mardi 8 octobre 2013

Et si le chemin d’avenir de 2009 devenait en 2016: LE CONGO EN CHANTIER ?

               Communication d'influence


Et si le chemin d’avenir de 2009 devenait en 2016: LE CONGO EN CHANTIER ?

Par Patrice PASSY 
Conseil en Intelligence Economique et Communication d’influence
Ancien conseiller du Premier Ministre en communication d'influence


Mes Chers Compatriotes !
« Le changement tant rêvé pour le Congo est en marche. Ensemble, nous lui avons offert une perspective réelle par la mise en oeuvre de la « Nouvelle Espérance » projet de société que je vous ai proposé en 2002 et qui a reçu votre approbation pour le septennat qui s’achève maintenant. Grâce à la Nouvelle Espérance, en effet, le Congo est en paix et en sécurité. Il est stable. Il n’est un mystère pour personne que rien de significatif, de bonne facture et de durable n’aurait pu se réaliser sans la paix, la sécurité et la stabilité. Avec ces acquis fondamentaux, tout dans notre pays est redevenu possible. Les horizons, bouchés après la période de cendres et de sang que le Congo a connue, sont de nouveau ouverts. L’espoir d’un avenir meilleur a repris corps. Les horizons, bouchés après la période de cendres et de sang que le Congo a connue, sont de nouveau ouverts. L’espoir d’un avenir meilleur a repris corps.
L’espérance d’une vie meilleure, éteinte hier, est à nouveau ravivée. Entre 2002 et 2009, grâce à la paix, à la sécurité et à la stabilité, grâce donc à la Nouvelle Espérance, nous avons reconstruit les bases d’un Etat souverain, respectable et respecté. Nous avons posé les jalons solides de l’Etat de droit ; d’une économie qui tend à se diversifier et à se moderniser ; d’une société paisible, à la cohésion retrouvée et à la solidarité émergente. Nous avons amorcé l’œuvre de maillage de l’ensemble du pays en infrastructures de base. Nous avons déclenché le désendettement de l’Etat en accord avec les institutions de Breton Woods et poursuivi la restructuration du système financier national. Nous avons contribué activement à l’intégration sous régionale, travaillé au positionnement et au rayonnement du Congo sur la scène internationale. C’était le travail nécessaire, obligatoire à faire dans un pays qui courait le risque sérieux d’implosion. Un pays déstructuré qui avait perdu foi en lui-même et auquel il fallait donner les raisons et les moyens d’espérer de nouveau. Ce travail, nous l’avons fait ensemble. C’est ensemble que nous devons le poursuivre, avec l’exigence de suite et de cohérence, afin qu’il n’y ait ni rupture, ni désagrégation de nos choix essentiels et de notre démarche solidaire vers la réalisation de notre destin commun. Soucieux de cette cohérence, j’ai résolu d’ajouter à la Nouvelle Espérance, en grande partie déjà concrétisée, une ambition nouvelle : la modernisation et l’industrialisation du pays. Dans cette perspective, l’oeuvre entamée dans le cadre de la Nouvelle Espérance sera poursuivie et achevée. Ce qui n’a pas été suffisamment développé ou n’a pas encore été mis en chantier le sera, grâce à l’action de modernisation et d’industrialisation du pays, conçue pour affronter les effets déstabilisateurs de la récession économique mondiale en cours, jugée unanimement très sévère.
Moderniser et industrialiser le pays c’est aussi ce que je retiens comme projet mobilisateur de la nation pour les années 2009 à 2016. C’est le chemin d’avenir, au bout duquel il y aura la prospérité, le mieux-vivre, et le mieux-être de chacun et de tous. La continuité et la nouvelle impulsion qui caractérisent ce projet convergent vers une même ambition forte : celle de faire du Congo, à l’horizon 2016, un pays profondément transformé. Un pays modernisé et attractif, appelé à devenir un important producteur de biens et services, un pays compétitif et créateur dynamique d’emplois, un pays intégré à lui-même, à la sous-région, au continent et au monde.
Notre pays, j’en suis convaincu, ne peut aller au développement par une voie différente et contraire.
Le chemin d’avenir que je vous propose, mes chers compatriotes, vise à répondre à l’urgence sociale et à l’exigence du développement global de notre pays.
C’est une vision porteuse d’une espérance toujours plus forte : celle de la renaissance multisectorielle de notre pays, pour consolider sa place dans le concert des nations émergentes modernes. C’est une ambition qui m’habite et qui vous interpelle, en même temps qu’elle requiert la participation collective, pour se transformer en résultats palpables, dans notre quotidien. Le chemin d’avenir que je vous invite à suivre, c’est la voie de l’expérience et de la sagesse. C’est une dynamique pour approfondir le changement en cours. C’est le projet qu’il faut pour transporter le Congo de l’espérance à la prospérité… » Denis SASSOU N’GUESSO

2013 : Le Congo-Brazzaville : vue d’ensemble

Les perspectives économiques du Congo demeurent favorables, mais elles pourraient être assombries par la crise de la dette souveraine européenne. Les prévisions pour 2012 et 2013 tablent sur un taux de croissance du PIB réel de 5.7% en 2012 et 4.7% en 2013, contre 5.3% en 2011. Elles sont basées sur l’entrée en pleine production d’au moins la moitié des seize usines en cours d’implantation dans la zone industrielle de Brazzaville et la poursuite du programme d’investissements de l’État, qui prévoit une hausse réelle de 55% des dépenses en capital en 2012. Toutefois, si les risques de décélération dans les pays avancés devaient se réaliser, la croissance pourrait être ralentie. Ces événements mettent en évidence la fragilité de la situation économique du Congo et la nécessité de promouvoir le développement du secteur privé.


D'importantes réformes ont engagées dans le cadre de l’Initiative des pays pauvres très endettés (IPPTE), mais le principal défi pour les autorités est de maintenir le rythme global des réformes après l’atteinte du point d’achèvement en janvier 2010. La gouvernance du secteur des industries extractives a été améliorée et un nouveau code des marchés publics a été adopté. Une réforme fiscale a été engagée en 2010 pour réduire la complexité du système fiscal. Enfin, un plan d’action global pour améliorer l’environnement des affaires a été adopté par le conseil des ministres en février 2011. Malgré ces avancées, le Congo doit faire face à d’importants enjeux. En particulier, la grande dépendance de l’économie au pétrole la rend très vulnérable aux chocs exogènes et explique le faible impact de la croissance sur l’emploi.

Une accélération du programme de réformes sera nécessaire pour améliorer l’environnement des affaires afin de développer le secteur privé qui doit jouer un rôle moteur dans la diversification de l’économie du pays et la création d’emplois. Selon le rapport Doing Business 2012, le Congo est classé 181e sur 183 pays. Les domaines qui ont besoin de réformes urgentes comprennent notamment la création d’entreprise, la fiscalité et la parafiscalité, le commerce transfrontalier et l’exécution des contrats. Les autres enjeux de politique portent sur la consolidation des réformes concernant les marchés publics, la rationalisation de la chaîne des dépenses publiques afin d’améliorer la mise en œuvre du budget, et le renforcement des institutions.

Malgré des performances économiques relativement satisfaisantes au cours des dernières années, le niveau de chômage demeure élevé au Congo notamment pour les jeunes. D'après l’Étude sur l’emploi et le secteur informel (EESIC) menée en 2009, le taux de chômage au niveau national est de 16%. Mais 25% de la population âgée de 15 à 29 ans est sans emploi, et plus de 42% lorsqu'on prend une définition beaucoup plus large comprenant les demandeurs d’emploi découragés. Le niveau de chômage élevé des jeunes est le résultat de plusieurs facteurs. Du côté de l’offre de travail, les obstacles les plus importants sont la faible qualité du système éducatif et de formation, une politique de sécurité de l’emploi dans le secteur public qui a découragé les jeunes d'acquérir les compétences exigées par le secteur privé, et l’absence générale de culture entrepreneuriale.

S’agissant de la demande de travail, les principales raisons du chômage des jeunes sont l’insuffisance de la création d’emplois dans le secteur formel du fait de la faible diversification de l’économie, l’environnement peu favorable au développement du secteur privé et, dans une moindre mesure, la réglementation du travail.

La République du Congo : développements récents et perspectives


Malgré un environnement économique international volatil et incertain, la reprise de l’économie congolaise entamée en 2009, s’est consolidée en 2011. Même si la croissance du PIB réel a été moins forte qu’en 2010, elle a atteint 5.3%. Cette croissance s’explique, en particulier, par les bonnes performances du secteur non pétrolier dont le PIB réel a progressé de 6.5%, tiré par l’augmentation des activités du BTP (bâtiment et travaux publics), des télécommunications et de la sylviculture, alors que le taux de croissance du PIB réel pétrolier n’a pas dépassé 1% en raison de problèmes techniques sur certains champs pétroliers. Ces évolutions positives s’expliquent aussi par le dynamisme de la demande intérieure. En particulier le volume des investissements publics, notamment dans les secteurs des infrastructures énergétiques et des transports, a progressé de près de 65% en 2011 par rapport à l’année 2010. Ces performances ont été réalisées dans un contexte d’inflation maîtrisée. Grâce à la politique monétaire prudente conduite au niveau régional par la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) et à une politique fiscale modérée, le taux d’inflation a été limité à 2.5% (inférieur à la norme communautaire de 3%) malgré la hausse des prix mondiaux de l’alimentation et de l’énergie.

Du fait de la bonne tenue des cours internationaux du pétrole et de l’annulation de dette dans le cadre de l’initiative PPTE, les grands équilibres intérieurs et extérieurs se sont consolidés. La hausse de la production et des prix du pétrole et le rebond des exportations ont permis d’améliorer le surplus du compte courant de la balance des paiements, qui a représenté 13.3% du PIB en 2011 contre 4.7% en 2010. L’allégement de dette a permis de réduire la dette extérieure du pays au niveau de 19.9% du PIB en 2011 contre 198.7% en 2004.

L'excédent budgétaire global (hors dons) a été porté à 22% du PIB en 2011 contre 16.3% en 2010. Ce résultat reflète une hausse sensible des recettes totales, notamment pétrolières, conjuguée à une augmentation modérée des dépenses publiques. Le principal défi pour les autorités est de maintenir le rythme global des réformes pour diversifier l’économie, résoudre le problème de l’emploi et améliorer l’efficacité de la dépense publique. En particulier, même si la croissance économique récente semble être plus équilibrée, elle ne s’est pas encore accompagnée de transformations notables dans la structure de l’économie qui reste tributaire de la performance du secteur pétrolier.

Malgré les efforts de diversification de l’économie, le pétrole représente encore 67% du PIB et 89% des exportations. Cette très grande dépendance de l’économie au pétrole la rend très vulnérable aux chocs exogènes et constitue une entrave sérieuse à une croissance durable et créatrice d’emplois. Elle explique le faible impact de la croissance sur l’emploi et la pauvreté et la lenteur des progrès dans la réalisation des OMD, et elle met en lumière la nécessité de développer le secteur non pétrolier.

Cela exigera que soit résorbé le déficit infrastructurel (notamment dans les secteurs de l’énergie et des transports), qui constitue un sérieux goulot d’étranglement du développement économique et social du pays et le principal obstacle à la promotion du secteur privé. L’accélération de la mise en œuvre du plan d’actions pour l’amélioration du climat des affaires récemment adopté sera aussi cruciale. Dans ce cadre, la mise en place d'un guichet unique et la réduction du poids de la fiscalité constituent deux priorités importantes pour les pouvoirs publics.

Et si le chemin d’avenir de 2009 devenait en 2016, le CONGO EN CHANTIER ?

Après « la nouvelle espérance » en 2002, le Congo a entamé en 2009, sa longue marche de modernisation sur un ambitieux projet appelé « chemin d’avenir ». Après réflexion je me suis permis de me poser la question suivante : est-il possible que ce pays en 2016 devienne : le CONGO EN CHANTIER ?

«Lorsqu’un pays œuvre pour son émergence après plusieurs décennies d’atermoiements, le prix à payer de cet effort est souvent considérable, mais ses avancées nous poussent à plus d’imagination. La responsabilité de l’Etat dans cette dynamique de façonnage du territoire, est assumée sans restriction. L’Etat assure une forte mobilisation des ressources financières à la dimension de ses ambitions», a déclaré Jean Jacques BOUYA à Djambala (département des plateaux) le 15 août lors du défilé militaire et civil marquant le 53ème anniversaire de l’accession du Congo à l’indépendance. Cet évènement entre dans le cadre de la 9ème édition de la célébration rotative de l’anniversaire de l’indépendance du Congo, instituée en 2004 par le Chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso.

Il est un fait marquant que tous ont perdu de vue, mais qu’en tant qu’observateur averti, j’ai relevé, pour la première fois: le Congo a été fier de lui-même. Les populations de Djambala ont vu et touché du doigt l'Etat et reconnaissent que la modernité n'est plus un vain mot. Les Congolais commence à être fiers d'eux, l'avenir se raisonne en perspectives. 

Je sais que la fanfare a agacé et va continuer à agacer ceux dont les penchants idéologies, tribaux, anarcho-profito-situationnistes ne tolèrent pas que le Congo soit fier de lui et en paix. Mais cela vaut la peine de porter un regard objectif sur le chemin d’avenir, pour voir ce qui lui a permis d’enclencher une dynamique si notable en ingénierie publique, en réformes globales, afin de permettre que ce rythme reste maintenu. Il est indéniable que si ce rythme est renforcé, le Congo pourra se targuer d'être passé, en une génération, d’un pays de manques (bouquet de manques) et des pauvretés (les 7 faims du Congo) à une des plus belle espérance de l’Afrique Centrale.

Les critiques du Congo aiment affirmer que, malgré le pétrole, la municipalisation accélérée, le pays n’a pas de “grandes idées structurantes pour demain” et peine à proposer de manière cohérente et graduelle une architecture de son émergence économique pour faire du Congo, un pays en Chantier. 


Je me permets donc de proposer, pour une bonne intelligence politique et économique du Congo, neuf idées.

Celles-ci vont orienter et déterminer les chantiers de 2016. 

1er chantier : Démontrer l'efficacité de son mandat par les faits.

Dans un monde où l’image, peut faire et défaire un Président, le bilan, qui par principe est clivant, doit être fait non pas par les discours, mais par les faits. Les faits économiques, politiques, sociaux, et culturels doivent parler d’eux mêmes. Les faits doivent être fédérateurs et enclencher une adhésion populaire. Les faits doivent permettre de transformer un admirateur, voire un opposant au Président de la République, un sympathisant du Parti Congolais du Travail en bulletin de vote en 2016. 

Les faits sont une arme politique à double détente, offensive sur le plan de la communication politique et du marketing politique et défensive pour mieux justifier l'exécution du projet politique dans sa gestion, conduite et justification des choix économiques réalisés. N'oublions pas que le Congolais est devenu élec-acteur http://ppassy.blogspot.fr/2013/05/les-strategies-pour-votre-election.html, c'est à dire que la pauvreté est vécu par les populations comme un "bouquet de manques". Ces "besoins fondamentaux" des congolais du Nord au Sud et votre "bouquet de réponses aux thématiques sociales" feront le lit des faits attendus, si vous êtes en mesure d’apporter des solutions à fort impact médiatique, dans des délais compressés, tout en veillant au financement permettant leur réalisation, les faits parleront d'eux-mêmes aux Congolais.                                 
Soyons précis de quels faits les Congolais ont besoin ?
  1. L’accès à une nourriture en qualité et en quantité suffisantes
  2. L’accès aux soins de santé
  3. L'accès au travail et à la sécurité pour tous
  4. L’accès à un toit décent, à l’eau potable
  5. L’accès à l’alphabétisation et à l’éducation pour leurs enfants
  6. L’accès à un avenir sécurisé et commun pour tous
  7. L’accès à un bien être partagé par tous                                           
Voici ce que j'appelle "les 7 sept faims du peuple Congolais", qui constituent les éléments du "bouquet de manques".   

Les faits du chemin d’avenir 2009-2016

Ils doivent servir de critère ultime dans la détermination de la stratégie politique, de la création des contenus en marketing politique, et aussi de la vérité et du choix des élec-acteurs. Après tant d’années passées à la tête du pays, le Chef de l’Etat a conclu, en examinant les faits, que ni le modèle communiste soviétique ni le modèle démocratique occidental ne pouvaient s’appliquer à la modernisation d’un pays en développement, et que la démocratisation ne précédait pas la modernisation, mais le plus souvent la suivait. En conséquence, Denis Sassou N’Guesso a décidé en 2002, d’explorer sa propre voie d'émergence économique du Congo et d’adopter une approche pragmatique d’essais et d’erreurs pour son programme de modernisation accélérée de son pays. A ce jour que l'on aime ou pas ce qui se réalise est inédit et ce qui s'annonce est formidable. Le Congo en Chantier sera donc, le contenu économique en amélioration continue du chemin d'avenir.

2ème chantier : Le peuple rien que le peuple Congolais : La primauté des conditions de vie des Congolais.

Le Congo-Brazzaville subit la pauvreté comme un bouquet de manques, le fossé comme partout dans le monde entre les pauvres et les riches ne cesse de prendre des proportions inquiétantes  C’est là, le principal angle d’attaque des critiques et le talon d’Achille des gouvernants. Parce que les thématiques sociales (les 7 faims du Congo) n’a pas encore fait l’objet d’une réponse robuste de la part du gouvernement. « Malgré des performances économiques relativement satisfaisantes au cours des dernières années, le niveau de chômage demeure élevé au Congo notamment pour les jeunes. D'après l’Étude sur l’emploi et le secteur informel (EESIC) menée en 2009, le taux de chômage au niveau national est de 16%. Mais 25% de la population âgée de 15 à 29 ans est sans emploi, et plus de 42% lorsqu'on prend une définition beaucoup plus large comprenant les demandeurs d’emploi découragés. Le niveau de chômage élevé des jeunes est le résultat de plusieurs facteurs. Du côté de l’offre de travail, les obstacles les plus importants sont la faible qualité du système éducatif et de formation, une politique de sécurité de l’emploi dans le secteur public qui a découragé les jeunes d'acquérir les compétences exigées par le secteur privé, et l’absence générale de culture entrepreneuriale.
S’agissant de la demande de travail, les principales raisons du chômage des jeunes sont l’insuffisance de la création d’emplois dans le secteur formel du fait de la faible diversification de l’économie, l’environnement peu favorable au développement du secteur privé et, dans, une moindre mesure la réglementation du travail. »

Le  peuple rien que le peuple Congolais, un patriotisme économique et national, comme le chantier de l'unité nationale : 
La primauté des conditions de vie des Congolais. Brazzaville devra adopter ce vieux principe de gouvernance en considérant que l’éradication de la pauvreté est, et restera le droit humain le plus fondamental. Cette idée doit sortir l’immense majorité des congolais de la pauvreté la plus abjecte et des manques. Ce succès devra être sans précédent dans l’histoire du continent.

3ème chantier : concevoir un modèle congolais d’ensemble de priorités et des séquences pour les différentes étapes de modernisation industrielle avec des réformes faciles, suivies par des réformes plus décisives et difficiles – à la différence de la politique populiste à court terme suivie par la plus grande partie du monde aujourd’hui.

4ème chantier : un Etat fort, une administration moderne et un gouvernement comme  vertus nécessaires.

Le Congo dans cette période d’incertitudes et de risques doit associer son développement à un Etat fort et éclairé. L’Etat est un mal nécessaire au Congo, la transformation de ce pays doit être menée par un Etat attaché au développement et non un Etat corrompu, gestionnaire des dommages, pas du tout stratège.
L’Etat congolais, quels que soient ses défauts et ses lacunes, doit être capable de susciter un consensus national sur la modernisation économique et de poursuivre de durs objectifs stratégiques, comme par exemple: imposer des réformes au secteur industriel, bancaire, pétrolier, agricole, développer des énergies renouvelables ou stimuler l’économie face à la dépression globale.

5ème chantier : Une bonne gouvernance est plus importante que la démocratisation.
Sassou N’GUESSO tempère la dichotomie stéréotypée entre démocratie et autocratie et considère que la nature  de l’Etat, y compris sa légitimité, doit être définie par sa substance, c’est-à-dire par sa bonne gouvernance, sa cohésion et jugée sur ce qu’elle peut réaliser. Malgré ses lacunes en matière de transparence, comme le souligne volontiers les critiques, l’Etat congolais a su donner de la substance à sa bonne gouvernance et travaille par selon le triptyque essai-erreur-correction pour structurer une émergence économique moins dépendante des revenus du pétrole. 

6ème chantier : La légitimité de la performance.

Il est temps que la compétence fasse autorité au Congo. La méritocratie soit le socle national de l'excellence. Le CONGO EN CHANTIER, va être le règne de l’autorité de la compétence. Inspiré par son expérience du pouvoir qui renseigne Sassou N'GUESSO qu'on ne peut être et durer sans maîtrise véritable des concepts et des applications, le chemin d’avenir ressent de plus en plus le besoin urgent d’appliquer, le principe de la légitimité de la performance à tout l’espace politique et économique. Des critères, comme des succès dans l’éradication de la pauvreté ou, de plus en plus, dans l’émergence économique du pays, sont des facteurs-clés de la promotion des officiels, des cadres, et des ministres. Les leaders congolais conscients de la montée de cette nouvelle exigence se doivent de faire une actualisation de leurs compétences et seront, au cours de ce septennat, constamment testés, observés puis évalués aux différents niveaux de leurs responsabilités.

7ème chantier : L’éducation sélective et l’adaptation.

La culture d’ouverture congolaise nous enseigne le fait d’apprendre des autres. Les Congolais doivent développer une remarquable capacité d’assimilation sélective et d’adaptation à de nouveaux défis comme le prouve la rapidité avec laquelle, Sassou N’GUESSO a réussi à solutionner les problèmes sécuritaire et politique, malgré la violence des rancœurs et des idioties.

8ème chantier : refonder le vivre et l’agir ensemble : l’harmonie dans la diversité ethnique.

Le Chemin d’avenir doit encore faire face à de nombreux défis, comme la lutte contre la corruption ou la réduction des disparités régionales. Ce 8ème chantier doit permettre au Chef de l’Etat Congolais de rejeter les notions conflictuelles de style occidental à savoir majorité-opposition-bilan. Depuis plus d’une décennie le Président de la République  a fait preuve de toute son habilité politique, grâce à de grands efforts pour renforcer la communauté d’intérêts de différents groupes ethniques, afin de désamorcer les tensions politiques et interethniques aux conséquences imprévisibles pour mieux renforcer la cohésion sociale. La réflexion urgente, au regard des attentes des populations, doit être portée, le plus vite possible, sur la mise en place d'un filet de sécurité sociale pour tous.

9ème chantier : Vivre bien : favoriser les échanges et les coopérations

Qu’est-ce que bien vivre, si l’on prend en compte les contraintes actuelles et futures sur les ressources, matières premières, espaces, moyens financiers actuels ? Le Congo en 2013 est face à des préoccupations nouvelles car les modes de vie évoluent. Une meilleure prise en compte du bien vivre des populations est une des clés d’évolution du CONGO EN CHANTIER. Bien vivre est un principe pour l’action, notamment dans les domaines de l’habitat, de l’environnement et de la santé. La qualité de vie représente « la perception qu’a un individu de sa place dans l’existence, dans le contexte de la culture et du système de valeurs dans lesquels il vit, en relation avec ses objectifs, ses attentes, ses normes et ses inquiétudes ». Pour favoriser le bien-être de chacun, l’action du CONGO EN CHANTIER, doit agir en faveur d’une plus grande qualité de vie. LE CONGO EN CHANTIER doit renforcer les liens sociaux et territoriaux pour mieux  lutter contre la pauvreté. Le vivre ensemble et la convivialité reposent à la fois sur des principes et valeurs tels que la solidarité, l’échange, la réciprocité, la responsabilité, le respect des cultures et des religions, ainsi que sur des règles et des droits, avec des systèmes établis de redistribution, le partage d’espaces communs et de services collectifs, voilà l’un des grands chantiers du CONGO EN CHANTIER. 


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