lundi 17 octobre 2011

ETAT FRANCO-AFRICAIN : STRATÉGIE ET INTELLIGENCE POLITIQUE


L’exercice d’une démocratie réelle est-il possible en Afrique francophone sans limiter les intérêts économiques de la France ?

Par Patrice PASSY

Le désordre est bien puissant quand il s'organise.  André Suarès

J’ai eu le plaisir de traiter de cette question dans une circonstance à Kinshasa…Ce qui suit est le résumé de mon intervention. En l’espèce, il ne s’agit pas de traiter de la question de la démocratie en Afrique francophone, mais d’inscrire celle-ci dans le contexte actuel des rapports marchands, de la concurrence mondialisée à savoir la mondialisation. En France au sommet de l’Etat, on a pensé et on continue à penser que la démocratie est un luxe pour les « Etats indépendants du pré-carré français ».

I - L’incertitude du risque  démocratique dans les « ex Républiques sœurs d’Afrique »
Le double langage diplomatique français sur la question est connu (dénoncer les dictatures pour mieux soutenir les dictateurs…Erik Orsenna) et la raison à l’origine de ce double langage est stratégiquement double.
  1. Laisser à chaque ancienne colonie une liberté individuelle de choix, de stratégie, de modèle économique et de développement au regard du passif historique (la colonisation), c’est prendre le risque que les chefs d’Etat au pouvoir s’adonnent à des entreprises qui peuvent aller lourdement dans le sens contraire des intérêts français.
  2. Accorder à chacun une liberté d’indépendance dans l’Etat franco-africain, c’est inviter la diversité des points de vue, des intérêts divergents et convergents, d’affronter les légitimes revendications, avec en toile de fond la contestation des privilèges exorbitants français en Afrique francophone. En ligne de mire, la mise en examen des intérêts français, la critique de la gestion calamiteuse de son pré-carré pouvant générer l’extrémisme de quelques « patriotes » au pouvoir à savoir la possible rupture des relations historiques... Or, la culture politique, diplomatique, économique et linguistique dans l’Etat franco-africain veut que les anciennes colonies agissent selon une règle fixée le soir des indépendances, certes non écrite, mais puissante et structurante à savoir : privilégier pour mieux préserver les intérêts français, dans chaque situation interne ou externe à ces Etats. Le statut quo politico-économique même en cas de désaccord doit être préservé au nom des liens historiques. A chaque « parcours hors-piste » d’un président africain, le coup d’Etat, la mort violente, le chaos, la diabolisation médiatique, l’asphyxie financière, la perte du titre idiot, mais très convoité par les chefs d’Etats africains « ami de la France » font partie des roquettes antidémocratiques que la France peut tirer à l’endroit de l’infortuné président au grand dam des intérêts du pays.
  3. Il est connu qu’accorder la liberté d’indépendance, c’est accepter l’émergence d’un contre-pouvoir face à la présence française en Afrique.
  4. Laisser se structurer une opinion publique dans chaque Etat, c’est devoir accepter que la politique française se prive de ses pratiques officieuses, politico-maffieuse, militaro-maffieuse, puisque la presse devenue libre justement se ferait fort de révéler au public ce qui se trame d’ordinaire dans les coulisses du pouvoir de l’Etat franco-africain. Le mensonge, la corruption, la médiocrité comme art de gouverner devra céder le pas à l’obligation de développement économique et à la liberté de penser qui est un des droits posés par la Déclaration de Droits de l’homme. Il n’est pas rare d’entendre dans certains cercles parisiens que la conscience des peuples francophones d’Afrique doit sortir de l’immaturité où justement le maintenait un pouvoir français trop paternaliste. Le traitement de la crise ivoirienne ne nous a pas donné la nette vision que le peuple ivoirien a été aussi traité en adulte. En d’autres termes, la conscience démocratique ne mûrit pas pour la liberté présentée par la médiacratie française, elle mûrit  dans la liberté ivoirienne de mûrir sa liberté. Elle ne peut servir que ses intérêts en ayant une conscience plus large de « ses chaines et horizons » et une intelligence plus lucide pour son avenir. Cette condition n’est pleinement remplie, que si la conscience en l’homme est pleinement éveillée, que si l’homme dispose d’une véritable liberté de penser. La démocratie sous condition « conçue et donnée » par Mitterrand aux africains ne plait pas du tout aux intérêts français. Ils n’aiment pas ça. 
  5. Accorder à des « peuples à gestion concédée » le droit de se gouverner eux-mêmes, c’est dans un premier temps encourir les représailles contre l’ex-colonisateur de la part de ceux qui ne veulent plus se soumettre à une tutelle directe et/ou indirecte française. Dans un second temps, c’est se priver d’une armée de soumis (à l’ONU ça compte énormément), de rente financière, de manne économique et de débouchées pour ses multinationales, ses intérêts géostratégique, géoéconomique et son rayonnement international. C’est un risque qu’en l’état actuel des rapports marchands dans le monde que les stratèges français, afro-français et les « élites africaines » ne prendront pas.
  6. Avoir des Etats qui exercent réellement leur indépendance dans le pré-carré français, c’est leur laisser l’opportunité de retrouver un équilibre hors du système de dépendance intégrale où ils avaient été et sont encore placés, ce qui est à court, moyen et long termes dangereux pour les intérêts français
  7.  Avoir un système monétaire hors contrôle de la banque de France est une incertitude grave et un risque financier à ne surtout pas prendre au-delà des discours de façade habituelle. Nous comprenons donc que toute démarche, annonce ou décision politique qui vise à accorder au peuple plus de liberté réelle, est vue à l’Elysée comme concession aventureuse qui comporte des dangers multidimensionnels, multiformes aux conséquences lourdes pour la France. Il est de bon ton de relativiser l’intérêt économique de la France pour l’Afrique, mais la réalité des chiffres démontre le contraire. Les échanges économiques en 2008 s’élevaient à plus 52 milliards d’euros. Le CIAN (Conseil Français des Investisseurs en Afrique) annonce 40 milliards d’euros de chiffre d’affaire pour les 80 entreprises adhérentes à cet organisme. Les principaux secteurs économiques (logistiques, le bâtiment, les transports, eau, télécom…) sont aux mains des filiales françaises. En bref, comme le résume en avril 2008, sur le site Linternationalmagazine.com, le patronat français et les financiers anglophones : « L’Afrique reste très rentable »[1]. Les parenthèses démocratiques qu’ont connues la majorité des Etats d’Afrique francophone dans les années 90 ont été vite refermées, du fait justement des effets collatéraux que la démocratie pouvait générer pour les intérêts français. La démocratie dans les pays de la zone franc est la boite de pandore dont l’ouverture en 2011 pourra accélérer l’exclusion de la France du G8 avant 2030. Ce n’est pas rien.
Il parait évident que l’exercice d’une démocratie réelle est difficilement concevable sans garantie et contrôle français.   
Pour épouser les évolutions du monde à la fin des années 80, la France pose deux verrous stratégiques qui instaurent le contrôle de la démocratie, en clair installent le déficit démocratique français dans sa zone de confort économique.
A.   Juin 1990 au sommet franco-africain, le président Mitterrand innove : « La France liera tout son effort de contribution aux efforts qui seront accomplis pour aller vers plus de liberté. ». Au cours d’une conférence de presse consécutive au sommet, le président français précise sa démarche : « Il est évident que l’aide normale  de la France sera plus tiède en face des régimes qui se comportaient de façon autoritaire sans accepter d’évolution vers la démocratie et enthousiaste vers ceux qui franchiront le pas avec courage. » Mitterrand se rend compte que soutenir les dictateurs ne pouvait être une politique française intelligente et durable, il va falloir conditionner l’aide au développement à la bonne gouvernance, un concept encore flou en 2011, dont  les contours à ce jour, attendent de prendre corps et forme en Afrique francophone. En effet, la conditionnalité politique exige que l’allocation de l’aide au développement se règle en fonction des réformes que les pays bénéficiaires mettent en place dans les secteurs politiques et administratifs, dans le respect de la « bonne gouvernance ». Le principe de « bonne gouvernance » comprend généralement quatre composantes :
a.   l’ancrage des politiques économiques aux principes de l’économie de marché,
b.   la bonne gestion des affaires publiques,
c.    l’instauration d’un gouvernement démocratiquement élu,
d.   le respect de l’Etat de droit et des droits de l’homme.

Conséquence : Au-delà des bonnes intentions et des stratégies de réduction contre la pauvreté, en 2011, le déficit démocratique reste chronique en Afrique francophone et la mauvaise gestion des affaires publiques fait d’elle une zone de décroissance continue depuis 1960. 
Source : http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/onze-pays-d-afrique-ou-la-democratie-recule_792988.html

B.   1996Le Groupe des Sept (G7)  lance une Initiative en faveur des pays les plus pauvres très endettés (PPTE), lors du sommet de Lyon en juin 1996 et en  confie l’exécution au système de Bretton Woods.
Cette initiative, renforcée en 1999, lors du sommet du G7 à Cologne, repose sur l'idée qu'une réduction globale de la dette est une condition nécessaire au développement des pays les plus pauvres. Elle prend acte des limites d'une approche bilatérale de la dette, au sein d'organismes tels le Club de Paris, groupe informel de pays industrialisés créanciers, spécialisé dans la normalisation des défauts de paiement des pays en développement.
La France solitaire en 1990 va donc associer les autres (G7) en 1996 pour mieux se répartir le poids de la domination et la gestion des substantielles bénéfices. Ces deux verrous stratégiques  imposent la même vision de ce que devrait être le monde idéal futur. La France avec les « autres » grâce leur bras séculier (Banque Mondiale, FMI, Les banques centrales, les structures informelles, Club de Paris, Club de Londres, G7…) s'accordent sur un faisceau de stratégies pour mieux synchroniser leurs actions respectives vers des objectifs communs, en induisant des situations économiques favorables à la réalisation de leurs objectifs, à savoir : 
  1. Affaiblissement des états et du pouvoir politique
  2. Déréglementation des zones économique, des pivots stratégiques (RDC, Tchad, Côte d’Ivoire, Centrafrique…)
  3.  Privatisation des services publics
  4.  Désengagement total des pans entiers de l'économie, y compris des secteurs de l'éducation, de la recherche, et à terme de la police et de l'armée, destinés à devenir des secteurs exploitables par des entreprises privées
  5. Endettement des états au moyen de la corruption, des guerres inutiles, des conflits larvés budgétivores, des dépenses militaires pour gérer les désordres orchestrés. Lorsqu'une montagne de dettes a été accumulée, les gouvernements sont contraints aux privatisations et au démantèlement des services publics. Plus un gouvernement est sous le contrôle des "Maîtres du Monde", et plus il fait augmenter la dette de son pays. L’effacement de la dette l’oblige à se mettre sous le contrôle de ses nouveaux maîtres.
  6. Précarisation des emplois et maintien d'un niveau de chômage élevé
  7.  Empêcher la montée des revendications sociales dans la Zone Franc, en y maintenant des régimes totalitaires ou corrompus. Ceci est donc un verrou stratégique essentiel qui doit être préservé à tout prix.
D’où ma question, peut-on être démocrate africain et garantir la préservation des intérêts de la France dans une économie mondialisée ?
Les opposants africains à la veille des élections présidentielles sont souvent confrontés à cette lourde question et les malheureux candidats à ces scrutins connaissent mieux que moi le déficit démocratique français en Afrique francophone.  Les candidats à la présidentielle en Afrique sont conscients que, de la qualité de la réponse à cette question, c’est-à-dire le pourcentage des assurances et gages  apportées ou proposés aux intérêts (économique, géostratégique, linguistique, culturelle, financier, militaire,  sous-régionale, minier et géoéconomique), aux préoccupations françaises  face à la BRIC (, Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud, Nigéria) peuvent dépendre de manière téléguidée, guidée ou directe l’issue d’un scrutin dans les « ex-Républiques sœurs d’Afrique ».
Les clés d’une assurance tous risques dans la gestion des actifs et intérêts français dans son pays

1.   Panne principale : La France n’a pas eu de réelle doctrine pour assurer la colonisation et la décolonisation de l’Afrique francophone, elle a mis en œuvre dans une confusion notable et une négligence blâmable des moyens pour coloniser (le sabre et le goupillon), une propagande pour légitimer et justifier sa mission civilisatrice auprès de l’opinion nationale. Or, toute appropriation ne se transmet pas grâce aux moyens et par la propagande à une autre génération, on transmet des idées.
Conséquence : La conséquence la plus remarquable pour les initiés est qu’à la fin de la guerre froide c'est-à-dire à la fin des années 80, sur le plan stratégique, économique, et politique ce n’est pas la France qui contient et définit sa stratégie dans sa zone de confort économique, mais la non-stratégie (c'est-à-dire l’incohérence et l’inorganisation des centres de décision) ou la stratégie des réseaux politico-maffieux qui contient et définit les intérêts français en Afrique.
Conseil : Il faut individuellement puis collectivement commencer par concevoir une doctrine en réponse à cette panne comme solution (congolaise, gabonaise, camerounaise dénommée : la politique extérieure congolaise pour la France etc… enfin au niveau sous régionale « CEMAC, UMOA »). Les points clé de cette politique : « le passage de l’Etat aveugle à l’Etat stratège, la définition du périmètre stratégique des intérêts de l’Etat à inscrire dans la constitution, l’établissement du cahier des intérêts des entreprises stratégiques de l’Etat, la définition d’une stratégie de puissance sous régionale etc… »
2.   Eternelle difficulté : La France souffre des effets secondaires de la culture de Fachoda, c’est-à-dire la peur de se faire évincer par les anglais comme ce fut le cas à Fachoda. « 10 juillet Les Français atteignent les premiers le site de Fachoda. Depuis 1896, la mission française du capitaine Marchand fait route à marche forcée vers le Soudan afin de devancer les Britanniques dans leur progression vers le haut Nil. Lorsque le général anglais Kitchener rejoint à son tour la ville occupée par Marchand, c’est le début de la crise. L'Angleterre adresse un ultimatum à la France, la sommant de se retirer. Paris refuse en conditionnant son départ à l'obtention d'un débouché sur le Nil. Fachoda sera, au final, un échec cuisant et humiliant pour la France, qui finira par céder à la pression diplomatique et militaire des Anglais le 3 novembre, ordonnant le retrait des troupes… »
Conséquence : La culture Fachoda, conditionne dans des proportions non négligeables l’agir diplomatique français en Afrique francophone. Les Etats africains souffrent énormément de la reculade de Fachoda selon l’expression de Joseph Saves en ce sens que toute tentative de réflexion, toute expression non conforme aux intérêts français est toujours perçue à l’Elysée comme pro-anglo-saxonne, pro-américaine.

Pourquoi ? La « peur diplomatique » qui se transforme depuis l’irruption de la Chine en « angoisse diplomatique », renforcée par le non renouvellement américain à la France  du  rôle de gendarme de l’occident en Afrique depuis les années 90. La peur de céder la place aux américains, chinois, indiens, rend nerveuse la France en Afrique. Elle crée le taux d’inflation interventionniste le plus élevé au monde (plus militaire qu’économique bien évidemment). Toute contestation de sa légitimité historique, de son leadership, ou de ses privilèges exorbitants expose les relais locaux à une série de sanctions (coup d’Etat, intervention militaire, crise politique majeure, etc…). 

Conseil : aider les stratèges et politiques français grâce à une réflexion-action concertée à passer d’une logique de dépendance, et  d’emprise  à une logique d’interdépendance économique, politique et d’indépendance dans le respect des intérêts mutuels. De passer ensemble d’une logique d’aide au développement à une logique d’offre de développement mutuel. La mise en place pour le cas spécifique, d’un centre régional de Management des diversités franco-africain pour une meilleure décolonisation mutuelle et une mutualisation bilatérale et multilatérale des intérêts multidimensionnels devient urgent. Pour l’instant la réalité est une construction française des rapports avec l’Afrique à somme nulle. Le résultat des actions que je propose serait de voir se consolider une construction franco-africaine à somme positive.

3.   Principale blocage : la France a peur. Elle a peur de ses laxismes, de ses incapacités, de ses incompétences, de ses copinages, de ses lacunes criardes, de son manque de moyens actuellement. Elle a peur des effets néfastes pour son économie  de suites de l’éradication de ses privilèges et bénéfices exorbitants en Afrique francophone sans rapport avec ses apports. Elle a peur de perdre son influence, peur de perdre son rayonnement international, peur de perdre sa zone de confort, peur d’être éjectée par les anglais, les américains, les russes, les chinois. La présence française a nié l’altérité individuelle ou collective africaine, elle a ainsi nié tous nos apports. Une solution africaine pour et par les africains est dans la réalité diplomatique et politique française objectivé d’un statut « non conforme à la logique française et aux intérêts français », francophone mais pas français, donc invalide. Cette peur des solutions africaines justifie souvent les coups d’Etats, les interventions militaires et les déstabilisations soudaines que peuvent connaître certains pays. La possibilité et l’éventualité même d’une gestion africaine des problèmes de développement de la zone franc par les africains est simplement nié, saboté par l’exécutif français selon des mécanismes complexes. Quand elle a le bonheur d’exister, elle est torpillée de l’extérieur avec des complicités internes. Ces peurs naissent de la myopie stratégique française, fruit d’un tissu de fautes lourdes. Peur surtout parce que le passif historique français en Afrique, l’évolution des connaissances et les nouvelles versions du monde « sans la France » soulèvent et posent des questions en Afrique et en France que je qualifie de métaphysiques. En particulier celui du sens de cette relation, ou plus exactement de l’intérêt de cette relation.                                                       

Conseil : Penser autrement à Paris  la mosaïque africaine  et dans les capitales africaines, la France, permettrait de réduire les peurs et de replacer la confiance au cœur d’une vision stratégique commune. L’histoire, nous y oblige le futur n’est plus devant nous, mais il est là. Au cœur de toute conquête en l’occurrence, il y a l’homme. Cinquante et un an après, ce travail impérieux et collectif, mérite d’être dépoussiéré et fait sans préjugés, ni fioritures. Il en va non seulement de l’intérêt primordial de l’Etat franco-africain pour son maintien et son développement, mais aussi de la prospérité économique de la France et des pays de la zone Franc. Il s’agit pour moi de priver de tout terreau les peurs françaises en Afrique. Elles ont fait mal, très mal et si l’on y prend pas  garde vont continuer de faire souche avec la nouvelle génération des politiques français qui ne connaissent rien à l’Afrique mais surtout préfèrent entendre autre chose que l’Afrique. Les Etats africains ont payé le prix fort des « peurs stratégiques françaises », il ne s’agit plus d’intervenir militairement, ni de placer un ami de la France au pouvoir, c’est du plâtre sans consistance et sans efficacité avérée, il s’agit de levée les barrières devenue de plus en plus denses de l’ignorance mutuelle, de la confiance perdue, du désamour consumé. Les nouvelles générations françaises et africaines s’ignorent, se méprisent, éloignent et s’éloignent. De nos jours, le fait d’avoir la langue française en partage dans la zone francophone ne veut pas dire que les français connaissent la mosaïque africaine et vice versa. Le prétendre est de la pure ignorance des complexités culturelles des uns et des autres. Le discours de président de la République à l’université de Dakar en est la preuve. Il faut compléter l’instruction des cadres supérieurs et des conseillers spéciaux, des diplomates, des hommes politiques, revisiter les modalités de propagation des connaissances utiles et urgentes visant une meilleure connaissance mutuelle, initier des grands débats sur la pédagogie à adopter pour enfin décoloniser les français de l’Afrique et les africains de la France.

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[1] La France contre la démocratie en Afrique …Paul Martial - http://pambazuka.org/fr/category/features/75006


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