Cette intervention a été faite au cours d'une "conversations stratégiques" de DB CONSEILS à Paris.
L’objet de
notre rencontre ce soir autour de nos conversations stratégiques, est de vous fournir les éléments de compréhension
relatifs aux stratégies chinoises visant la conquête des marchés africains, et françaises ayant pour but la préservation de leurs intérêts en
Afrique francophone.
Je tiens à vous préciser que je suis afro-français, que ma
démarche ne vise ni à condamner, ni à soutenir. Elle est une contribution aux
contributions, visant à participer à l’émergence de la définition globale et transversale d’une stratégie
africaine contemporaine, qui tout en faisant l’inventaire du passif historique
se doit d’intégrer les impératifs stratégiques des intérêts émergents africains
en conflits ou en mouvements.
Quand
je parle d’éléments de compréhension, je veux parler du regard africain porté sur la course au leadership mondial qui se déroule sur le continent africain.
Pourquoi
un regard africain ?
- Parce que la fonction stratégique des Etats africains est minorée ou laissée en lisière par les décideurs politiques et les acteurs économiques.
- L'absence de culture stratégique par pays dans l'espace culturel francophone, rend ridicule certains Etats face aux exigences du nouveau monde qui se dessine. Sans vision conquérante du monde, pas de projection économique et d'anticipation des complexités orchestrées ou à venir.
Pourquoi ?
- Parce que ces Etats ont toujours sous-traité, à la puissance coloniale, le soin de la réflexion ou de l’analyse stratégique. Dans l'ensemble, ces pays sont plus gérés qu'ils ne se gèrent. Or le rapport démographique qui se s'annonce, doit et va changer le rapport de forces dans moins de 40 ans.
- Parce que les enjeux que nous allons invoquer au cours de ces 40 mn, souligne l’immédiateté donc de l’évaluation, de la réflexion et de l’analyse stratégique africaine.
Un
exemple
- La Chine offre la construction d’une usine à un gouvernement africain avec une participation majoritaire accordée aux Africains. En retour, les décideurs politiques africains ont amendé la proposition chinoise en préférant obtenir la valeur en argent du montant total de l’investissement, plutôt que de voir une usine se construire.
Il est clair que l’approche stratégique est totalement absente.
L’ironie de l’histoire
est que l’usine ait malgré tout été construite et appartient à 100 % aux
investisseurs chinois dans ce pays… sans que des dividendes substantiels
puissent retourner aux populations locales privées de la manne financière
dégagée par un tel investissement…
Il faut donc des hommes et des femmes libres et prêts à servir l’intérêt
des populations. Il faut maintenant des stratèges à la tête des processus décisionnels des Etats et non des gestionnaires de rente.
Deuxièmement
pourquoi un regard africain ?
- Parce que la définition des secteurs d’activités stratégiques en termes de souveraineté, d’influence, et de défense d’intérêts économiques est aphone ou manque de visibilité et de lisibilité.
- Parce que nous subissons la guerre économique sans jamais la prévenir, ni mesurer les effets induits, directs et indirects sur nos évolutions.
Exemple : Le cas de la Côte d’Ivoire ; bastion historique français ; est
révélateur d’une reconfiguration géo économique de la région.
Pendant que la
France défend ses intérêts sur des positions devenues de plus en plus instables,
la Chine y investit massivement dans la prospection de gisements
d’hydrocarbures, dans le développement des infrastructures portuaires d’Abidjan
et des infrastructures terrestres qui lui permettront l’ouverture, sur le
marché potentiel sub-sahélien, ce qui remet de manière indirecte et directe en
question les positions françaises.
De la guerre froide à la guerre économique
La fin de la Guerre froide en l’Afrique, ne s’est nullement traduite par la
fin des guerres réelles, bien au contraire la montée en puissance des intérêts
en conflits maintient les déstabilisations politiques et économiques du
continent. La principale raison est le fait que pour les majors et les anciennes
puissances coloniales l’intérêt stratégique de l’Afrique passe du régional au
global ou du marginal au prioritaire.
La France en Afrique francophone est de plus en plus confrontée à trois enjeux majeurs : l’énergie,
la défense stratégique de ses intérêts et la mondialisation avec ses effets
prévisibles et imprévisibles dans son pré-carré. Si la connaissance
des différentes situations a permis de contenir certaines évolutions, la
réponse stratégique dans 15 ou 30 ans tarde à être reconfigurer.
Or dans 30 ans, la population
africaine sera de 2 435 000 000 milliards d'habitants environ et la France de
72 millions d'habitants. Le rapport de forces et les perspectives
démographiques avec ses effets induits, en termes de choix économiques,
culturels, scientifiques vont changer de manière substantielle toutes les
données. C’est pourquoi je me permets de
vous parler de l'existant stratégique pour comprendre ce qui risque de se
produire dans les 15 prochaines années.
Les stratégies française en Afrique francophone
Analyse
de l'existant
Les fondements de la culture stratégique
française
Dans le concert des nations, la France a toujours
sauvegardé sa capacité à penser et agir par elle-même, de faire en sorte
qu’elle soit l’acteur de sa propre liberté, elle est soucieuse avant tout de maintenir une sorte "d’exception française" ou du moins d’indépendance nationale.
Ce que je résume sous le triptyque : Indépendance, universalisme et “rang”
mondial.
Dans les grandes lignes, l’affirmation de
l’indépendance s’accompagne d’un universalisme aux implications
stratégiques. La volonté de défendre,
puis d’exporter, ces idéaux a justifié les conquêtes et l’expansion de l’Empire.
La France garde une culture stratégique à vocation universelle.
Les fondements de la
présence
La France a cédé sa première place de partenaire
commercial du continent africain à la Chine en 2006. Ses échanges avec le
continent sont passés de 3 milliards de dollars en 1995 à 55 milliards en 2006. Malgré les impacts de la
crise financière mondiale sur les marchés internationaux qui perdurent, la
Chine et l'Afrique ont réussi à maintenir une dynamique remarquable dans leur
coopération économique et commerciale. En 2012, le volume total du commerce
sino-africain a atteint 198,49 milliards de dollars américains, soit une hausse
de 19,3% par rapport à l'année précédente.
Deux mobiles
- Les considérables réserves de matières premières du continent, notamment son pétrole
- Les débouchés que propose le vaste continent à ses produits manufacturés à l’horizon 2050.
Pourquoi ?
- Parce qu’elle a fait beaucoup de choses sans les africains, or comme le disait Mandela, « faire pour nous, sans nous, c’est faire contre nous ». C’est le fruit d’une stratégie bien française : la stratégie de l’accoutumance. Celle-ci est à l’origine du système de dépendance intégrale des pays du champ envers la France. Nous savons que toute dépendance est une contrainte implacable, et s’en défaire n’est pas juste un problème de volonté, si on n’a pas une lecture intelligente des vraies causes.
La stratégie de l’accoutumance
Le génie
français s’est exprimé avant pendant et après « les indépendances »
de manière volontaire et inconsciente par sa capacité de
créer et de faire circuler sa connaissance, ses aides,
sa culture, ses croyances et sa vision du monde au niveau des
« républiques sœurs africaines » dans une logique ou stratégie
que j’appelle d’accoutumance ou dans une logique
d’emprise. Dans les faits,
elle n’a fait qu’exécuter ce vieux principe qui dit : « Est
maître des lieux celui qui les organise »
Celle-ci porte
sur les points suivants :
1 - Garder l’initiative de la création, du savoir, de
l’éducation, de la technologie, sans oublier la main haute sur la force
militaire, le renseignement opérationnel (le cas du Mali, Niger, Nigéria…)
Disposer d’un
outil d’aliénation : La langue française
Sur ce point
mon but n’est pas de créer un débat sur le maintien ou non du français,
simplement sur le plan stratégique, j’évalue l’impact et le rôle de la langue
française dans le formatage des esprits.
Si le
français sait mieux se propager en Afrique, c’est parce qu’il a réussi la
conjugaison de trois choses :
Interdire, contrôler et rassembler
Le français n’a pas seulement servi à accéder à
l’universel en Afrique, mais tactiquement à communiquer, à désigner clairement
ce dont elle traite. En devenant langue de société, elle a une
obligation :
Faire croire - faire ressentir - faire obéir - faire
taire – faire rêver.
- C’est à elle (la France) donc que revient l’initiative dans la création, la fusion, et la diffusion des connaissances, des standards éducatifs dans nos pays.
- Nous ne sommes que des champions du mimétisme intellectuel ou du copier-coller des paradigmes et concepts français.
- La France a aussi réussi à bien formater les outils de contrôle et de fonctionnement de l’économie de la zone Franc. Les relais locaux se doivent bien entendu, d’être armés de façon à pouvoir imposer le modèle français de développement.
- Elle a familiarisé les élites des économies africaines avec le développement économique, produit de France.
Rassembler
autour de l’amitié franco-africaine
Comment ?
En fabriquant une coopération française
« acceptable » par les Etats du « champ » mais qui
concourent aux objectifs des intérêts français.
L’objectif stratégique est de créer une relation de similitude ou de familiarité
entre ceux qui emploient le même langage.
Nanti de son rôle de leader, elle compte sur l’attrait de ses idées,
le poids de son histoire pour toujours fixer l’ordre du jour de telle façon
qu’elle modèle ses intérêts aux autres ou impose sa ligne politique quand c’est
nécessaire.Elle dispose à
ce jour d’un pouvoir spirituel acquis par le sabre et le goupillon
pendant la période coloniale, qu’elle a substitué à l’ère de la mondialisation
par les médias qui sont, à ce jour, ses meilleurs outils de persuasion, j’ai
ainsi nommé la médiacratie française.
Avec des moyens
militaires et financiers limités, la France a compris la nécessité de renforcer
son pouvoir médiatique comme pouvoir spirituel nouveau et
infiniment plus perfide et puissant.
2014-2050
Le
danger actuel que court cette belle réussite du génie français est l’absence de
revitalisation de la pensée et des volontés. Une incapacité de dépassement et de renouvellement qui se traduit par une frénesie interventionniste dans les pays du champ. Aucun pays occidental n'a pour seul moyen de résoudre ses faiblesses que d'intervenir. Or l'usage répété de la force n'est aucunement l'expression d'une capacité de maintien des intérêts mais le signe de l'usure et du manque évident de solutions économiques viable et durable.
Comment
la Chine a-t’elle pu accéder à la première place en Afrique ?
Cinquante ans durant la Chine a observé les qualités et les défauts de la stratégie française en Afrique. Elle a infiltré ses centres de décision, a étudié les mécanismes de fonctionnement et préparer le package des solutions chinoises en remplacement des lacunes ou des excès de pouvoir français. Dès les annés 80 épousant les courbes des défauts des programmes d'ajustement économique du FMI, elle a commencé avec brio des réalisations à fort impact médiatique dans la construction d'infrastructures publiques. Elle a reproduit à l’identique ce qui a marché avec la
France et apporte dans les années 90, les avantages de sa vision et sa différences quand les
erreurs stratégiques de la France le permettent.
Il faut savoir qu’à l'inverse de la philosophie grecque qui a nourri
l'Occident, elle considère que le monde ne peut pas être ordonnancé et maîtrisé
par des concepts rationnels et mathématiques.
Pour elle, tout est changement et mutation.
Le sage ou le stratège
en particulier, ne doit donc pas chercher à contrôler l'évolution du monde. Il
doit au contraire s'adapter aux circonstances et tirer parti du mouvement
perpétuel au milieu duquel il vit.
Les fondements de sa présence
Analyse de la situation
Pour la Chine,
nous explique Mme He Wenping, directrice
adjointe du département relations internationales de l’Institut des études
africaines de la faculté des sciences sociales de Pékin, « la protection des droits
de la personne ne saurait contraindre l’exercice de la souveraineté nationale.
Il ne fait aucun doute que les succès rencontrés par Pékin en Afrique ont
bénéficié de cette vision, même si ce n’est pas l’unique point commun [que la
Chine partage avec ses] partenaires africains ».
Pour les Chinois, l’Afrique est donc en perpétuelle mutation.
La bonne
stratégie n'est donc pas d’imposer sa volonté au cours des choses, mais d’être
capable de sentir dans quel sens une situation va évoluer, et de s'organiser
pour en tirer parti.
La longue expérience des consultants de DB CONSEILS en Afrique (14 ans d'expérience, initiateur des conversations stratégiques sur l'enjeu chinois et l'Union Africaine), nous a permis de relever 4 stratégies
1 - La stratégie de la petite porte
Il faut adopter la stratégie du détour et non celle du
choc frontal.
« La rencontre
s’opère de face. La victoire s’obtient de biais » Par « de face » entendez « prévisible ». Par « de biais » entendez « surprenant ».
Principe de la stratégie de
la petite porte: Agir sur le potentiel “inexploité” des pays cibles
Les secteurs non rentables négligés ou jugés trop coûteux par les occidentaux, les projets nécessitant un investissement trop important (le cas du chemin de fer angolais, l’exploitation
minière en RDC), bref saisir des opportunités là où la compétition est
la moins forte.
Les 674 en 2005, sociétés publiques chinoises plus de 1000 actuellement
implantées sur le continent placent autant leurs fonds dans les secteurs
porteurs – des mines à la pêche en passant par l’exploitation du bois
précieux ou la téléphonie – que dans ceux jugés moins rentables, et
parfois abandonnés par les Occidentaux au Soudan, Angola, Nigeria,
Zimbabwe. Ils sont à la recherche des niches à forte capacité d’exportation ou
taux de rentabilité élevé. C’est ainsi qu’ont été relancées l’exploitation des
mines de cuivre zambiennes de Chambezi et les recherches pétrolières dans un
Gabon où les réserves sont supposées se tarir. C’est dire que le continent reste, dans certains secteurs, une terre
attrayante. La rentabilité serait de 5 % seulement dans l’eau potable et
l’assainissement, autrefois très profitables, mais de 13 à 15 % dans
l’électricité et de 20 à 25 % dans les télécommunications
2
- La stratégie des petits laboratoires
On peut la résumer par la recommandation suivante : Evitez de vous
égarer dans des combats secondaires. Le gain maximal suppose souvent de
concentrer ses moyens sur l'objectif principal.
Cette stratégie dessine les contours du pragmatisme chinois : Vous connaissez
la fable « le lièvre et la tortue » dont la morale peut être ainsi
résumée, « rien ne sert de courir;
il faut partir à point ». Euh bien
les chinois procèdent ainsi en Afrique, ils ne s’éparpille pas, quelques réalisations de propagande à fort impact
médiatique dans le pays (constructions d’hôpitaux, de siège d’institutions
publiques, de stades par exemple) ou à la face du monde. La Chine a lancé,
pour le compte du Nigeria, un satellite de télécommunications, le tout premier
appartenant à un pays africain et une première pour la Chine qui a fourni à la
fois le satellite et procédé à son lancement. Des actes
diplomatiques avec un plan raisonné et méthodique pour le long terme. La
stratégie chinoise parait à bien des égards sous la forme d’une cohérente
politique tant en interne qu’à l’externe, ce qui n'est pas le cas avec la guerre des réseaux politico-militaires, affairistes français.
Deux actions distinctes et
interdépendantes
1-une politique de sécurisation de l'accès aux matières premières et aux hydrocarbures ainsi que la diversification des sources d'approvisionnement. A ce titre, l’Afrique fournit 28% des hydrocarbures (Angola, Soudan, Congo-Brazzaville).
2-une politique d'incitation faite aux multinationales chinoises afin d'exporter des produits avec une valeur ajoutée croissante. Un système financier est maintenant en place pour les développements futurs. L’efficacité chinoise consiste à faire des réussites à l’international comme le moyen pouvant assurer la légitimité du pouvoir chinois, tout comme le développement du pays requiert la mise en œuvre d’une stratégie d’expansion opportuniste.
3 - En ce qui concerne la
stratégie du long terme
Elle
s’illustre par la prise de contrôle, à perte de certains secteurs ou activités
économiques qui visent à assurer un terrain favorable au développement des
intérêts chinois dans le pays: le cas de
la raffinerie de Kaduna au Soudan, et de l’Angola.
Dans la vision chinoise, l’Afrique n'est pas un bloc monolithique autonome,
mais une nébuleuse de liens entre un grand nombre d'acteurs. C'est de la
compréhension de la solidité de ces liens que la Chine tire sa force ou
améliore ses points de vigilance.
Renforcer
les siens et distendre ceux de ses adversaires constituent ainsi un enjeu
stratégique majeur.
4
- Le dernier point est le "package d’appui diplomatique"
Composé de ventes d'armes et de technologies, de soutiens politiques et d'appuis diplomatiques dans le cas où le pays partenaire serait en porte-à-faux avec la société internationale.
Les convergences franco chinoises en
Afrique francophone
Il existe un cadre de dialogue stratégique
franco-chinois établit depuis plusieurs années.
Face aux intérêts
multiformes deux positions se dégagent
La France et l’Union Européenne souhaitent concilier compétition et
coopération
Pour la Chine, les querelles géo économique et géostratégique ne devraient pas bloquer l'approvisionnement mondial en énergie.
« Dans
cette quête d’équilibre mondial, dans cette volonté de dialogue et d’harmonie,
il y a, entre l’Europe et l’Asie, des convergences objectives, fondées sur
l’expérience et la sagesse des pays de très anciennes cultures. Il n’y a pas
entre les deux de rivalités de puissance, mais des intérêts communs. C’est
pourquoi, la France a été à l’origine des grandes initiatives visant à
rapprocher l’Asie de l’Europe : la création de l’ASEM ; la mise en place des
partenariats stratégiques entre l’Union européenne et les grands pays d’Asie,
la Chine, l’Inde et le Japon. Ou encore la ratification prochaine, par l’Union
européenne, du Traité d’amitié et de coopération en Asie du Sud-Est… » Discours du Président Jacques Chirac, prononcé le 26
octobre 2006 devant l’université de Beida
Avis aux décideurs amateurs africains, qui pensent tirer profit d’une illusoire rivalité entre l’Europe et la Chine et leur pays. Les pays n’ont pas d’amis que des intérêts.
Le positionnement stratégique
africain
Les faiblesses des Etats et des entreprises face aux
stratégies françaises, américaines, indiennes et chinoises de conquête des
marchés africains posent un vrai problème d’identification de la menace
et d’élaboration des stratégies défensives. Les experts de DB CONSEILS ont identifiés plusieurs points de
vigilance.
Au niveau de l’Etat
1. Méconnaissance du rôle de l’Etat
2. Promotion des intérêts économiques insuffisante
3. Insuffisance de la réglementation
4. Absence d’un environnement favorable à
l’émergence d’une culture stratégique
5. Absence d’une réflexion nationale sur la protection du
patrimoine économique de l’Etat
6. Manque de cycles de formation sur les grands enjeux de
l’Etat et la gestion des complexités mondiales
Les faiblesses juridiques
La cohérence et l’efficacité de textes de lois restent imparfaites
Imperfection dans le contrôle juridique des investissements directs étrangers
Manque de droit des affaires
Les menaces financières
Vulnérabilité du capital des entreprises classées stratégiques
Insuffisance des contrôles de certains investissements internationaux
Imperfection du dispositif réglementant les relations financières avec l’étranger
Intégration régionale balbutiante
- On s’accorde généralement à reconnaître que les problèmes de financement sont le principal obstacle à l’intégration de l’Afrique : un cumul de près de 50 millions d’arriérés
A cela s'ajoute la faiblesse des
mécanismes régionaux
- Les gouvernements ne parviennent pas à transposer leurs engagements régionaux, conventionnels ou autres, dans leurs politiques, lois, règles et règlements nationaux
- Les gouvernements ne sont pas prêts à subordonner les intérêts immédiats des politiques nationales aux objectifs économiques à long terme de la région. Discrédités dans leurs prétentions à assurer l'intégration et l'encadrement des territoires nationaux, affaiblis par la croissance du secteur informel, et confrontés à des replis ethniques et à des troubles politiques, les États sont moins enclins à accepter des transferts de souveraineté.
QUE FAIRE ?
La convergence des émergences
- Les acteurs africains doivent prendre toutes les initiatives de coopération internationale nécessaires à leur développement, en ayant pour seul souci leur indépendance et les intérêts de leurs peuples.
patrice.passy@gmail.com
Un mot sur l'auteur
De nombreuses études et conseils stratégiques sur la géopolitique, la géo-économie et les perspectives économiques et démographiques africaines ont permis à l'auteur, de développer une expertise africaine sur les questions stratégique, géostratégique, intelligence stratégique et communication d'influence, la gestion des problématiques interculturelles, sans oublier le management des diversités franco-africaines.
Un mot sur l'auteur
Patrice PASSY est consultant-formateur et conférencier sur les thèmes en rapport avec l'intelligence économique, la communication d'influence, intelligence interculturelle.
Directeur associé de DB CONSEILS, qui est un cabinet conseil spécialisé depuis 14 ans en Management des organisations, intelligence et communication d'influence, Patrice PASSY intervient dans les écoles de commerce et instituts de Management en Île de France, en Afrique francophone et en Belgique. Ce cabinet organise à Paris depuis 2006, des "conversations stratégiques", qui sont un système de pose de questions stratégiques portant sur l'enjeu chinois en Afrique, la culture stratégique française, le processus de néo-décolonisation africaine, les perspectives démographiques africaines en 2050: enjeux et opportunités (liste non exhaustive).
De nombreuses études et conseils stratégiques sur la géopolitique, la géo-économie et les perspectives économiques et démographiques africaines ont permis à l'auteur, de développer une expertise africaine sur les questions stratégique, géostratégique, intelligence stratégique et communication d'influence, la gestion des problématiques interculturelles, sans oublier le management des diversités franco-africaines.
DB CONSEILS est le premier réseau de compétences franco-africaines disposant d'un réseau de représentant dans plusieurs pays francophones (19 consultants) depuis 14 ans. Nos proposons des prestations dans la:
- protection du patrimoine économique de l'Etat
- protection du patrimoine immatérielle de l'entreprise
- management des complexités locales
- redynamisation commerciale de l'entreprise
- résolution des dysfonctionnements internes de l'entreprise
- appareil de solutions au cas par cas selon le cahier de charges du clients
- Accompagnement des entreprises dans la conquête du marché de la zone franc
- Intelligence interculturelle et intelligence économique
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