INTELLIGENCE DES CRISES
La grande crise des intelligences en Afrique francophone
Ce sujet me permet de faire un détour sur la culture, considérée ici comme la réponse d’un groupe donné, face à son écosystème environnemental. En l’espèce ma réponse devra consister à trouver dans les moyens traditionnels portés à ma connaissance, les réponses des élites africaines face aux problèmes auxquels les Etats d'Afrique francophone pris globalement ou individuellement sont confrontés... Ma contribution aux contributions comme le dit Forde (1942) va consister dans l'examen de "l’efficience des solutions apprises des problèmes auxquelles notre vivre et agir ensemble ont été confrontés".
Mais avant comme vous pouvez l'imaginer, j'ai une question principale qui commande mon examen, quelles sont les réponses que la mosaïque culturelle africaine a développé face aux défis d’une mondialisation qui va assurément s'accélérer de 2013 à 2025 ?
Pourquoi l'horizon 2025 ?
- Parce que comme un effet de mode (on commence presque à en avoir l’habitude), toute la communication politique des dirigeants d’Afrique francophone, comme des faux prophètes, nous annonce que ces pays vont émerger économiquement d’ici à 2025.
- Mon constat est qu’en 2013 jamais le monde n'a paru si totalement unifié (par les communications, le commerce, la culture) et aussi sauvagement déchiré et divisé qu'aujourd'hui, par les guerres économiques, les conflits armés, les batailles pour le leadership mondial par pions interposés entre la Chine et les Etats Unis, les crises financières à répétition, la démocratie importée ou imposée, le réchauffement de la planète, la diffusion de pandémies.
Quels que soient les efforts des élites, des politiques et des intellectuels africains face aux défis d'une mondialisation accélérée, je relève que nos cultures ont perdu une guerre, celle des retards. Ce qui est intolérable, c'est que pour les élites africaines cela va de soi. Le retard et le sous développement économique ne choquent personnes, connaissez-vous une agence nationale de lutte contre le sous-développement économique en Afrique francophone ?
Nos cultures ne doivent pas constamment avoir une guerre de retard, mais être davantage pro-active dans le domaine de la pensée : il est impératif pour les élites de mieux anticiper les problèmes. La défaite de la pensée (face à la violence symbolique de l’Autre) qui en est la cause historique et fonctionnelle, me permet de partager avec vous ce constat. Nous, africains francophones, nous afro-français semblons éprouver de sérieuses complications pour concentrer vraiment nos ressources mentales collectives afin de "penser globalement et agir localement". Cette déconnexion entre notre vision du monde et notre aptitude à la concrétiser de manière conquérante s'explique par l'état actuel de la conscience nationale et/ou africaine. Nos cerveaux, nos structures mentales, la pauvreté ambiante, la confusion d’identité nous prédisposent à une façon de ressentir, de penser et d'agir dans le monde qui n'est plus adaptée aux nouveaux contextes qui ont été créés pour nous (colonisation puis décolonisation), qui s’imposent lourdement à nous du fait de la mondialisation.
On n’arrête pas les progrès de la bêtise en Afrique francophone
Nos cultures ne doivent pas constamment avoir une guerre de retard, mais être davantage pro-active dans le domaine de la pensée : il est impératif pour les élites de mieux anticiper les problèmes. La défaite de la pensée (face à la violence symbolique de l’Autre) qui en est la cause historique et fonctionnelle, me permet de partager avec vous ce constat. Nous, africains francophones, nous afro-français semblons éprouver de sérieuses complications pour concentrer vraiment nos ressources mentales collectives afin de "penser globalement et agir localement". Cette déconnexion entre notre vision du monde et notre aptitude à la concrétiser de manière conquérante s'explique par l'état actuel de la conscience nationale et/ou africaine. Nos cerveaux, nos structures mentales, la pauvreté ambiante, la confusion d’identité nous prédisposent à une façon de ressentir, de penser et d'agir dans le monde qui n'est plus adaptée aux nouveaux contextes qui ont été créés pour nous (colonisation puis décolonisation), qui s’imposent lourdement à nous du fait de la mondialisation.
On n’arrête pas les progrès de la bêtise en Afrique francophone
Nous africains francophones sommes engagés dans une course folle qui a donnée naissance à une nouvelle expression “ on n’arrête pas les progrès de la bêtise ”, une signification non plus confiante et admirative, mais panique, au quotidien: déstructurante.
Nous vivons aujourd’hui l’échec des projets de développement de nos aînés du moins leurs crises aiguës. La gestion des projets de la cité depuis des décennies s’est infléchie en une sorte de processus national de corruption incontrôlable et voici que se pose, d’une manière déconcertante pour nous autres de la nouvelle génération, le problème des limites à poser à la bêtise collective et à la guerre des retards.
Nous vivons aujourd’hui l’échec des projets de développement de nos aînés du moins leurs crises aiguës. La gestion des projets de la cité depuis des décennies s’est infléchie en une sorte de processus national de corruption incontrôlable et voici que se pose, d’une manière déconcertante pour nous autres de la nouvelle génération, le problème des limites à poser à la bêtise collective et à la guerre des retards.
Quelle limite aux systèmes de corruption érigés actuellement en mode de gestion des affaires de la cité en Afrique francophone ?
Ainsi resurgit, au sein même des classes politiques africaines, la valeur que le système de corruption avait congédiée pour émerger et s’épanouir : l’intelligence des crises et la gestion des crises de nos intelligences.
Ainsi resurgit, au sein même des classes politiques africaines, la valeur que le système de corruption avait congédiée pour émerger et s’épanouir : l’intelligence des crises et la gestion des crises de nos intelligences.
Comment faire, nous qui avons vu (élite, diaspora, décideurs politiques, entrepreneurs…) le fonctionnement des autres chez eux, pour donner place à l’intelligence, dans notre façon d’être et de faire ?
La génération au pouvoir actuellement, en mélangeant les rôles et les intérêts, a volontairement entretenu les confusions. La première exigence va donc être simplement: déconstruire toutes les confusions héritées, construites, entretenues et inconscientes. Pour les futurs prétendants au pouvoir (nouvelle génération de politique, nouvelle élite, nouvel entrepreneur, nouvelle société civile…), en prenant l’exemple d’un artiste (l’homme politique doit être un artiste), il ne peut pas y avoir une œuvre d’art qui ne ferait que répéter les œuvres anciennes, qu’appliquer des recettes, que se conformer à des modèles. l’œuvre n’aurait pas, alors, droit au titre d’œuvre d’art. Une œuvre d’art ne vaut d'être qu’en étant création, c’est-à-dire qu’elle invente ou qu’elle découvre un monde. Il peut y avoir une discussion d’ordre esthétique sur la question de savoir s’il faut mettre l’accent sur l’invention ou sur la découverte. Il me semble qu’on a un peu perdu de vue l’aspect de dévoilement, de mise-à-jour dans l’œuvre d’art, mais, en l’occurrence, c’est un autre débat.
La génération au pouvoir actuellement, en mélangeant les rôles et les intérêts, a volontairement entretenu les confusions. La première exigence va donc être simplement: déconstruire toutes les confusions héritées, construites, entretenues et inconscientes. Pour les futurs prétendants au pouvoir (nouvelle génération de politique, nouvelle élite, nouvel entrepreneur, nouvelle société civile…), en prenant l’exemple d’un artiste (l’homme politique doit être un artiste), il ne peut pas y avoir une œuvre d’art qui ne ferait que répéter les œuvres anciennes, qu’appliquer des recettes, que se conformer à des modèles. l’œuvre n’aurait pas, alors, droit au titre d’œuvre d’art. Une œuvre d’art ne vaut d'être qu’en étant création, c’est-à-dire qu’elle invente ou qu’elle découvre un monde. Il peut y avoir une discussion d’ordre esthétique sur la question de savoir s’il faut mettre l’accent sur l’invention ou sur la découverte. Il me semble qu’on a un peu perdu de vue l’aspect de dévoilement, de mise-à-jour dans l’œuvre d’art, mais, en l’occurrence, c’est un autre débat.
Émergence économique ou néo-décolonisation ou encore découverte d'une nouvelle Afrique multichoix et non seulement francophone, il faut que l’œuvre d’art soit création et je pense à cette phrase de Merleau-Ponty : “ L’être est ce qui exige de nous création, pour que nous en fassions l’expérience. ” Cette création, est notre capacité à produire notre propre intelligence. Ça doit être le fruit de notre conduite des multiples crises que la gestion des urgences à géométrie variable du monde africain nous donne comme entrée en matière politique.
Qu’est-ce qu’une intelligence des crises ?
En l’espèce, une crise est à la fois un danger et une opportunité. L'étymologie renvoie à "Krisis" en grec qui veut dire décision et en latin "crisis" est le moment décisif d'une maladie. Dans le langage courant le mot crise a conservé ce sens : c'est un moment de tension critique pouvant déboucher sur une issue positive ou négative. Toute l’Afrique francophone des sans voix est en crise, l’élite est en crise, l’Etat est en crise, l’espérance est en crise, le devenir est en crise…
L’intelligence consiste à créer des liens entre des éléments que rien ne lient au départ. L’intelligence est quelque chose de très subtil ; elle n’a pas d’ancrage définitif. Elle voit le jour que lorsque vous comprenez l’ensemble du processus de l’esprit... L’intelligence naît avec la connaissance de soi, et vous ne pouvez comprendre que dans votre rapport à l’univers des êtres, des choses et des idées. L’intelligence n’est pas comme le savoir : elle ne s’acquiert pas. Elle naît dans un surgissement d’immense révolte, autrement dit quand toute peur est absente et qu’un sentiment d’amour est là.
J’entends souvent dire que nos sociétés sont en crise profonde, j’ai recensé pour ma part les éléments constitutifs de cette Crise :
- Affaissement des systèmes de valeurs et des aspirations idéales
- Crise de l’agir et du vivre ensemble
- Gestion malhabile des compétences et de perspectives
- Déficit démographique et absence de perspectives politiques
- Usures des dictatures et dictateurs
- Absence d’idéologie politique
- Absence d’Etat stratège
- Crise de confiance en soi, grave crise de confiance en l'homme politique
- Absence de vision conquérante du monde
- Crise des motivations : les moteurs et fondements du passage aux actes
- Manque de réponses intellectuelles africaines autonomes aux problèmes endogènes et exogènes africains
- Manque de socle commun de croyances et de représentations sociales
Cette crise a connu une brusque accélération grâce à la mondialisation, je vais finir par voir en elle des effets bénéfiques, une brusque accélération disais-je du préfixe multi dans l’Afrique francophone de 2013…en voici le résumé :
- multi-partenaire, multi-génération, multi-choix, multi-confession, multi-valeur, multi-conflit, multi-déficit, multi-guerre, multi-faim, multi-urgence, multi-besoin, multi-attente, multi-maladie, multi-révolte, multi-usure, bref le préfixe multi est en ébullition dans une Afrique dont l’inexistence du préfixe hyper (hyper-compétitif, hyper- intelligent, hyper-marché…) donne à la crise des intelligences une intensité particulière. Dur, dur d’être africain ! N’est-ce pas ?
On a construit pour nous les impossibles du monde des possibles africains "http://ppassy.blogspot.fr/2011/12/2012-le-drame-africain-le-da-la.html" et notre intelligence sociale en a consolidé les aspects négatif et déstructurant. En clair nous éprouvons visiblement des difficultés à comprendre et développer « des sociétés » pour mieux vivre ensemble et réussir ensemble. Nos réponses ne sont pas satisfaisantes dans ce monde où les accélérations du préfixe multi mettent à nu notre difficulté ou manque d’intelligences à découvrir, créer ou résoudre des problèmes de plus en plus violent, exigeant en termes d’intelligence, rigueur, discipline, qualité, innovation, adaptation, dépassement afin d'acquérir les connaissances nécessaires pour s'adapter à notre environnement et supporter ses modifications.
Des raisons à cela :
La défaite de l’intelligence
Depuis la fin des années 60, l’Afrique francophone est devenue une société du spectacle. Une société du spectacle est une société où l’on a oublié le passé et dont la fabrique d’avenirs est en panne, il n’y plus qu’un présent perpétuel qui interdit toute pensée, toute utopie structurante et toute sensation. Le quotidien des peuples devient une juxtaposition des intérêts individuels et dont la journée consiste à se battre pour gagner contre les intérêts des autres. Quelle catastrophe !!!
Cette société a stérilisé tous les talents, corrompu tous les disponibles et gangrené toutes les énergies. Cette société est spectaculaire parce qu’il n'y a plus rien à voir dans la ligne des pères des indépendances. J’ai la faiblesse de reprocher à notre temps une chose : c’est de ne pas être moderne au sens de Cheikh Anta Diop, d’être incapable de tout classicisme, de tout rapport à une identité historique et à un avenir stratégiquement définit... C’est peut-être par là qu’il faudrait reprendre cette question si mobilisatrice d’intelligences : de la Nation. Ici en l’espèce (avant que les fédéralistes ne s'excitent) la Nation comme espace, en même temps que (et peut-être avant que) la Nation comme culture, patrimoine, lieu d’expression et de mutualisation des intelligences.
Pourquoi la Nation ?
Parce que c’est à la fois un territoire et un héritage. Et ces deux choses aujourd’hui sont en péril à cause de nos aînés, de la gestion malhabile de la cité, des avenirs et des perspectives.
2013…Il semblerait que nous entrions dans un monde sans frontières (nos guerres sont là pour nous le rappeler) et, quant aux héritages, ils ne nous obligent plus, le délitement de nos sociétés, l’effritement de nos valeurs, nos confusions identitaires et notre difficulté de positionnement dans un monde de plus en plus mouvant m’incite fortement à le dire.
Certes, la néo-décolonisation (nouveau concept que nous proposons dans un livre en cours de rédaction) se refuse à les congédier, elle les convoque au contraire, mais comme valeurs à mettre en opposition; elle nous propose les valeurs démocratiques occidentales. En fait pour les non-initiés, il faut comprendre ces valeurs occidentales comme: la “ mobilisation comptable de tout ce qui est richesse économique potentielle ”.
Nous avions tous applaudis bêtement François Mitterrand, quand il a conditionné l’aide au développement à la bonne gouvernance. Juin 1990 au sommet franco-africain, le président Mitterrand innove : « La France liera tout son effort de contribution aux efforts qui seront accomplis pour aller vers plus de liberté. ». Comme nos dirigeants ont été en face à des incapacités construites par eux-mêmes, ils n’ont pas compris que pour épouser les évolutions du monde à la fin des années 80, la France avait donc posé deux verrous stratégiques qui ont instaurés, le contrôle de la démocratie, en clair installent le déficit démocratique français dans sa zone de confort économique. Pour en savoir plus : http://ppassy.blogspot.fr/2011/10/etat-franco-africain-strategie-et.html
Mais revenons aux faits, malheureusement pour des raisons évidentes je ne vais pas être long (liste non exhaustive de notre défaite de la pensée)
I-Depuis 8 ans, le bureau d'études britannique Quacquarelli Symonds (QS) établit un classement mondial des universités. C’est l’un des trois classements globaux existant à ce jour, avec celui publié par le mensuel britannique Times Higher Education et le fameux classement établi par l’université Jiao Tong de Shanghai.
Problème : Aucune université d’Afrique francophone de rang mondial sur un rating de 200 universités, seule l’université d’Alexandrie (Egypte) pointe à la 147ème place. Aucun bloc de compétences, ni de connaissances… Aucun « grand campus ».
Conséquences :
- Le continent recèle des ressources naturelles nombreuses et variées, dont beaucoup sont encore inexploitées, malgré le pillage de nombreuses autres durant l’époque coloniale. On peut, à ce propos, mentionner les énormes potentiels d’énergie sous différentes formes (fossile, hydraulique, éolienne, solaire…), les minerais précieux voire stratégiques, l’agriculture notamment irriguée, l’élevage, etc. D’un autre côté il y a la nécessaire préservation de celles qui sont surexploitées par les pays développés comme les ressources halieutiques. Cette mise en exploitation rationnelle de ces potentialités économiques nécessite, comme cela a été reconnu dans la stratégie de mise en œuvre des orientations du NEPAD, d’importantes ressources humaines. Celles-ci ont toujours fait défaut, ce qui a jusqu’ici compromet le développement du continent. Faute de ces ressources humaines adéquates et suffisantes, l’Afrique continue de subir d’énormes pertes économiques dans l’exploitation de ses ressources, en se cantonnant à la place d’exportatrice de ses richesses à l’état brut.
- Il s’y ajoute que l’inexistence de compétences appropriées, qualitativement et quantitativement, accentue le caractère inégal des échanges dans le contexte actuel de la mondialisation, contribuant ainsi à aggraver les pertes économiques
- L’observation de la vie politique africaine permet de constater que, dans la plupart des pays, le pouvoir politique se trouve souvent entre les mains de dirigeants les moins diplômés, parfois les moins performants et pire qui n’ont pas été les mieux préparés à l’exercer, au profit des masses laborieuses et du développement des pays. Le souci primordial des tenants de ces pouvoirs issus de coups de force, militaire ou électoral, est de tout mettre en œuvre pour neutraliser ou éloigner tous ceux qui ont la capacité à contester, sur des bases et des données objectives, leurs positions. La situation peut se résumer dans le fait que beaucoup de dirigeants africains continuent de tout mettre en œuvre pour pousser à l’exil tous ceux qui pourraient leur contester le pouvoir. Parmi ceux-ci, les cadres universitaires sont, naturellement, parmi les plus nombreux et les mieux visés. Du fait de cet exil sélectif, il y a dans la plupart des pays africains deux classes sociales extrêmes, les riches qui deviennent de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres. Une importante classe sociale, la classe moyenne, fait défaut. Cette classe, en plus de son apport intellectuel, est aussi un facteur économique important.
Quelques exemples
L'intelligence des crises, l'exemple le bassin du Congo, qui est le bassin versant du fleuve Congo, en Afrique. Il couvre 4 millions de km² où vivent 93,2 millions d’habitants, avec des densités très variables selon les zones.
L'intelligence des crises, l'exemple le bassin du Congo, qui est le bassin versant du fleuve Congo, en Afrique. Il couvre 4 millions de km² où vivent 93,2 millions d’habitants, avec des densités très variables selon les zones.
Curiosité : Aucune Académie de l’eau, du bois, aucun Institut Technologique Forêt-Cellulose Bois-construction-Ameublement.
Existant : Institut inter Etats d’enseignement supérieur et de recherche dans les domaines de l’eau, l’énergie, l’environnement et les infrastructures. Créé il y a 35 ans et émanant de 14 États africains francophones. Une quarantaine d’enseignants chercheurs permanents et une quinzaine de professeurs associés originaires de plus de 16 pays.
Existant : Institut inter Etats d’enseignement supérieur et de recherche dans les domaines de l’eau, l’énergie, l’environnement et les infrastructures. Créé il y a 35 ans et émanant de 14 États africains francophones. Une quarantaine d’enseignants chercheurs permanents et une quinzaine de professeurs associés originaires de plus de 16 pays.
Problème : Cet institut n’a pas pu promouvoir l’excellence dans les sciences et l’ingénierie et leurs applications afin de stimuler leur développement. Il n’a pas produit la masse critique de scientifiques et d’ingénieurs de grand talent dont l’Afrique francophone a besoin pour accélérer son développement.
Intelligence des crises : le cas des ressources stratégiques et matières premières
Les faits : exemple le Golfe de Guinée
« Le Golfe de Guinée disposerait d’un des plus grands gisements sous-marins de pétrole connus au monde, soutiennent de nombreux spécialistes. Avec 24 milliards de barils de pétrole de réserves prouvées, cette partie du continent, qui est une synthèse de l’Afrique occidentale et de l’Afrique centrale, est de loin la première région pétrolière africaine, avec des pays comme le Nigeria, l’Angola et la Guinée équatoriale, qui figurent au peloton de tête des producteurs de pétrole du continent. Rien d’étonnant que sur les 9 millions de barils de pétrole produits quotidiennement en Afrique, cinq millions de barils, donc plus de la moitié, proviennent du Golfe de Guinée… »
Problèmes: Aucune académie du pétrole…capable de promouvoir l’excellence dans les sciences et l’ingénierie et leurs applications afin de stimuler l’exploitation du pétrole de manière maîtrisée et autonome. Ce qui existe, n’a pas pu produire la masse critique de scientifiques et d’ingénieurs de grand talent dont l’Afrique francophone a besoin pour accélérer son développement.