« Un chef est
un marchand d'espérance » Napoléon
En
guise d'introduction, prenons le cas du Discours
de campagne en 2009 d’Obama en Pennsylvanie.
Lors
de sa campagne pour l’élection du président des États-Unis en 2009, dans son
discours en Pennsylvanie, Barack Obama dit à peu près ceci : il y a deux types
de générations en Amérique, la génération X issue du baby-boom qui a toujours
joué :
•
Race contre race
•
Vieux contre jeunes
•
Sud contre Nord
"Pour
un jeu à somme nulle, où la réalisation des rêves des uns se fait toujours
aux dépens de la réalisation des rêves des autres, dans lequel l'Amérique est
toujours perdante.
Moi
je vous appelle, vous les jeunes, vous la génération Y, partout où nous
avons des désaccords, à inventer des compromis, car il ne s’agit pas
de gagner l’un contre l’autre, mais de bâtir une nouvelle Amérique, où chacun
puisse loger ses rêves. Oui c’est possible ! Yes
we can".
Analyse du cas
Barack
Obama, qui n’est pas encore président des Etats-Unis, matérialise ici deux
attitudes fondamentales de la théorie
des jeux : un jeu YY, par opposition à un jeu XX qui
condamne l’Amérique à un style compétitif qui la conduit à se détruire.
Ce
jeu à somme négative de type XX affirme : « Tout le monde perd » ! C’est
ce jeu que rejette Obama puisqu’il enferme l’Amérique dans une perte de
confiance et dans la désespérance.
L’offre
publique du candidat au contraire est de construire un jeu en Y de type
coopératif. C’est cette proposition ouvrant la perspective d’un jeu où « tout
le monde gagne » qui constitue: une offre politique nouvelle. Cette
offre sera synthétisée par le fameux slogan: « Yes
we can ! » Ce slogan résumant avec
talent toute l’approche politique de Barack Obama candidat, ouvre à l’Amérique
une nouvelle espérance…
Si
les acteurs politiques africains s’intéressent à la perspective
d'un jeu où tout le monde gagne, ils pourraient présenter aux peuples (en ces temps où la réponse aux thématiques
sociales devient une exigence lourde), une offre politique
nouvelle, permettant ensemble (majorité présidentielle et
critique politique) de répondre à la question suivante:
comment
faire de la modification ou non de la constitution, un jeu à somme positive ?
NOUS SOMMES
UNE FABRIQUE DU CONSENSUS
Notre démarche est technique et commerciale
Nous avons réussi à développer,
fruit de nos retours d'expériences africaines, une fabrique du consensus destinée
à vous accompagner lors des périodes de conflits d'intérêts divergent et
convergent, dans la mise en œuvre d'un "monde
des possibles politiques" selon la nature de la
mission.
Notre
fabrique du consensus influe sur les décisions
stratégiques à prendre dans des situations rendues instables par la méconnaissance
des réactions potentielles de certains acteurs politiques ou économiques (majorité
présidentielle ou critique politique) et sur les
orientations stratégiques.
Notre fabrique du consensus n’est pas à considérer comme une science positive, fournissant des prédictions précises. Cependant, notre expertise dans l’analyse des complexités des interactions entre agents rationnels, nous confère, un avantage certain dans notre rôle de conseil concernant la mise en œuvre de votre "cœur stratégique".
Notre fabrique du consensus n’est pas à considérer comme une science positive, fournissant des prédictions précises. Cependant, notre expertise dans l’analyse des complexités des interactions entre agents rationnels, nous confère, un avantage certain dans notre rôle de conseil concernant la mise en œuvre de votre "cœur stratégique".
Notre fabrique
du consensus est un :
1.
outil d'aide à la stratégie décisionnelle,
2.
support technique qui modélise les cartographies situationnelle
et informationnelle afin de maîtriser le potentiel de situation,
3.
dispositif d'aide à la décision qui vous permet d'anticiper les
comportements et les réactions de votre écosystème politique,
4.
cellule riposte qui vous permet la production des concepts et
des éléments de langage, face aux attaques et contre-attaques de vos
partenaires et critiques politiques.
Notre fabrique du consensus est un
ensemble d'outils pour analyser les situations dans lesquelles ce qu'il est
optimal de faire pour un agent (personne physique, entreprise, animal…) dépend
des anticipations qu'il forme sur ce qu'un ou plusieurs autres agents vont
faire. C'est à dire, le fait que les acteurs vont avoir pour objectif à chaque
manœuvre politique et/ou politicienne de satisfaire leurs intérêts, de
"maximiser leurs gains". Cela implique le fait d'un dépassement
individuel et collectif, le but n'est pas de battre l'adversaire, mais de
marquer le plus de points possible.
Notre objectif est de modéliser vos
situations, de déterminer une stratégie pour chacun des agents, de prédire
l'équilibre du jeu pour aboutir à une situation optimale. En l’occurrence pour
nous, il s'agit d'utiliser la théorie des jeux en vue d'une modélisation des solutions
africaines sur la question clivante actuelle, à savoir pour ou contre la
modification de la constitution.
Avec l'arrivée de la démocratie, la politique est devenue un
système inévitablement dynamique, une mécanique en mutation permanente
en Afrique francophone. Ces mutations nécessaires, sont à
l’origine des crises et des incertitudes qui les accompagnent.
La fabrique du consensus est une
solution de paix, une matrice de confiance à développer pour mieux articuler le
vivre et l'agir ensemble des acteurs du jeu avec les enjeux politiques. Branche
des mathématiques, philosophie des sciences sociales, outil incontournable
de l’analyse moderne de l’évolution des espèces, noyau dur de la science économique,
arme stratégique dans les conflits militaires, politiques ou encore, selon
ses détracteurs, instrument machiavélique destiné à justifier des comportements
cyniques et immoraux, la théorie des jeux laisse rarement indifférent,
fascinant les uns, intriguant voire inquiétant les autres. Nous en avons
fait une fabrique du consensus au cours de nos 14
ans d'expérience africaine.
Les fondements de la théorie des jeux modernes sont décrits pour la première fois en 1928 dans une publication de John von Neumann. Les idées de la théorie des jeux sont ensuite développées par Oskar Morgenstern et le même John von Neumann en 1944 dans leur ouvrage Theory of Games and Economic Behavior.
Cas
concret
Exemple: le
modification ou non de la constitution en Afrique francophone
Théorie des jeux et conseil stratégique
Une
théorie est, selon l’acception courante, un ensemble d’hypothèses ayant trait
au monde tel qu’il est (ou tel que le conçoit le théoricien), dans
le but d’en expliquer (ou de décrire, ou de prédire) tel
ou tel autre aspect.
Toutefois, par le conseil stratégique comme
appareil de solutions que nous proposons à nos clients, le conseil s’en
tient très rarement à ce qui est : il ne peut s’empêcher de dire ce qui
doit être dans une logique de résultat, notre démarche est donc normative.
Le conseil (nos consultants) cherche aussi dans certaines configurations (verticale ou horizontale) à décoder les complexités émergentes et/ou souterraines des phénomènes observés, à dégager les interactions des enjeux, afin de permettre la production de nouveaux concepts visant à: restaurer les éléments de la confiance politique, épouser les courbes du temps, ses avantages et inconvénients.
Selon
Daniel Gauthier, les conventions instaurant des coalitions sont valides mais précaires et
ne résolvent pas le problème de la sécurité. Les
passions, qui peuvent conduire un homme à se tromper
sur son propre intérêt, font de tels engagements des liens trop fragiles pour
qu'il soit raisonnable de s'engager le premier dans leur exécution. Au
terme d'une analyse très subtile, il apparaît qu'un
engagement constitue bien une obligation au sens strict, non pas parce qu'il
serait imposé par la loi de nature (laquelle commande de respecter les
conventions), mais parce qu'il constitue un renoncement à son droit
naturel (d'agir selon son intérêt). À l'inverse la loi de nature ne constitue pas par elle-même une
obligation mais nous incite à en contracter, parce que tel est notre intérêt. Mais si
nous contractions une obligation parce qu'elle est conforme à notre intérêt, cette
obligation n'est pas levée lorsque son application devient contraire à cet intérêt. D'où une aporie
: si je passe une convention, il serait injuste et contraire à mes
obligations de la rompre. Mais s'il est dans mon intérêt de rompre
une convention, j'ai le droit de le faire, et je me retrouve en possession d'un
droit auquel j'avais renoncé...)
Pour mieux amorcer la coopération et/ou trahison politique, en
ce sens nous avons un rôle prescriptif. (Les travaux de R.
Axelrod révèlent que, sous certaines conditions, des stratégies de coopération
l'emportent sur les stratégies agressives. C'est le cas en particulier de la
stratégie « donnant-donnant » (tit for tat) qui, dans plusieurs
conflits d'intérêts inconciliables, s'est avérée globalement supérieure à toutes
les autres.)
Portons un regard sur l'Afrique francophone
La perspective terrain sur le plan
technique est la suivante :
L’interdépendance compétitive : le
politique parviendra à atteindre ses objectifs si les autres n’arrivent pas à atteindre
les leurs, cette interdépendance débouche sur une victoire à somme nulle ou
négative où tout le monde perd.
L’interdépendance coopérative qui
oblige les politiques à passer par des compromis pour atteindre leurs objectifs
mutuels, cette interdépendance débouche sur des négociations à somme
positive où tout le monde gagne. Sur le papier c’est vite écrit, dans la réalité
l’éternelle difficulté consiste à trouver une réponse humaine, technique et
socioculturelle permettant de répondre de manière satisfaisante aux questions
suivantes :
1.
comment bâtir une nation dans un Etat d’égoïsmes
politiques ?
2.
véritable ciment de la vie politique, la "coopération
d'intérêts nationaux" a-t-elle une chance de résister si
tout le monde ne cherche qu’à faire triompher son intérêt privé ?
Notons
que l’efficacité d’une stratégie (exemple: comment faire
accepter ou capoter la modification de la constitution ?) est
en effet relative à la nature de la stratégie à laquelle elle s’oppose. Il n’y
a pas de stratégie performante absolument. Il ne faut pas oublier que l’objectif
de l'acteur politique est de maximiser ses gains indépendamment
de ceux de son critique politique ou de son partenaire.
NOUS SOMMES
UNE FABRIQUE DES CONSENSUS
Notre démarche est purement technique et
commerciale
Comment déployer sa stratégie
de réussite ?
« S’il faut promettre des résultats, restez en deçà
de ce que vous jugez assuré; on ne vous en voudra pas d’apporter plus que ce
que vous avez promis » Auguste
Detoeuf
Notre
mode opératoire va s'articuler autour du PACK CONSENSUS, qui
lui va s'intéresser à un modèle d'un type particulier, le « jeu
politique », qui est en l’occurrence est constitué de trois éléments :
- les joueurs (acteurs politiques),
- leurs ensembles de stratégies (l'organisation politique et son écosystème politique),
- les règles du jeu (la constitution, qui portent notamment sur les gains et l'information de chacun).
La théorie des jeux se propose d'étudier des situations (appelées « jeux »...en
l’espèce, la modification de la constitution) où des individus (les
« acteurs politiques - majorité présidentielle
et critique politique ») prennent des décisions, chacun étant conscient que le résultat de son propre choix (« organisation
de sa réélection ou organisation de la défaite électorale ») dépend de celui des autres. C'est pourquoi on
dit parfois de la théorie des jeux qu'elle est une « théorie de la
décision en interaction ».
LE PACK CONSENSUS, dans
une perspective « coopérative » puis « non coopérative ».
Le négociateur
stratège
Pour
disposer d'un gain maximum dans ce jeu, il est fortement recommandé de prendre
en compte les supports techniques utiles à votre réussite:
Le style du négociateur: une
attention particulière sera portée sur votre style. Etes-vous dans un style
compétitif (distributif) ou coopératif (style
intégratif). Explication : le style distributif veut tout
gagner, écraser l’autre. Il se distribue les gains par avance comme si l’autre
n’existait pas. Le style intégratif, intègre à sa démarche la légitimité
de la demande de l’autre.
La théorie des jeux : dans
ce contexte trois choses comptent, l’objectif, les moyens et le rapport de
forces. Selon les cas, la négociation peut être un jeu à somme nulle (vainqueur-vaincu), un
jeu à somme négative (vaincu-vaincu) ou
un jeu à somme positive (vainqueur-vainqueur) ?
L’approche de Crozier : selon
cette approche le conflit armé naît, lorsque
la parole devient inopérante, pour éviter toute erreur aux conséquences
lourdes, vous devez avoir une compréhension exhaustive de vos forces et
faiblesses et une analyse fine de votre pouvoir et du potentiel de situation.
Ici nous analysons
avec le négociateur analyse ses cinq zones de pouvoir:
- zone hiérarchique : le statut,
- zone de l’expert : vos compétences avérées dans le domaine concerné par la négociation ou les enjeux,
- zone de l’information : connaissance d’une information déterminante,
- zone de l’environnement : lien avec le noyau dur et la périphérie de l’organisation,
- zone des moyens : l’accès et la maîtrise du nerf de la guerre
La stratégie en action
C’est la grille de lecture stratégique
pour mieux réaliser vos "gains"
- Quelle est la stratégie choisie par le négociateur ?
- Comment va-t-il l’appliquer ?
- Comment va-t-il intégrer à la fois les objectifs, la ligne politique du parti et /ou de sa majorité, les arguments, sans perdre de vue le rapport de force ?
- Est-il assez fort pour envisager de conclure sur des accords favorables
- Est-il trop faible pour commencer à négocier en ce moment ?
- Un ajournement serait-il souhaitable ?
Tout bon négociateur politique est un
stratège froid. De lui, il a à la fois l’intelligence pour comprendre sans
voir, le sens de la vision pour la négociation dans son plan à la fois
national, partisan, individuel et l’imagination nécessaire pour inventer des
solutions gratifiantes pour lui et son interlocuteur. Une négociation n’étant
jamais finie et toute négociation en introduisant une autres, il est nécessaire
que le négociateur sache, au moment d’entrer en négociation, sur quelles
perspectives il désire déboucher.
Le PACK CONSENSUS de manière modulaire et/ou modulable en
s'articulant par étapes ou mission, organisera votre réponse technique en développant:
La
technique du levier : comment changer ses points d’appui pour « soulever »
l'adversaire politique ?
L’approche
Sun-Tzu : comment déterminer ses forces normales (servant
à engager dénoncer ou faire accepter) et ses forces
extraordinaires qui restent cachées (servant à gagner) jusqu’au
moment propice
L’approche
décadrage/recadrage : comment passer de l’opposition(faute
de véritable opposition, je préfère critique politique) à l’acceptation
? Tout l’art de savoir débloquer les points de blocage.
L’approche
des trois orientations : comment
utiliser : l’alliance : trouver d’autres forces ou provoquer des
défections chez l’ »autre», l’attaque : être efficace le moment
venu, le contournement : éviter l’affrontement en
cas de faiblesse.
Une question, un
projet, une mission...parlons-en ! Tél: 00331
410 640 32
En guise de conclusion
« Le
général qui gagne une bataille a médité, calculé, avant de combattre. Le général
qui perd une bataille a fait moins de calculs. Donc, beaucoup de stratégie mène
à la victoire, peu de stratégie à la défaite : que dire du hasard ! »
« Quand vous êtes capable, feignez l’incapacité. Quand vous agissez, feignez l’inactivité. Quand vous êtes proche, feignez l’éloignement. Quand vous êtes loin, feignez la proximité. »: Envers un ennemi, il faut savoir se rendre indiscernable dans ses hauts projets, invisible dans ses actions, et capable de leurrer.
« Celui qui pousse l’ennemi à se déplacer, en lui faisant miroiter une opportunité s’assure la supériorité. »:Il faut restreindre la liberté d’action de l’ennemi pour l’amener là où vous voulez qu’il aille. Sun Tzu
« Quand vous êtes capable, feignez l’incapacité. Quand vous agissez, feignez l’inactivité. Quand vous êtes proche, feignez l’éloignement. Quand vous êtes loin, feignez la proximité. »: Envers un ennemi, il faut savoir se rendre indiscernable dans ses hauts projets, invisible dans ses actions, et capable de leurrer.
« Celui qui pousse l’ennemi à se déplacer, en lui faisant miroiter une opportunité s’assure la supériorité. »:Il faut restreindre la liberté d’action de l’ennemi pour l’amener là où vous voulez qu’il aille. Sun Tzu
Un exercice pour vous terminer
Répartition des trous
de balles sur les avions survivants
Durant la deuxième guerre mondiale, le mathématicien Abraham Wald (1902 − 1950) cherche a augmenter la vie des avions de guerre. Il faut alors déterminer ou, sur la coque de chaque avion, il faut augmenter l’armature, sachant qu’il n’est pas possible de le faire partout pour une question de poids. Pour répondre a cette problématique, il dispose de l’ensemble des avions qui reviennent du combat, et plus particulièrement de la répartition des trous de balles. Aucune information n’est disponible sur les avions non-survivants.
Que propose-t-il
?
Patrice PASSY
Directeur associé
Conseil
en Intelligence Economique et Communication d'Influence