
LA PENSÉE STRATÉGIQUE ENDOGÈNE AFRICAINE (LA PSEA) doit correspondre à ce qu’attend l’Africain de
ses élites, c’est notre savoir-faire
différenciateur à promouvoir. Il s’agit de mettre un terme aux « stratégies
du perroquet et du mouton », et cette responsabilité première en incombe à l’Université des Connaissances Africaines.
UNIVERSITÉ DES
CONNAISSANCES AFRICAINES
L'UNIVERSITÉ DES CONNAISSANCES AFRICAINES est un système de pose de questions. Lieu de dialogue et
d'expertises, elle est ouverte à l'ensemble des acteurs sociaux centrée sur les
fonctions de prospective et d’actions des « États stratèges africains »
et non comptables. Elle est une
association apolitique ayant pour mission d’être un lieu de pollinisation
mutuelle sur les questions relatives à la production de nouveaux paradigmes
africains nées des dynamiques endogènes générées par la mondialisation que
l’Afrique n’a pas orchestrée, mais subie depuis une vingtaine d’années.
Elle
est chargée de fournir et/ou de créer un cadre conceptuel aux acteurs africains
œuvrant pour la conceptualisation de nouveaux paradigmes post coloniaux ainsi
que de définir les axes prospectifs et orientations stratégiques désignés sous
le vocable : pensée stratégique
endogène africaine mise en œuvre par la Nationale Stratégique.
Rôle
L’Université
des Connaissances Africaines n’a pas pour vocation de supplanter les structures
existantes, ni de faire de l’ombre à celles-ci, elle a pour rôle d’accompagner,
dans un format à définir avec les États-clients selon leurs urgences stratégiques
et prospectives, des rendez-vous sur objectifs grâce à un appareil innovant de solutions
stratégiques, en vue de renforcer les capacités stratégiques des gouvernements,
ministères ou collectivités publiques.
Cet accompagnement est structuré autour de
3 axes :
Accompagnement stratégique et
géostratégique
L’Etat
peut, à bien des égards, être plutôt considéré aujourd’hui comme un ensemble
d’organisations systèmes et de structures partiellement interconnectés et
hétérogènes. La
mise en commun de la vision, des intérêts stratégiques de l’Etat, des valeurs de
celui-ci nécessite des alignements conceptuels puis techniques, en remplacement
des paradigmes post-coloniaux en fin de cycle.
Notre expertise consiste à :
apporter un
éclairage stratégique dans la conduite du changement,
élaborer des
solutions organisationnelles efficaces et adaptées,
optimiser la
réalisation, la mise en œuvre et l’évaluation des projets et solutions
Accompagnement conceptuel (production de
nouveaux paradigmes post-coloniaux
L’université
des connaissances africaines devient le lieu de production des nouveaux
paradigmes africains en réponse aux potentialités et nouvelles possibilités
africaines.
Elle
a donc une mission de production des connaissances et de nouveaux paradigmes
avec la démarche suivante :
- Diagnostics d’organisation et de management : analyse systémique, potentiel d’agilité.
- Etude de positionnement et de prospective stratégique.
- Stratégie de positionnement et de communication stratégique.
- Accompagnement à la conception de nouveaux concepts, services, métiers, organisations.
- Appui stratégique au rapprochement et création de structures de l’Etat, des organisations et collectivités publiques.
- Audit de délégation de gestion et contrôle interne.
- Élaboration, mise en œuvre et facilitation de projets.
- Recherche de financement de projets.
Accompagnement communication d’influence
et lobbying
Il «
faut apprendre à reconnaître les méthodes et les constantes du faux, au prix de
la méfiance et de l’effort ».
L’Université
des connaissances africaines, dans le domaine de la communication d’influence, a
pour mission de faire face à la démission des intellectuels, au moment où leur
rôle d’intermédiation entre les dirigeants et les masses est crucial. Démontrer
et promouvoir ses qualités ou talents n’est plus suffisant. Il convient d’agir
sur les perceptions des parties prenantes pour faire entendre ses messages et
défendre ses intérêts.
LA PENSÉE STRATÉGIQUE ENDOGÈNE AFRICAINE
Outil
méthodologique
Définition
LA PENSÉE STRATÉGIQUE ENDOGÈNE AFRICAINE est un processus innovant de destruction créatrice des
anciennes ingénieries, paradigmes, concepts ayant régenté le développement, les
croyances, l’agir et le vivre ensemble individuel ou collectif, les habitacles
africains. C’est un système de pose de questions qui a pour but de structurer
la réponse endogène africaine à la règle des 5 I :
- Quelle Ingénierie de la connaissance pour accompagner les futurs africains de 2017 à 2025 ?
- Quelle Ingénierie de la formation pour former vite et bien les cadres des fonctions publiques africaines et le TOP MANAGEMENT des entreprises publiques ?
- Quelle Ingénierie financière adaptée et innovante pour financer le développement de la sous-traitance industrielle, des partenariats publics privés, des cartels industriels, des champions nationaux, des coopératives, filières et grappes industrielles ?
- Quelle Ingénierie pour la promotion des nouvelles identités africaines afin de mobiliser les africains autour des campagnes de cause ?
- Quelle Ingénierie du futur africain pour se structurer de manière forte et puissante en tant que nouvelle puissance démographique (2050) ?
But
LA PENSÉE STRATÉGIQUE ENDOGÈNE AFRICAINE a pour but de mettre un terme à l’obsolescence créative
africaine grâce au processus de destruction créatrice. Le PROCESSUS DE DESTRUCTION CRÉATRICE est le mouvement permanent de destructions d’activités liées aux
anciennes activités de rente et de monopoles en initiant un nouveau processus
cognitif offensif et défensif visant la promotion, la défense et la mise en
œuvre des nouveaux concepts et paradigmes africains. Ce processus est désigné
sous le vocable : processus
d’innovations africaines de créations de nouvelles activités liées aux
nouvelles innovations africaines et exigences de la mondialisation.
Que propose la
PSEA ?
Missions
La
PSEA a pour mission de structurer la
théorie des socles en vue de développer une vision conquérante du monde
africain par le développement d’un socle commun de connaissances, de croyances,
de représentations, d’avenirs et de projection.
Avec
la mondialisation les paradigmes postcoloniaux deviennent inopérants ou très
peu performants La mission de LA PENSEE
STRATEGIQUE ENDOGENE AFRICAINE incarne la nouvelle production africaine des
paradigmes post-coloniaux en lien étroit avec les forces, faiblesses,
opportunités et menaces que génère la mondialisation.
LA PENSÉE STRATÉGIQUE ENDOGÈNE AFRICAINE se veut être une réponse globale, transversale se distinguant par son
processus cognitif interne. Elle développe différents modes de
réflexion-actions à travers lesquels, nous traitons les informations
stratégiques et professionnelles qui nous parviennent sous la forme de besoins
des pays, des collectivités locales ou des organisations publiques en y
répondant par un appareil de solutions.
LA PENSÉE STRATÉGIQUE ENDOGÈNE AFRICAINE est donc un processus cognitif adopté dans le cadre du
rattrapage économique prônée par la stratégie de l’émergence économique des
Etats Africains. La PSEA organise la destruction créatrice des paradigmes post-coloniaux par un processus d’innovations africaines face aux « sept
faims » du peuple appelés communément les thématiques sociales à
savoir :
1. L’accès à une nourriture en qualité et en quantité
suffisantes,
2. L’accès aux soins de santé,
3. L'accès au travail et à la sécurité pour tous,
4. L’accès à un toit décent, à l’eau potable,
5. L’accès à l’alphabétisation et à l’éducation pour leurs
enfants,
6. L’accès à un avenir sécurisé et commun pour tous,
7. L’accès à un bien être partagé par tous
Les
processus économiques de rente et de coopération post-coloniaux n’ont pas permis, pendant longtemps, de favoriser de véritables transferts de compétences, la
construction d’autonomies authentiques et pertinentes favorisant ainsi, le
maintien d’une demande toujours renouvelée d’assistance, en lieu et place de
l’émergence de véritables partenariats. Ce cycle économique a engendré, puis
entretenu nos pauvretés qui ont générées une grande crise des intelligences
africaines face à la vitesse des réponses qu’exige la mondialisation. La PSEA
est donc l’appareil africain de solutions conçu pour alimenter en solutions,
réflexions et actions les acteurs politiques et économiques sur les sept faims
du peuple.
Pourquoi ?
Parce
que la pauvreté est vécue par nos populations comme un "bouquet invalidant
de manques".
- Manque de patriotisme national : la doctrine de sécurité économique globale pour la protection « offensive » des secteurs et des ressources clés.
- Manque de confiance en soi.
- Manque de sécurité juridique, fiscale et des affaires.
- Gestion malhabile de l’intelligence des affaires.
- Manque d‘environnement des affaires jugé peu fiable
- Faible industrialisation, la faiblesse des capacités des populations nuit à la performance de l’Afrique
- Faiblesse de l’investissement privé direct
- Insuffisance des infrastructures routières et portuaires.
- Faiblesse des communications
- Main d’œuvre peu qualifiée
- Intégration régionale balbutiante
- Pouvoir d’achat dérisoire
- Filière agricole traditionnelle non valorisée
- La faible estime de leur propre pays.
Le
processus de destruction créatrice, grâce aux nouvelles ingénieries africaines
que véhicule la PENSÉE STRATÉGIQUE ENDOGÈNE AFRICAINE, assure le renouvellement permanent des structures de production des connaissances et fournit selon
l’organisation-cible des réponses retenues, des outils techniques de mise en
œuvre et d’accès au financement. Les nouvelles innovations entraînent
l’obsolescence et la disparition des habitacles dans lesquels nos
paresses intellectuelles nous enferment.
LA NATIONALE STRATEGIQUE
(LA NS)
Outil
opérationnel
Définition
LA NATIONALE
STRATÉGIQUE (LA NS) est un groupe d'institutions d'expertises d'aide à la décision
placé auprès du Président de la République. Elle a pour mission d'éclairer le
Gouvernement dans la conceptualisation et la mise en œuvre des nouvelles
réponses stratégiques nationales en matière de guerre économique, de rattrapage
économique, des nouvelles solutions pour les thématiques sociales (les 7 faims
du peuple), environnementale (COP21) ou technologique (l'économie de la
connaissance du pays).
Objet
LA NATIONALE STRATÉGIQUE est une institution nationale d'expertise et d'aide à
la décision qui appartenait aux services du Président de la République.
LA NATIONALE STRATÉGIQUE est outil de concertation au service du débat
politique et citoyen, et un outil de pilotage stratégique au service de
l’exécutif. LA NATIONALE STRATÉGIQUE s’appuie sur des équipes d’analystes
confirmés compétents principalement dans les questions de guerre économique,
diplomatie d’influence, de politiques publiques, sécurité nationale et
économique, de développement durable, des thématiques sociales et numérique.
Elle est chargée de
coordonner un réseau de 6 programmes d’Etat mise en œuvre par des structures
désignées sous le vocable d’agences :
1. AGENCE NATIONALE STRATÉGIE ET DÉFENSE
2. AGENCE NATIONALE DE SÉCURITÉ ECONOMIQUE
3. AGENCE NATIONALE DE MANAGEMENT DES CRISES
4. AGENCE DE PROSPECTIVE NATIONALE
5. AGENCE DE L’IDENTITE NATIONALE et de la MONDIALISATION
6. LE PROGRAMME DE FORMATION NATIONALE MAYELE
La nationale
stratégique est chargée de mettre œuvre les nouveaux paradigmes et concept puis
mettre en œuvre la règle des 5 I :
- Ingénierie de la connaissance, Ingénierie de la formation,
- Ingénierie financière
- Ingénierie de la nouvelle identité « africaine »,
- Ingénierie de la mondialisation.
LA NATIONALE STRATÉGIQUE dans ses domaines d’expertise, doit être en capacité
de répondre avec diligence à toute commande passée par le Président de la République, le Premier Ministre, qu’il s’agisse d’éclairer l’avenir, de
contribuer aux choix de politique publique, d’organiser des concertations ou
d’évaluer des dispositifs et des politiques.
Missions
Quatre missions
complémentaires orchestrent l’action de LA NATIONALE STRATÉGIQUE (LA NS)
- Évaluer les politiques publiques, de façon indépendante, technique et exemplaire.
- Anticiper les évolutions des sociétés africaines, qu’elles relèvent de l’économie, du social, du politique, de la géo-économie, géostratégie ou des technologies et analyser les questions qu’elles posent à moyen terme, afin de préparer les conditions de la décision politique.
- Débattre. LA NS a vocation à être une maison ouverte, dialoguant avec les acteurs politiques, militaires, les partenaires sociaux, la société civile, les entreprises, la communauté des spécialistes et le monde universitaire.
- Proposer des politiques/réformes/orientations au gouvernement, en mettant en lumière les arbitrages possibles, les expériences étrangères et les positions des acteurs, des enjeux stratégique et géo-économique.
Objectifs
- Veiller pour mieux repérer et analyser les nouveaux enjeux qui mobilisent ou sont appelés à mobiliser le gouvernement.
- Éclairer, par la confrontation des points de vue et des analyses, les choix du gouvernement en matière de guerre économique, de gestion des complexités géopolitique, géostratégique et de défense gestion.
- Conseiller en amont, des agents économiques, des partenaires sociaux, et des experts concernés, sur les dossiers pouvant aboutir à des textes législatifs nationaux.
- Accompagner l'effort de rattrapage économique des pays africains en cette période de guerre économique, sur la base d'une planification dite « indicative ».
- Répondre à la nouvelle
exigence de pluralisme et de réactivité des sociétés africaines en
évolution rapide.
- Développer une
autorité de compétences permettant à LA NATIONALE STRATÉGIQUE de disposer
de missions de consultation, en amont, des agents économiques, des
partenaires sociaux, et des experts concernés, sur les dossiers pouvant
aboutir à des textes législatifs.
Rôle
·
LA NATIONALE STRATÉGIQUE joue à l'égard de ces
conseils un rôle de tête de réseau (différentes agences)
· En liaison avec les directeurs des agences, elle assure leur gestion
administrative et financière, de même qu'il participe à leurs travaux.
Réciproquement, les directeurs généraux et chefs de projet de ces agences
conseillent LA NATIONALE STRATÉGIQUE dans l'élaboration de son programme de
travail.
· LA NATIONALE STRATÉGIQUE est un relais
supplémentaire dont le gouvernement a besoin pour élaborer ses décisions en la
matière et les faire comprendre à l’opinion.
Mode opératoire
LA NS s’exécute et s’articule en mode management de projet, c’est-à-dire
constitution de groupes pluridisciplinaires, ou comité interministériel devant
travailler sur un même projet, selon un budget définit dans des délais
compressés.
Patrice PASSY
Président de l’association Université des Connaissances Africaines
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