L’Afrique est le deuxième continent d’expatriation française après l’Europe
et devant les Etats Unis, ne l’oublions pas.
Il se passe en Afrique des choses qui nous échappent
- 50%
des francophones sont des africains et 86% en 2060,
- 85%
des projets franco-africains échouent du fait de la sous-estimation de la
dimension culturelle dans les négociations d‘affaires,
- 25
pays africains en 2015 connaissent une croissance comprise en 6 et 13%.
La France reste le
premier investisseur en Afrique, sauf dans le domaine des hydrocarbures.
Cependant, le pays est en train de perdre des segments du marché sur un
"continent soumis à une concurrence internationale
croissante". Aujourd'hui en Afrique, les choses évoluent
très vite au point que certains cadres d’entreprise ne comprennent plus les
générations montantes de cadres africains et des populations. Il devient
impérieux de connaitre l’Afrique et les Africains dans la conduite de tout projet
Les français ont besoin
d’outils qui intègrent l’évolution contemporaine, et permettent de lire les
constantes des peuples africains. Vous les fournir est notre métier.
Certains pays africains
ont plus changé en vingt ans qu'en deux siècles. Il est temps, pour les
expatriés et les impatriés, de tenir compte des évolutions, et de
questionner leurs limites. Limites que la mondialisation, comme un réactif en
laboratoire, met clairement en évidence en Afrique. Il s'agit d’aborder la
question de la gestion du risque interculturel en Afrique sous un jour
intégrant à la fois les interrogations, les aspirations, les limites de chacun
ainsi que les évolutions actuelles africaines dans un environnement économique
en plein bouleversement.
Comment revitaliser notre intelligence interculturelle ?
La gestion des
problématiques interculturelles en Afrique ne consiste pas à aligner des
stéréotypes, à faire preuve de paternalisme, ni de briller par
l'ethnocentrisme, l'arrogance, la condescendance, et/ou du racisme larvé.
Mais à mettre en marche une dynamique fondée sur une nouvelle
intelligence interculturelle afro-française. Le temps de l'Afrique a sonné
disait le Président Hollande, mais êtes-vous à la hauteur des nouvelles
attentes CULTURELLES de l'Autre ?
Pourquoi ?
Ce qui a changé en
Afrique, c'est le choix. Pour la première fois depuis près de 17 ans, l'Afrique
économique a le choix : choix des partenaires, choix de modèles économiques,
choix de l'influence culturelle, choix des investisseurs, etc. Or, quand on
parle de "choix" les mots tels que: qualité, exigence, attente,
trouvent une résonance particulière dans les échanges.
Qu’est-ce que l’Africain
attend de vous (français, afro-français) en 2017 ?
DB CONSEILS partage ici son expérience (résumé d'une
intervention à la CCI de Paris). Voici les différents points qui
doivent faire l’objet d’une attention particulière avant et pendant votre
mission en Afrique :
1.
Vos compétences
professionnelles (la qualité
française sera attendue et la différenciation managériale très appréciée…) ;
2. Votre compétence interculturelle (la
compétence interculturelle n’est pas une compétence qui permet de dialoguer
avec un étranger, mais avec autrui. L’objectif d’apprendre à la rencontrer et
non pas d’apprendre la culture de l’autre) ;
3.
Votre résilience face aux situations critiques, notamment dans la
gestion des problèmes multiples et complexes ;
4.
Votre générosité (l'intelligence dans la gestion des cas sociaux,
sera mise à rude épreuve dès votre installation) ;
5.
Votre capacité de
négociation ("oui" n'est jamais
une garantie, « non » n'est jamais un refus, il faut savoir
épouser les courbes du contexte, des enjeux et de la culture) ;
6.
Votre lecture des
enjeux et des intérêts locaux
et la capacité de gestion des complexités locales. L’individu est avant tout un
élément du groupe et son comportement est défini et déterminé par cette
appartenance ;
7.
Votre hospitalité (sens de l'accueil, réception, disponibilité,
écoute active, ouverture d’esprit, empathie, sensibilité interculturelle,
votre capacité à gérer les incertitudes, l’ouverture aux autres) ;
8.
La place accordée
aux anciens dans votre processus
décisionnel.
Problèmes en 2017
(liste non exhaustive)
§ L’exigence permanente d’une intelligence
situationnelle, dans ce contexte l’attitude psychorigide reste la fabrique des
ruptures en termes de communications interpersonnelles (donc perte de remontées d’informations) de démotivation… La
critique facile et quelque fois gratuite vous enferme dans votre tour d’ivoire.
§ Le réflexe de la solidarité raciale en cas de
difficulté est à proscrire L’imperfection des moyens, la persistance des
vieilles habitudes comportementales, la confusion des buts caractérisent le
travail des cadres français ou afro-français en Afrique francophone.
Dynamiques africaines
et évolutions culturelles
§
Retenez que votre
partenaire africain (du fait de la prédominance de l’individu sur le groupe) a
déjà développé et intégré l’interculturel dans sa stratégie d’entreprise.
§
Son sens de
l’hospitalité, le prédispose, le conditionne et le prépare à un rapport
d’échanges réciproques. L’inconnu ne lui fait pas peur, il s’installe
dans un "rendez-vous du donner et du recevoir" interculturel.
§
La gestion des
urgences à géométrie variable, induite par le système d’interconnaissance communautaire et les
difficultés quotidienne, développent en lui un processus permanent de tolérance
active, face à l’inconnu, à l’incertitude, aux imprévus et aléas (ce qui n’est
pas le cas du français en général). Il fera preuve d'une souplesse dans la réaction,
l'attitude et l'effort. Ce qui peut déplaire, forcer l'admiration
ou simplement générer une appréciation négative du fait de
l'altérité.
§
Votre partenaire
culturel africain, vous étonnera certainement par son esprit d’ouverture. Il intégrera votre différence
dans sa stratégie comme un élément clé du conditionnement du potentiel de
situation.
§
Parfois déçu par le
"non-retour d’ascenseur de l’Autre", (l'individualisme
français), il gardera, et exprimera toujours une attente de
réciprocité pour mieux construire en bonne intelligence avec l’Autre.
§
Son intelligence
relationnelle, lui permet de
relativiser ses souffrances, ses échecs, ses retards, ses douleurs et ses
joies sans plainte, ni murmure, avec toujours le sourire et dans la bonne
ambiance. Il ne s'agit là ni d'insouciance, ni de légèreté.
Que vous
reproche votre partenaire culturel lors de vos missions en Afrique francophone
?
Une erreur culturelle aux conséquences multiples
Pour les formateurs de DB CONSEILS, l'erreur
culturelle franco-africaine consiste à penser que le fait d’avoir en
partage le français dans l’espace culturel francophone, de partager une
histoire commune, d'avoir une proximité culturelle et linguistique veut
dire que nous connaissons la France et les "français" ou l’Afrique et
les "africains". Cette erreur culturelle coûte chère aux cadres
expatriés ou impatriés.
Elle se traduit par :
§ Une perte de l'enthousiasme conquérant des secteurs
privé et publics français en Afrique ;
§ Un déficit de revitalisation de l’intelligence
interculturelle française en Afrique.
Ce qui nous permet de pointer du doigt les points de
vigilance des expatriés d'abord, puis des impatriés ensuite, en Afrique
francophone au cours de leur mission.
Les points de vigilance interculturels des expatriés
français en Afrique
1- Manque de formation
interculturelle :
§ Une formation en management interculturel n’est pas un vernis de culture générale
gracieusement offert par l’entreprise au futur expatrié pour qu’il ait un
avant-goût de son pays d’affectation.
2- Gestion malhabile du passif historique
§ Prenons l’exemple de la notion du travail : perception, rapport, rôle, ...
§ Pendant la colonisation, le système colonial avait une politique de mise en
valeur des terres, des espaces. Au cœur de cette mise en valeur : les
travaux forcés (esclavage déguisé), des hommes et des femmes. En 1927,
le journaliste Albert Londres passe quatre mois en Afrique noire. A son retour,
il écrit "Terre d’ébène" (Editions du serpent), violent
réquisitoire d'une force rare, contre la politique coloniale
française. Après la colonisation "l'œuvre de civilisation
à tâtons" (Albert LONDRES), faute de décolonisation des
mentalités, le travail est resté associé à la souffrance, la corvée,
l'ingratitude du colon, les conditions de travail terribles. Des razzias
terribles amputaient les villages de leurs forces vives. Sans refaire
l'histoire, on peut observer, à ce jour, que le travail en Afrique n'est pas
considéré comme une source d'épanouissement, mais comme un moyen
pour satisfaire les besoins primaires et gérer les problèmes de la communauté,
de son village.
3- Application au monde de l'entreprise
§ Les notions comme la "motivation
individuelle", la "gestion de l'outil de production",
l'"intérêt général", le "sens commun", la gestion de
l’outil de travail, la cohésion du groupe ou l’investissement personnel, ne
sont pas des concepts fédérateurs, ou moteur dans la mise en œuvre de
projet en contexte africain. Spécialiste de l'accompagnement de sociétés
françaises sur les marchés africains, notre réseau de représentations locales,
nous permet d'accompagner nos clients à chaque étape de leurs projets de
développement. Nos experts forment, depuis une dizaine d’année, des candidats à
l’expatriation et impatriation, des chefs d’entreprises locaux à la gestion de
l’entreprise, des ressources humaines, de l’information en contexte africain.
4- Réticence à l’ouverture vers l’Autre
§ Dans une relation d'affaires impliquant une mixité
culturelle, le désir et l'acceptabilité des efforts d'adaptation et de
compréhension de l'autre sont fortement influencés par l'état du rapport de
force. Autrement dit la charge et le besoin de comprendre l'autre dans ses
perspectives propres, sont essentiellement à la charge de celui « représentant
» la puissance moindre, celui qui est jugé et/ou se juge avoir le plus grand
besoin de l'autre.
§ Nombreux sont les français qui, remplissent leur
contrat, mais, éprouvent de réelles difficultés d'adaptation, rejettent la
culture locale et subissent la mission et ses désagréments culturels dans
l’attente du retour. Ils deviennent pourvoyeurs des préjugés à leur retour.
Connaissez-vous les réseaux professionnels en Afrique
francophone ?
§ En Afrique on ne parle pas de réseaux d'influence,
mais d'un système d'interconnaissance intercommunautaire. Dans les sociétés
d'interconnaissance, on ne parle pas pour informer, on parle pour situer chacun
à sa place.
§ Certains croient s’être adaptés, sans réaliser qu’ils
ne sont acceptés par ni par leurs équipes, ni par leurs partenaires du fait de
leur manque de sensibilité à la culture locale.
Travailler, vivre et étudier en Afrique : impair
et négligence des facteurs culturels
§
La parole est d'argent,
mais le silence est d'or (les plaintes,
les coups de gueule, la critique systématique, et la non reconnaissance
crispent la communication) L’efficacité doit faire office de signifiant
commun.
§
Le bon chef a une
écoute active, prend le temps de voir, d’entendre et d’être là, de briller par
l’exemple et sait sanctionner.
§ Certains semblent très bien s'adapter. Ils trouvent le
pays agréable par attrait pour la nouveauté. Mais au bout d’une année, faute
d'avoir développé une compétence interculturelle, ils commencent à avoir le mal
du pays, critiquent, comparent systématiquement et
retrouvent les automatismes français qui sapent la coopération
interculturelle.
L’incapacité de l’époux ou de l’épouse : 28% des
échecs d’expatriation
§
L'incapacité des
épouses ou des époux à s'adapter dans leur nouvel environnement est à l'origine
de près de 28% des échecs d'impatriation ou d'expatriation.
Nous vous attendons
nombreux pour ensemble répondre au cours d’une ou deux journées de formation aux
questions suivantes :
- Comment maîtriser les outils
culturels et pratiques pour optimiser votre communication, vos
négociations et vos relations personnelles ?
- Acquérir les techniques de base
pour mieux gérer les situations de travail avec les cadres africains.
- Comprendre les logiques
culturelles qui influent sur les choix et les comportements de vos
partenaires.
- Comment actualiser votre propre
compétence interculturelle au regard des dynamiques africaines ?
- Comment tenir compte de l’autre et de son fonctionnement pour l’intégrer, s’enrichir de la culture de l’autre et lui apporter la lecture de ma propre culture ?
Nous vous invitons à venir acquérir les techniques de
base pour mieux gérer et comprendre l’Autre dans vos projets d’entreprise.
Les modules de
formation sont les suivants (contenus et dates sur demande)
- Le processus décisionnel du chef
en temps de crise (administration, entreprise, décideur économique, acteur
politique).
- Comment développer son réseau
professionnel et d’influence en Afrique francophone ?
- Comment créer, développer, et
pérenniser son réseau de distributeurs ou d’agents commerciaux ?
- Les situations de travail avec
les cadres en Afrique francophone (accueil, réception, présentation,
communication, négociation, réseautage d’affaires, suivi des engagements
et contacts…), comment être efficace ?
- Comment faire des spécificités
socioculturelles africaines un moteur de croissance et de meilleur
rendement ?
- Créer et animer son réseau
relationnel professionnel.
Patrice PASSY
Formateur en gestion des Problématiques Interculturelles
16 ans d'expérience internationale
patrice@dbconseils75.com
Formateur en gestion des Problématiques Interculturelles
16 ans d'expérience internationale
patrice@dbconseils75.com
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