La situation sociale en Chine : Perspectives et défis
Marc VANDEPITTE
1. L’industrialisation n’a rien d’une partie de plaisir
Entre la réalité et ce qu’on perçoit, il
existe souvent un large fossé. C’est certainement le cas pour la Chine. Le
moins qu’on puisse dire de ce pays, c’est qu’il a un sérieux problème d’image
en Occident. Quand les médias traditionnels parlent de la situation sociale en
Chine, ils sont habituellement tout, sauf élogieux. Les sujets favoris sont les
catastrophes, depuis les accidents de chemin de fer jusqu’aux immeubles qui
s’effondrent, ou encore toutes sortes de scandales comme les intoxications
alimentaires et les accidents miniers, les conditions de travail effarantes,
les énormes problèmes environnementaux, l’agitation sociale, les avortements
obligatoires, un bébé qui se retrouve dans la conduite d’évacuation d’un WC,
etc., etc.
L’information dans le monde capitaliste
cherche la sensation et se concentre souvent sur tout ce qui est négatif.
D’autres pays aussi, surtout dans le Sud, sont généralement présentés sous un
mauvais jour. Mais, dans le cas de la Chine, au contraire de l’Inde, par
exemple, le dénigrement domine et il est systématique, quand il n’est pas
organisé de toutes pièces.
L’industrialisation en Europe occidentale
a été un processus brutal et très radical. Elle a créé des problèmes sociaux et
écologiques sans précédent. En Chine, elle concerne cinq fois plus d’êtres
humains et il s’agit d’un processus qui se déroule quatre fois plus rapidement.
[2] Par conséquent, cette ruée vers la modernisation ne peut faire autrement
qu’entraîner des problèmes et défis gigantesques. Il serait peu avisé de le
nier, voire de le minimiser. Par exemple, la désorganisation psychique et
existentielle réclame un lourd tribut, suite à cette turbulence historique.
Selon la prestigieuse revue médicale britannique The Lancet, un Chinois sur
huit souffrirait d’une maladie mentale. [3] En Chine le taux de suicide est
parmi les plus élevés au monde. [4]
Mais, à la lumière de notre propre
industrialisation ou de l’actuelle modernisation à laquelle on assiste dans le
reste du Tiers monde, et des problèmes qui l’accompagnent, il est nécessaire de
situer les choses dans une perspective correcte. C’est ce que nous allons faire
dans la première partie du présent article. Dans la deuxième partie, nous nous
arrêterons sur trois défis importants.
2. La situation globale
(en proportions réelles)
« Bien des pays en voie de développement iraient jusqu’au meurtre
pour pouvoir être confrontés aux problèmes de la Chine. » The
Financial Times [5]
2.1 De grandes
différences
La Chine est un État-nation, mais, en
fait, c’est un pays avec les proportions et la diversité d’un grand continent.
Elle compte autant d’habitants que l’Europe occidentale, l’Europe de l’Est, les
pays arabes, la Russie et l’Asie centrale ensemble. En outre, sur le plan du
niveau de vie, elle présente les mêmes différences que les régions précitées.
Dans les provinces côtières, les habitants disposent d’un revenu moyen
comparable à celui de la Roumanie. Certaines régions se situent même aux
environs de la Belgique ou de la France. Dans le centre du pays, les gens ont
un niveau de vie comparable à celui de l’Albanie et, dans l’ouest, qui compte
pourtant une population de 200 millions d’habitants, ce niveau descend jusqu’à
celui de l’Égypte [6]. En Chine, sur une distance de cent kilomètres, il est
parfois possible aussi de remonter de cent ans dans le temps. Et nous ne
parlons pas des cinquante et quelques ethnies et des dizaines de langues du
pays.
La Chine est donc tout sauf un pays
homogène. C’est en fait un ensemble de territoires très différents les uns des
autres. De même que l’Eurasien n’existe pas, « le » Chinois type
n’existe pas vraiment non plus. Il serait donc totalement hors de propos de vouloir
généraliser.
2.2 Tiers monde
En Chine, il existe des régions qui
soutiennent très bien la comparaison avec les pays riches. Mais, si nous
considérons le pays dans son ensemble, c’est encore jusqu’à nouvel ordre un
pays du Tiers monde. Pour ranger un pays dans cette catégorie, on recourt à
trois critères : l’Indice de développement humain (IDH), le PNB par
habitant et le salaire moyen. Les trois critères ne laissent subsister aucun
doute : La Chine est toujours un pays « en voie de développement ».
Si on examine l’IDH, le pays figure au
104e rang mondial (sur 186 pays). C’est nettement plus haut que l’Afrique, mais
encore en dessous de l’Amérique latine. Pour le PNB par habitant, il se situe
au 91e rang. Le PNB par habitant en France est huit fois plus élevé que celui
de la Chine [7] et le salaire moyen est presque neuf fois plus élevé. [8]
Cela n’a donc guère de sens de comparer la
Chine aux pays du Nord. Pourtant, c’est ce qui arrive constamment. La Chine est
considérée avec un regard européen et ses prestations sont mesurées à l’aune de
celles de pays riches. C’est comme si on comparait les prestations sportives
d’un amateur débutant à celles d’un athlète professionnel de haut niveau. Si on
veut comparer la Chine, qu’on le fasse avec des pays comparables, c’est-à-dire
avec des pays du Sud. C’est ce que nous allons faire dans le paragraphe
suivant.
2.3 La comparaison avec
des pays comparables
Afin d’évaluer la situation sociale de la
Chine, nous recourons à un certain nombre de critères qui sont indicatifs d’un
développement social minimal : le logement, les infrastructures et, plus
particulièrement l’électricité, la violence, la sécurité alimentaire,
l’alphabétisme, la mortalité infantile, la pauvreté, l’emploi et la situation
des enfants et des femmes.
Le logement
L’une des plaies les plus frappantes des
pays du Sud, ce sont leurs gigantesques bidonvilles. Dans des villes comme
Manille, Mumbai, Lagos, Buenos Aires et bien d’autres, des millions et des
millions de gens vivent entassés les uns sur les autres dans des conditions
indignes. Pas la moindre trace de cela, en Chine. C’est le résultat du système
hukou, dont on a beaucoup parlé. [9] Entre 2005 et 2015, on estime qu’un tiers
de tous les Chinois occuperont un nouveau logement. C’est presque autant que
toute la population de l’Europe [10].
L’électricité
Sans électricité, pas de réfrigérateur,
d’éclairage, de ventilateur, de télévision, de machine à laver, ni d’autres
appareils ménagers. Environ 27 % des gens des pays en voie de
développement doivent pourtant se passer de ces équipements élémentaires. En
Chine, ils ne sont plus que 0,6 %. [11]
La violence
La plupart des pays du Sud sont infestés
par un taux élevé de violence. Sur ce plan, la Chine présente des statistiques
excellentes. Les pays riches comptent deux fois plus d’homicides par habitant
que la Chine. En Asie, on en est à quatre ou six fois plus et, en Amérique
latine, vingt fois plus, même. [12] L’image est similaire pour le nombre de
journalistes assassinés. Avec ces chiffres il vaut mieux rester modeste en
Europe. [13]
La sécurité alimentaire
En Chine, 5,5 % de la population est
encore confrontée à la sous-alimentation. Ce nombre diminue progressivement. En
Inde, par contre, il est de 24 %. Le nombre de gens souffrant de la faim y
a même augmenté, ces dix dernières années, et de près d’un cinquième. [14]
La mortalité infantile,
l’analphabétisme et la pauvreté
La mortalité infantile est peut-être
encore le meilleur indicateur du développement social d’un pays, parce qu’on y
retrouve un ensemble de facteurs : les soins de santé, l’alimentation et
l’eau potable, le taux de scolarité de la mère, le logement, l’hygiène. Sur ce
plan, la Chine s’en tire nettement mieux. Au Pakistan, il meurt cinq fois plus
d’enfants et, en Inde, 3,5 fois plus. [15] En Inde, l’analphabétisme est six
fois plus élevé et, au Pakistan, sept fois. Le pourcentage de pauvreté extrême
est environ deux fois plus élevé au Pakistan et trois fois en Inde. [16]
L’emploi
En Chine, les conditions de travail sont
loin d’être idéales et, plus particulièrement, pour les 150 millions de
migrants internes. Mais, une fois encore, il est bon de mesurer cette question
à l’aune de la situation dans la région et dans d’autres pays du Tiers monde.
Une grande plaie, sinon la pire, pour les
travailleurs, c’est le travail informel. Il n’offre pas la moindre sécurité
juridique, ni sécurité sociale, mais, à coup sûr, un revenu particulièrement
bas et incertain. Sur ce plan, la Chine est nettement mieux lotie que les pays
de la région. [17] Il convient en outre d’ajouter que le travail informel en
Chine est dans bien des cas du travail semi-formel, avec une certaine forme de
sécurité juridique et de sécurité sociale. [18]
Cette année, l’objectif est de conclure
des conventions collectives de travail (CCT) dans 80 % des entreprises où
un syndicat est présent. [19] Dans la plupart des grandes entreprises, ainsi
que celles à capitaux étrangers, il y a une représentation syndicale. À
l’échelle mondiale, 15 % seulement des travailleurs bénéficient d’une CCT.
[20]
Jusqu’il y a peu, la Chine passait pour un
pays à très bas salaires. Cette époque est révolue. En 2009, le salaire minimal
en Chine était environ le double de celui de l’Inde. [21] Le salaire moyen
chinois était quatre fois plus élevé qu’au Vietnam, trois fois plus élevé
qu’aux Philippines, deux fois plus élevé qu’en Indonésie et une fois et demie plus
élevé qu’en Thaïlande. [22]
Les enfants
En Chine, on ne rencontre pas ces nuées
d’enfants mendiants qui constituent une composante du paysage des rues dans de
nombreuses villes du Tiers monde. Le travail des enfants a pratiquement été
éliminé. Sur ce terrain, l’Organisation internationale du travail (OIT) met en
exergue la Chine et le Brésil en tant que pays modèles. [23] Cela contraste
étonnamment avec l’Inde, par exemple, où 17 millions d’enfants n’échappent pas
au travail et 1,2 million à la prostitution. [24]
Les femmes
Un travail décent dans l’existence n’est
pas tout, mais, pour les femmes, c’est souvent une condition de base pour
l’émancipation et l’autonomie financière. En Chine, 70 % des femmes ont un
emploi ou en cherchent un ; en Inde, elles ne sont qu’un quart. 81 %
des femmes diplômées en Chine ont du travail, alors qu’elles ne sont que
34 % en Inde. [25] Dans le reste de l’Asie, la situation ne diffère guère
de celle de l’Inde. [26]
2.4 Évolution
Telle est la situation en ce moment. Mais,
dans le cas de la Chine, cette situation évolue à la vitesse de l’éclair. Tout
d’abord, sur le plan de l’économie. Une croissance annuelle de 10 %
signifie un doublement tous les 7 ans et donc une multiplication par 4 après 14
ans, par 8 après 21 ans et par 16 après 28 ans. Entre 1980 et 2015, le PNB par
habitant au Brésil aura crû d’environ 50 %, en Inde de 300 % et en
Chine de… 1850 %. [27]
Au début de la révolution chinoise, le
pays était l’un des plus pauvres et des plus arriérés de la planète. Le PNB par
habitant était à la moitié de celui de l’Afrique noire et au sixième de celui
de l’Amérique latine. Avec de tels chiffres sous les yeux, il n’est pas
difficile de comprendre pourquoi « devenir riche » constitue une
telle obsession pour les Chinois. Ils viennent réellement de très loin.
Soixante ans plus tard, cette situation a considérablement changé. La Chine se
situe aujourd’hui au niveau de l’Amérique latine et elle a laissé l’Afrique
loin derrière elle.
Dans de nombreux pays, la croissance
économique ne se traduit pas par une diminution (proportionnelle) de la
pauvreté. En Chine, c’est pourtant le cas. Les différences avec deux autres
pays du BRIC sautent aux yeux. [28]
Au niveau mondial, ces vingt dernières
années, on a assisté à une forte diminution de l’extrême pauvreté ($ 1,25). La
chose a été toutefois due en grande partie aux efforts de la Chine sur ce plan.
[29] Une telle élimination massive de la pauvreté, comme c’est le cas pour la
Chine, était quoi qu’il en soit sans précédent dans l’histoire du monde.
Cette forte régression de la pauvreté
découle surtout de l’augmentation des salaires. Pour l’instant, le salaire, en
Chine, double tous les six ans. [30] Aucun autre pays ne propose des
prestations similaires. La Chine est occupée à perdre son statut de pays à bas
salaire à une cadence rapide. Une belle illustration de la chose, c’est
l’évolution des salaires chinois comparée à celle du Mexique. [31] Ce qui
impressionne surtout, c’est la vitesse à laquelle cela se produit, combinée au
nombre particulièrement élevé de travailleurs concernés.
Il ne faut donc pas s’étonner que le
nombre de revenus moyens en Chine ait très fortement augmenté. En vingt ans, au
moins 800 millions de Chinois sont passés dans la catégorie des « revenus
moyens » ($ 2-13). Cela équivaut à peu près à toute la population de
l’Afrique noire et c’est quatre fois plus qu’en Inde. [32]
Le Chinois moyen n’a certes pas encore
atteint notre niveau de vie. Mais, vu ce rythme de croissance, ce n’est qu’une
question de temps et il ne faudra même plus attendre très longtemps. Si nous
extrapolons la croissance du PNB par habitant durant la période 1970-2004, les
Chinois nous auront rattrapés d’ici 25 ans. [33 ] À ce moment, la Chine ne sera
plus en effet un pays du Tiers monde. En raison de la crise actuelle, cette
situation sera même atteinte plus tôt. Inversement, un « ralentissement de
croissance » de l’économie chinoise à 7 % par an pourrait allonger ce
laps de temps d’une dizaine d’années.
L’augmentation accélérée du PNB par
habitant en Chine est également allée de pair avec une augmentation rapide de
son Indice de développement humain (IDH). Cet indice mesure les progrès sociaux
d’un pays. Ces trente dernières années, l’augmentation de l’IDH de la Chine a
été la plus élevée du monde entier et a été trois fois supérieure à la moyenne
mondiale. [34]
La Chine va atteindre plus tôt que prévu
les Objectifs du Millénaire pour le développement. Voici ce que dit à ce propos
un rapport de l’ONU : « Globalement, la Chine a enregistré une
importante progression vers la réalisation des Objectifs du Millénaire. La
plupart de ces objectifs ont été atteints ou dépassés avec sept années d’avance.
Il s’agit de la pauvreté, de la faim, de l’analphabétisme et de la mortalité
infantile. La Chine est également en voie de réduire la mortalité des
parturientes et de tenir sous contrôle le VIH, le sida et la tuberculose, dans
l’espoir très réel d’atteindre les OMD (Objectifs du Millénaire pour le
développement) en 2015. » [35]
3. D’importants défis
« L’une des pires menaces pour notre bien-être au 21e siècle réside
dans l’échec de la Chine et non dans son succès. » Ian Bremmer [36]
3.1 Agitation sociale
croissante
On ne peut le nier, en Chine, l’agitation
sociale s’accroît rapidement ou du moins, ses signes. En 2002, il y a eu
environ 40.000 manifestations ou conflits sociaux. En 2010, il y en a déjà eu
180.000. [37] Dans le seul delta de la rivière des Perles (province de
Guandong), on compte 10.000 conflits par an. [38] Les raisons de ces conflits
sont très diverses : mauvaises conditions de travail, pollution de
l’environnement, corruption, migrants internes qui ne sont pas payés ou qui le
sont en retard, paysans qui perdent leurs terres ou qui sont bien trop peu
indemnisés, etc.
Comme nous l’avons vu plus haut, le groupe
de revenus moyens a connu une augmentation exponentielle. Ce groupe nourrit de
plus grandes espérances, pose plus de revendications que naguère et se profile
également de façon plus affirmative. Le nombre croissant de manifestations est
en outre favorisé par les nouveaux médias sociaux. Les tentatives pour censurer
ces dernières ne sont que partiellement probantes.
Il est toutefois surprenant que ces
manifestations soient généralement spontanées et qu’elles concernent toujours
des problèmes locaux, à l’exception des bouffées de colère nationaliste contre
le Japon. [39] En d’autres termes, elles ne s’adressent pas aux autorités de
Beijing et ne portent pas atteinte à la légitimité du Parti communiste et de la
direction nationale. Des sondages d’opinion dans plusieurs nations montrent que
la satisfaction de la population, ainsi que la confiance dans le gouvernement
dépassent de très loin (et continuent à le faire) la moyenne mondiale. [40]
Le nombre croissant de protestations de
rue n’est pas tant une menace pour l’ordre, mais on peut même le percevoir
plutôt comme un signe de normalisation. The Economist fait remarquer
laconiquement ce qui suit : « Elles [les protestations] sont
presque toujours suscitées par des doléances locales et non par de l’antipathie
à l’égard du pouvoir du parti. Avec cette agitation, la Chine semble, sous certains
aspects, ressembler nettement plus à un pays développé normal qu’à un système
contrôlé de façon stricte qu’il était jusqu’au début des années 1990. Les
protestations à petite échelle sont de plus en plus fréquentes, dans les villes
chinoises. Il y a quelques années encore, elles auraient été perçues avec
répugnance par des cadres obsédés par l’ordre » [41].
Pourtant, les autorités réagissent encore
régulièrement de façon exagérée à l’agitation sociale et aux manifestations de
protestations. Par exemple, à l’occasion du Printemps arabe, en 2011. Chaque
manifestation, aussi modeste a-t-elle été, fut alors étouffée dans l’œuf via un
important déploiement de force [42]. Cette nervosité cadre très bien avec la
répulsion largement répandue et culturellement profonde à l’égard des
changements rapides et le fait qu’on associe généralement ces derniers à
l’apparition du chaos et de graves désordres. Les changements sociaux radicaux
au cours des cinquante années qui ont précédé l’arrivée des communistes au
pouvoir et durant la période de Mao (le Grand Bond en avant et la Révolution
culturelle), ont été traumatisants et n’ont pas été perçus comme un progrès. De
même, les événements de Tien Anmen, en 1989, ont laissé des traces profondes.
[43]
Les conflits sur les lieux de travail sont
d’un autre ordre et constituent à terme une menace plus grande. Dans le passé,
les syndicats n’étaient guère plus qu’une courroie de transmission du
management et du parti. Tant que les autorités ont été l’employeur, cette
situation n’était peut-être pas parfaite, mais néanmoins gérable. Maintenant
qu’un nombre croissant d’entreprises est aux mains du privé et que la logique
du profit a également conquis les entreprises publiques, cette situation n’est
plus tenable. Des conflits sociaux et grèves passés ont éclaté en dehors du
syndicat officiel, et même contre ce dernier. C’est une situation dangereuse.
Le parti et le syndicat officiel l’ont tous deux très bien compris. À l’avenir,
le syndicat doit acquérir plus d’autonomie et pouvoir défendre les intérêts des
travailleurs sans ingérence d’en haut. On tente actuellement des expériences
avec des élections directes de dirigeants syndicaux désignés par les
travailleurs. Cela s’est passé pour la première fois en mai 2012, dans une
filiale de Panasonic et ç’a également été le cas dans l’entreprise Foxcom en
février 2013. Il s’agissait là d’un groupe de 1,2 million de travailleurs. [44]
L’avenir nous apprendra si ces expérimentations vont assez loin afin d’assurer
à l’avenir la paix sociale au sein même des entreprises.
3.2 Le fossé entre
riches et pauvres
Un autre aspect surprenant de la ruée
chinoise vers la modernisation réside dans l’élargissement du fossé entre
riches et pauvres. Les habitants des provinces côtières gagnent plus du double
de ce que gagnent les gens de l’intérieur du pays et la consommation d’un
paysan représente moins d’un quart de ce que consomme un citadin. [45] Le
graphique ci-dessous montre l’évolution de ces vingt dernières années. [46]
Entre 1990 et 2010, le fossé n’a cessé de
s’élargir. Mais – et il s’agit d’un grand « mais » – au contraire de
ce qu’on voit dans la plupart des pays, l’enrichissement de l’un ne se fait pas
au détriment de l’autre. En Chine, toute la population profite de
l’accroissement de la prospérité, même si cela n’est pas de façon égale. Ces
trente dernières années, le revenu réel des pays a plus que quintuplé. [47]
C’est tout bonnement spectaculaire et les 2,5 milliards de paysans des pays en
voie de développement ne peuvent qu’en rêver.
Afin de chiffrer ce fossé, on se sert
généralement du coefficient Gini. Mais la question est avant tout de savoir si
ce coefficient convient vraiment. En général, les pays plus grands ont un
coefficient Gini plus élevé en raison de leur plus grande diversité sur le plan
des richesses naturelles et sur celui de l’accessibilité au marché mondial. Les
pays ethniquement plus hétérogènes ont également un coefficient plus élevé que
les pays homogènes. Ensuite, généralement, les pays à bas et moyen revenu ont
un coefficient plus élevé aussi que les pays au revenu élevé. [48] De plus, la
façon dont le coefficient est calculé diffère aussi d’un pays à l’autre.
Officiellement, le coefficient de la Chine est de 0,48 et celui de l’Inde de
0,33. Mais celui de la Chine mesure l’inégalité sur le plan du revenu, alors
que celui de l’Inde concerne la consommation. Si le coefficient de l’Inde était
calculé de la même façon que celui de la Chine, on arriverait à 0,54, un peu
plus haut que la Chine et dans les parages du Brésil. [49] La Belgique a un
coefficient de 0,26 et la France de 0,29. Mais quand on tient compte de tous
les revenus, c’est-à-dire en ajoutant ceux des fortunes et du capital, ces
coefficients augmentent et passent respectivement à 0,41 et 0,43 [50]. En
d’autres termes, le coefficient Gini est peu fiable pour qu’on le compare entre
pays, mais il est toutefois utile pour examiner l’évolution d’un même pays
[51].
Le fossé croissant résulte surtout d’une
donnée : la productivité dans l’industrie et dans le secteur des services
a augmenté bien plus rapidement que dans l’agriculture. Ce n’est pas une loi
économique de fer, mais un choix politique des autorités chinoises. Encore
qu’elles n’aient guère eu le choix, en fait. Ces trente dernières années, un
taux de croissance de 10 % a été nécessaire pour créer annuellement au
moins 10 millions d’emplois. Si la productivité dans l’agriculture avait grimpé
au même rythme que dans l’industrie, il y aurait eu chaque année, par-dessus le
marché, quelques millions de paysans en trop aussi. Pour pouvoir aider cette
armée de réserve à trouver un emploi, il aurait fallu un taux de croissance de
15 %, peut-être, ce qui était et reste quasiment exclu. Donc, si on avait
augmenté la productivité de l’agriculture aussi rapidement que celle de
l’industrie, nous aurions peut-être bien connu le plus grand exode rural de
l’histoire du monde, avec toutes les conséquences néfastes qui en auraient découlé.
Nous parlons ici, potentiellement, de quelques centaines de millions de
personnes. C’est d’ailleurs pour éviter un tel exode rural que l’on accorde
(provisoirement) aux migrants internes moins de droits, tels que la sécurité
sociale et l’enseignement.
Plus généralement, nous avons sans doute
affaire ici avec ce qu’on appelle l’hypothèse de Kuznets, qui dit que
l’inégalité des revenus dans un pays augmente durant l’industrialisation et
diminue à nouveau par la suite [52]. En tout cas, cette hypothèse semble
s’avérer exacte en grande partie pour la région de l’Asie de l’Est. Dans le
graphique ci-dessous, on voit de gauche à droite l’augmentation du PNB par
habitant et du bas vers le haut l’augmentation de l’inégalité selon l’indice de
Theil [53] (Le petit cercle est la position de l’année 1990 et le petit
triangle celle de l’année 2002.) Dans la phase initiale, on voit pour tous les
pays de la région une hausse simultanée des deux paramètres. Une fois qu’un
certain PNB par habitant a été atteint, l’inégalité semble stagner ou descendre
en direction de la Corée du Sud, qui a une importante avance sur le reste de la
région. Remarquez également que tous les pays ont tous une augmentation plus ou
moins égale de l’inégalité, si on la compare à leur croissance économique (même
angle d’inclinaison) et que, sur ce plan, la Chine, en d’autres mots, n’a rien
d’une exception.
Ces données semblent étayer l’hypothèse de
Kuznets. Si elle s’avère exacte, nous pouvons alors nous attendre que, dans un
proche avenir, le fossé en Chine puisse éventuellement se rétrécir. Nombre de
signes le montrent en effet. Ces deux dernières années, et pour la première
fois depuis des décennies, le revenu rural a augmenté plus rapidement que celui
des villes [54] et, depuis 2008, le coefficient Gini s’est mis à diminuer
légèrement. [55]
Ce qui est remarquable aussi, c’est que
l’inégalité croissante en Chine n’est pas une raison d’importants
mécontentements. Bien des Chinois (72 %) estiment que le fossé dans leur
pays est trop large ; 89 % estiment même qu’il constitue un
« important problème ». Aux États-Unis, 65 % des gens estiment
que le fossé est trop large et, en Europe de l’Est, il s’agit de 85 à 95 %
des gens. Mais, en Chine, il y a sans doute une tolérance plus grande à l’égard
de cette inégalité ou, du moins, on voit ses causes d’une autre façon que chez
nous. Si on fait un sondage sur les causes de l’inégalité sociale, on entend
dire dans les pays occidentaux que c’est une conséquence de l’injustice, de la
corruption ou de la malhonnêteté. En Chine, par contre, on impute plutôt cette
inégalité au fait qu’on ne travaille pas assez dur, à l’absence de talent ou à
l’éducation que l’on a reçue [56]. Selon Whyte, de l’Université de Harvard,
« c’est une erreur de penser que les différences croissantes de revenus
constituent la principale, voire même la cause centrale du mécontentement de la
population chinoise ». Il faudrait plutôt aller voir du côté de l’abus
de pouvoir et du fonctionnement déficient de l’appareil judiciaire [57].
Le fait que le pouvoir d’achat de la
population fasse des bonds en avant doit sans doute être une importante raison
pour laquelle on tolère le fossé des revenus. Nous avons vu ci-dessus que le
fossé n’apparaît pas au détriment des plus pauvres, car personne n’est laissé
sur la touche. Entre 2001 et 2012, le revenu réel en Chine a augmenté de
350 %. [58] C’est incomparablement plus que dans les autres pays de la
région (voire graphique). [59] C’est quelque chose qui n’engendre pas tout de
suite un sentiment de douleur.
Le fossé est surtout un problème sur le
plan idéologique. Le socialisme signifie très certainement l’éradication de la
misère et de la pauvreté et la réalisation d’un bien-être matériel suffisant.
Mais les valeurs fondamentales du socialisme sont la justice sociale, l’égalité
et la solidarité. Celles-ci ne peuvent être conformes avec la richesse
exceptionnelle d’une élite, d’une part, et le fait qu’il y a encore 160
millions de Chinois qui doivent toujours se débrouiller avec moins de 1,25 $
par jour, d’autre part [60]. De la sorte, on évide le concept de socialisme de
son contenu substantiel et on fait le jeu de la dépolitisation, tant des
membres du parti que du Chinois moyen. [61]
3.3 La corruption
La corruption est largement répandue, en
Chine. Ces seules cinq dernières années, 660.000 membres du parti ont été
sanctionnés parce qu’ils ne respectaient pas les règles [62]. La corruption
guette toujours sur le côté lorsque, d’une part, de très grosses sommes
d’argent se mettent à circuler et que, d’autre part, il y a peu de règles et
que les institutions ne sont pas adaptées pour contrôler l’un et l’autre [63].
Cela a été le cas en Chine avec les réformes, à partir de 1978. En outre, le
guanxi y fait le jeu de la corruption [64].
La corruption est méprisable, sur le plan
moral, mais, sur le plan économique, elle peut également être fonctionnelle.
Sans doute la corruption « à caractéristiques chinoises » a-t-elle
contribué aux chiffres élevés de la croissance, ces trente dernières années.
[65]
Contrairement à ce que l’on pense souvent,
la corruption en Chine n’a pas continué à augmenter, ces dernières années, et
elle n’est pas non plus si exceptionnellement élevée [66]. Selon l’Indice de
perception de la corruption, la Chine se situe en 80e place, soit 11 places
au-dessus de son ranking sur le plan du PNB par habitant, et 24 places
au-dessus de son ranking sur le plan de l’Indice de développement humain [67].
On ne peut en tout cas pas comparer la corruption en Chine avec la
« kleptocratie stéréotypique » d’un grand nombre de pays du Tiers
monde où la corruption est tolérée et systématiquement organisée et, en même
temps, néfaste au développement économique [68]. En Chine, les sanctions contre
la corruption sont également bien plus lourdes qu’en Occident. Des cadres
supérieurs peuvent même être condamnés à la peine de mort. La crise financière
en Occident a été en partie provoquée par l’attitude irresponsable et même
criminelle de banquiers et de traders et ce, avec la complicité et le soutien
d’hommes politiques de premier plan. Aucune de ces personnes, jusqu’ici, n’a
été condamnée et jetée en prison [69]. Une telle chose est impensable, en
Chine.
Tout cela ne veut pas nécessairement dire
que ce n’est pas un problème grave. La corruption des fonctionnaires et des
membres du parti renforce le sentiment d’injustice et d’abus de pouvoir. Elle
sape la légitimité du parti et du gouvernement, surtout s’il s’agit de
personnages haut placés. Sur le graphique, on voit que les Chinois perçoivent
la corruption comme l’un des principaux problèmes de leur pays [70]. Un quart
des Chinois seulement croient que la direction dit la vérité [71]. Les membres
du parti sont trop motivés par des intérêts opportunistes et trop peu animés de
motivations idéologiques. Il manque un « esprit » dans le parti et,
tant que ce sera le cas, on ne parviendra pas à maîtriser la corruption. [72]
Mais le problème va bien plus loin. Afin
d’assurer le développement accéléré des forces productives, la Chine a ouvert
toute grande son économie et y a introduit d’importantes relations de marché,
même si cela s’est fait sous un contrôle politique strict. Ce contrôle est de
nature multiple et va bien plus loin qu’on ne l’admet généralement [73]. Tant
que les intérêts économiques resteront inféodés aux priorités politiques et
sociales, la Chine pourra poursuivre sa quête en direction du socialisme [74].
Mais si la corruption devient de nature à éroder toute forme de contrôle, le
parti communiste peut dès lors oublier sa voie socialiste et, tôt ou tard, il
sera envahi par la classe capitaliste. Il foncera alors à coup sûr vers une
« perestroïka à caractéristiques chinoises ». En ce sens, cette lutte
contre la corruption est une question de vie ou de mort.
La direction politique s’en rend très bien
compte. Dans le rapport de Hu Jintao pour le 18e Congrès, on peut lire :
« La lutte contre la corruption et la promotion de l’intégrité
politique est une question politique importante et une grande préoccupation,
pour les gens ». Si on ne parvient pas à endiguer la corruption, cela
peut « devenir fatal pour le parti ». Tous ceux qui ont
enfreint la discipline du parti et les lois de l’État « doivent être
traînés sans pardon devant la justice », quelle que soit leur position
hiérarchique [75]. En juin 2013, le président Xi a recommandé à ses camarades
de parti d’adhérer de nouveau à la fameuse « ligne de masse » [76] et
de rompre avec le formalisme, la bureaucratie, l’hédonisme et le sens de
l’extravagance. Selon des observateurs, cette campagne est bien plus radicale
que les campagnes anticorruption de ses prédécesseurs Hu Jintao et Jiang Zemin
[77]. Ici aussi, l’avenir nous dira s’ils seront allés assez loin.
4. Quelques conclusions
L’agitation sociale croissante, le fossé
entre riches et pauvres et la corruption sont des problèmes sérieux, mais pas
sans espoir. À court terme, ils ne constituent pas une menace vitale pour le
système chinois. Mais, à plus long terme, ils pourraient toutefois saper la
viabilité du projet socialiste. Ils renforcent le vide idéologique et la
dépolitisation. Ensuite, ils sapent également la légitimité et l’hégémonie du
parti. Les deux sont d’ailleurs érodés par un manque de participation, les abus
de pouvoir et un fonctionnement défectueux de la justice [78]. Il y a donc
beaucoup de pain sur la planche. Mais il ne peut non plus en être autrement, vu
le bouleversement gigantesque que traverse la société chinoise.
La Chine dispose de trois importants
atouts pour aborder ces défis. Un premier atout consiste dans le fait que les
problèmes sont explicitement reconnus et cités. Les faiblesses et les questions
à problème ne sont pas passées sous silence ni enjolivées. Ce n’est pas
évident, mais c’est toutefois très important, parce que c’est une condition
pour s’en prendre effectivement aux points douloureux. À l’occasion du 18e
Congrès, par exemple, les principaux problèmes du pays ont été passés en revue
l’un après l’autre [79]. C’est tout autre chose que cet étalage de bonnes
nouvelles auxquels nous sommes généralement habitués en Occident.
Un deuxième atout, c’est la capacité
d’agir. Francis Fukuyama, qu’on peut difficilement soupçonner de sympathie à
l’égard de la gauche ou de la Chine, dit à ce propos : « La
principale force du système politique chinois, c’est sa capacité à prendre
rapidement des décisions importantes et complexes, et aussi de les appliquer
relativement bien, du moins dans le domaine de l’économie politique. La Chine
s’adapte rapidement en prenant des décisions difficiles et en les appliquant
efficacement » [80]. La capacité d’action de la Chine oppose un
étonnant contraste aux interminables discussions et impasses auxquelles on
assiste aux États-Unis quand il s’agit d’approuver le budget ou au sein de
l’Union européenne quand celle-ci aborde la crise de l’euro, ou encore à la
léthargie et au manque de cohésion du gouvernement indien ces dernières années.
[81]
Un troisième atout, c’est le parti
communiste même. Tout appareil politique est le résultat d’un processus
historique et s’il s’est développé organiquement à partir des circonstances
concrètes. L’actuelle structure de la Chine tire ses racines dans la lutte
contre l’occupation japonaise du pays, contre le Guomindang réactionnaire et
contre l’effroyable misère dans lequel le pays était plongé. C’est dans cette
lutte que le parti communiste a occupé le premier plan en tant qu’organe
dirigeant du pays et qu’il s’est donné pour tâche de sortir le pays du
sous-développement, de garantir sa souveraineté et de lutter pour une société
humaine, socialiste. À propos de ce système politique, on peut avoir des
divergences de vues, mais il a en tout cas prouvé son efficacité. Mahbubani,
l’écrivain connu, a écrit à ce propos : « Loin d’être un système
dictatorial arbitraire, le Parti communiste chinois est sans doute parvenu à
créer un système lié à des règles, fort et durable, pas du tout fragile ni
vulnérable. Ce qui impressionne plus encore, ce système lié à des règles a sans
doute mis en évidence les meilleurs des dirigeants que la Chine n’aurait jamais
pu produire » [82].
Marc Vandepitte, économiste (Belgique), un des auteurs de La Chine et le monde, ouvrage collectif, Le temps des cerises, septembre 2013
Notes
[1] The Financial Times, 9-10 avril 2005, p. W3.
[2] Nous prenons 1870 pour année de départ, en Europe occidentale, et 1980, pour la Chine. Nous mesurons la rapidité du processus d’industrialisation d’après la croissance du PNB par habitant. Les chiffres ont été calculés sur base de : Maddison A., Phases du développement du capitalisme, Utrecht, 1982, pp. 20-21 et UNDP, Human Development Report 2005, p. 233 en 267.
[3] http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736%2809%29....
[4] Il s’agit de 22 pour 100.000 habitants. Ce n’est cependant pas exceptionel à la lumière de ses riches voisins. Au Japon, on trouve le même chiffre et en Corée du Sud le chiffre est beaucoup plus haut : 32 pour 100.000.http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_countries_by_suicide_rate.
[5] The Financial Times, 16 mars 2008, p. 9.
[6] http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_Chinese_administrative_divisions_....
[7] http://data.worldbank.org/indicator/NY.GDP.PCAP.CD/countries/ZF-4E-XJ-... Si on l’exprime en $ PPA, il est 4,3 plus élevé.http://data.worldbank.org/indicator/NY.GNP.PCAP.PP.CD/countries/ZF-4E-....
[8] Les salaires sont exprimés selon les taux de change. Selon le pouvoir d’achat réel le salire en France est 4,4 fois plus élevé. OIT, http://1-million-dollar-blog.com/average-monthly-salary-for-72-countri....
[9] Le système hukou (système d’enregistrement) consiste en ce que, dès sa naissance, chaque Chinois est catalogué comme citadin ou campagnard. Un habitant avec un hukou citadin peut bénéficier de services sociaux urbains, un habitant de la campagne dispose d’un lopin de terre avec lequel il peut acquérir un revenu. Le Financial Times dit à ce propos : « La Chine a su éviter les slums, qui constituent une plaie dans bien des villes des pays du tiers monde, en appliquant un système strict d’autorisations de séjour, connues sous l’appellation de hukou. Ce qui fait que, pour les personnes originaires des régions rurales, il est malaisé de s’installer en permanence dans les villes. » The Financial Times, 4 août 2010, p. 7.
[10] The Economist, 12 mars 2005, p. 60.
[11] UNDP, Human Development Report 2013, New York 2013, p. 187 en 189 ;http://www.voanews.com/content/decapua-un-energy-28apr10-92323229/154303.html.
[12] UNDP, Human Development Report 2013, pp. 174-177.
[13] http://www.newssafety.org. Seuls les chiffres de l’année 2007 manquent.
[14] Basé sur l’indice de la faim. Celui-ci tient compte de la sous-alimentation, de l’insuffisance pondérale chez les enfants et cde la mortalité infantile.
http://www.ifpri.org/sites/default/files/publications/ghi11.pdf, p. 49.
[15] UNDP, Human Development Report 2013, pp. 167-8.
[16] L’analphabétisme : UNDP, Human Development Report 2013, pp. 145-146 ; nombre de personnes dans la pauvreté extrême : UNDP, Human Development Report 2013, pp. 160-161 ethttp://data.worldbank.org/indicator/SI.POV.DDAY.
[17] Il s’agit ici du travail informel dans les secteurs non agricoles.
http://laborsta.ilo.org/applv8/data/INFORMAL_ECONOMY/2012-06-Statistic....
[18] Cf. http://www.undp.org.bd/Social%20Protection%20Docs/China%27s%20Experien....
[19] http://www.chinadaily.com.cn/china/2012-08/29/content_15714292.htm.
[20] http://www.chinadaily.com.cn/china/2012-08/29/content_15714292.htm.
[21] ILO (OIT), Global Wage Report 2008/09, Genève, 2008, p. 87.
[22] The Economist, 4 septembre 2010, p. 54.
[23] http://www.ilo.org/public/english/standards/relm/ilc/ilc95/pdf/rep-i-b.pdf, p. 15.
[24] http://blog.wisdomjobs.com/child-labour-in-india/ ;http://edition.cnn.com/2009/WORLD/asiapcf/05/11/india.prostitution.children/.
[25] http://www.ft.com/intl/cms/s/0/09950b2e-4f54-11e2-a744-00144feab49a.ht....
[26] http://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/—dgreports/—dcomm/documents/publication/wcms_195447.pdf, p. 57.
[27] The Financial Times, Special Report : The New Brazil, 29 juin 2010, p. 11.
[28] UNDP, Human Development Report 2013, p. 26.
[29] UNDP, Human Development Report 2013, p. 96 ;http://data.worldbank.org/indicator/SI.POV.DDAY ;http://siteresources.worldbank.org/INTPOVCALNET/Resources/Global_Pover....
[30] http://www.ft.com/intl/cms/s/0/9a551ce8-adab-11e2-82b8-00144feabdc0.html#slide0.
[31] The Economist, 24 novembre 2012, Special Report : Mexico, p. 5.
[32] The Economist, 14 février 2009, Special report : Middle classes, pp. 4 et 9 ;
http://data.worldbank.org/indicator/SI.POV.2DAY.
[33] Graphique original en provenance de The Financial Times, 12 octobre 2005, p. 13 ; j’ai moi-même pratiqué l’extrapolation graphique. Elle concorde avec une extrapolation arithmétique.
[34] UNDP, Human Development Report 2013, pp. 149-151. Il est question ici de l’IDH comprenant le PIB par habitant. Le rapport ne fait pas état de l’évolution de l’IDH hors revenu.
[35] United Nations System in China & Ministry of Foreign Affairs of the People’s Republic of China, China’s Progress Towards the Millennium Development Goals. 2008 Report, Beijing 2008, p. 15.
[36] Cité dans The Financial Times, 9 avril 2012, p. 6.
[37] The Financial Times, 18 août 2011, p. 2.
[38] http://en.wikipedia.org/wiki/2010_Chinese_labour_unrest.
[39] The Economist, 17 décembre 2005, pp. 57-58.
[40] Baromètre de la confiance : http://www.reply-mc.com/2013/02/11/edelmans-trust-barometer-crisis-of-....
Pew : http://www.pewglobal.org/2013/05/23/chapter-1-national-and-economic-conditions/.
[41] The Economist, 1er octobre 2005, pp. 52-53
[42] The Economist, 28 mai 2011, pp. 53-54.
[43] Porter R., « From Mao to Market. China Reconfigured », Londres, 2011, pp. 182-183 ; Zheng Yongnian, « The Chinese Communist Party as Organizational Emperor », Londres, 2010, p. 138.
[44] The Financial Times, 4 février 2013, p. 3.
[45] The Economist, 16 juin 2012, p. 57 ; The Financial Times, 18 décembre 2009, p. 11.
[46] The Financial Times, 20 décembre 2006, p. 11 ; The Economist, 9 juillet 2011 ; Naughton B., « The Chinese Economy. Transitions and Growth », Londres, 2007, p. 133 ;
http://hdr.undp.org/en/reports/global/hdr2009/papers/HDRP_2009_09.pdf, p. 27 ;
http://en.wikipedia.org/wiki/Rural_urban_income_inequality_in_China.
[47] http://www.oecd.org/china/42376151.pdf, p. 2 ;
http://www.imf.org/external/np/apd/seminars/2003/newdelhi/angang.pdf, p. 5.
[48] Naughton B., op.cit., pp. 217-218.
[49] The Economist, Special Report on World economy, 13 octobre 2012, p. 8.
[50] http://www.oecd.org/els/soc/49499779.pdf, p. 36.
[51] Cf. Amin S., « China 2013 », http://www.marx.be/fr/content/chine-2012.
[52] Voir par exemple http://www.econ.tcu.edu/%5Cpapers%5Cwp12-02.pdf.
[53] http://siteresources.worldbank.org/INTEASTASIAPACIFIC/Resources/226262..., p. 64.
[54] The Financial Times, 12 septembre 2012, p. 2.
[55] http://blogs.ft.com/beyond-brics/2013/01/23/the-chinese-lottery-a-tax-.... Il s’agit d’une baisse, de 0,491 à 0,474.
[56] http://origin.www.uscc.gov/sites/default/files/transcripts/2.25.11Hear..., p. 12 ;http://www.pewglobal.org/2008/07/22/the-chinese-celebrate-their-roarin....
[57] The Economist, 16 juin 2012, p. 57.
[58] The Financial Times, 7 février 2013, p. 9.
[59] The Financial Times, 16 février 2011, p. 3.
[60] http://data.worldbank.org/indicator/SI.POV.DDAY/countries.
[61] Amin S., art. cit.
[62] http://www.chinadaily.com.cn/cndy/2012-10/09/content_15802362.htm.
[63] Lampton D., « The Three Faces of Chinese Power », Berkeley, 2008, p. 236.
[64] Guanxi signifie littéralement « relation » ou « connexion ». C’est un concept central dans la société chinoise. C’est un lien personnel entre deux personnes et dans lequel il existe une sorte d’obligation mutuelle à se rendre l’un l’autre un service ou une faveur si le besoin s’en fait sentir. Les deux personnes ne doivent pas nécessairement avoir le même statut social. Dans un sens plus large, c’est un réseau de contacts sur lequel, au besoin, un individu peut retomber si nécessaire ou par lequel il peut exercer de l’influence au nom de quelqu’un d’autre. Dans le monde des affaires, le « guanxi » est un concept très important.
[65] Porter R., op. cit., p. 189.
[66] Wedemann A., Double Paradox : Rapid Growth and Rising Corruption in China, New York, 2012.
[66] The Economist, 4 mai 2013, p. 63.
[67] http://cpi.transparency.org/cpi2012/results/.
[68] Wedemann A., op. cit.
[69] The Economist, 4 mai 2013, p. 63.
[70] http://www.pewglobal.org/2008/07/22/the-chinese-celebrate-their-roarin....
[71] C’est encore presque le double du monde (13 %), mais c’est quand même relativement peu. Cela ne se traduit pas par une totale méfiance vis-à-vis du gouvernement, car on en est à 71 %. (Voir plus haut.) http://www.reply-mc.com/2013/02/11/edelmans-trust-barometer-crisis-of-....
[72] Xie Chuntao, (réd.), « Why and how the CPC works in China », Beijing, 2011, p. 204 ; Shambaugh D., « China’s Communist Party », Berkeley, 2009, p. 167.
[73] Voir par exemple Hsueh R., « China’s Regulatory State. A New Strategy for Globalization », Ithaca, 2011.
[74] Cf. Arrighi G., Adam Smith in Beijing. Lineages of the Twenty-Firs Century, Londres, 2007, p. 332.
[75] http://www.scmp.com/news/china/article/1078181/hu-jintao-warns-graft-t...;;http://www.bbc.co.uk/news/world-asia-china-20233101 ;http://www.scmp.com/news/china/article/1078181/hu-jintao-warns-graft-t....
[76] La ligne de masse est un concept dont Mao s’est servi durant la Révolution culturelle. Cela revient, entre autres, à adhérer aux idées des petites gens et au monde dans lequel ils vivent ; c’est aussi la faculté de pouvoir écouter leur voix, de comprendre leurs besoins urgents et aussi d’apprendre à leur contact.
[77] The Financial Times, 21 juin 2013, p. 2.
[78] Cf. Shambaugh D., « China’s Communist Party », Berkeley, 2009, p. 167 ; Wang Hui, « Depoliticized politics, multiple components of hegemony, and the eclipse of the Sixties »,http://www.forumdesalternatives.org/docs/bruselas/Wang_Hui_Sixties.pdf ; Zheng Yongnian, op. cit., pp. 173ss.
[79] Vandepitte M., « Que peut-on attendre de la Chine pour les prochaines années ? »,http://www.michelcollon.info/Que-peut-on-attendre-de-la-Chine.html?lang=fr
[80] The Financial Times, 18 janvier 2011, p. 9.
[81] Pour l’Inde, voir par exempel Guha R., « India. De geschiedenis van de grootste democratie ter wereld », Amsterdam, 2007, pp. 762ss ; Elliott J., « India’s lethargy »,
http://www.ft.com/intl/cms/s/0/a51ba57a-b89a-11de-809b-00144feab49a.ht....
[82] Mahbubani K., « Is China’s slowdown just western wishful thinking ? »,http://blogs.ft.com/the-a-list/2012/10/11/is-chinas-slowdown-just-west....
http://www.mondialisation.ca/la-situation-sociale-en-chine-perspective...
[1] The Financial Times, 9-10 avril 2005, p. W3.
[2] Nous prenons 1870 pour année de départ, en Europe occidentale, et 1980, pour la Chine. Nous mesurons la rapidité du processus d’industrialisation d’après la croissance du PNB par habitant. Les chiffres ont été calculés sur base de : Maddison A., Phases du développement du capitalisme, Utrecht, 1982, pp. 20-21 et UNDP, Human Development Report 2005, p. 233 en 267.
[3] http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736%2809%29....
[4] Il s’agit de 22 pour 100.000 habitants. Ce n’est cependant pas exceptionel à la lumière de ses riches voisins. Au Japon, on trouve le même chiffre et en Corée du Sud le chiffre est beaucoup plus haut : 32 pour 100.000.http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_countries_by_suicide_rate.
[5] The Financial Times, 16 mars 2008, p. 9.
[6] http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_Chinese_administrative_divisions_....
[7] http://data.worldbank.org/indicator/NY.GDP.PCAP.CD/countries/ZF-4E-XJ-... Si on l’exprime en $ PPA, il est 4,3 plus élevé.http://data.worldbank.org/indicator/NY.GNP.PCAP.PP.CD/countries/ZF-4E-....
[8] Les salaires sont exprimés selon les taux de change. Selon le pouvoir d’achat réel le salire en France est 4,4 fois plus élevé. OIT, http://1-million-dollar-blog.com/average-monthly-salary-for-72-countri....
[9] Le système hukou (système d’enregistrement) consiste en ce que, dès sa naissance, chaque Chinois est catalogué comme citadin ou campagnard. Un habitant avec un hukou citadin peut bénéficier de services sociaux urbains, un habitant de la campagne dispose d’un lopin de terre avec lequel il peut acquérir un revenu. Le Financial Times dit à ce propos : « La Chine a su éviter les slums, qui constituent une plaie dans bien des villes des pays du tiers monde, en appliquant un système strict d’autorisations de séjour, connues sous l’appellation de hukou. Ce qui fait que, pour les personnes originaires des régions rurales, il est malaisé de s’installer en permanence dans les villes. » The Financial Times, 4 août 2010, p. 7.
[10] The Economist, 12 mars 2005, p. 60.
[11] UNDP, Human Development Report 2013, New York 2013, p. 187 en 189 ;http://www.voanews.com/content/decapua-un-energy-28apr10-92323229/154303.html.
[12] UNDP, Human Development Report 2013, pp. 174-177.
[13] http://www.newssafety.org. Seuls les chiffres de l’année 2007 manquent.
[14] Basé sur l’indice de la faim. Celui-ci tient compte de la sous-alimentation, de l’insuffisance pondérale chez les enfants et cde la mortalité infantile.
http://www.ifpri.org/sites/default/files/publications/ghi11.pdf, p. 49.
[15] UNDP, Human Development Report 2013, pp. 167-8.
[16] L’analphabétisme : UNDP, Human Development Report 2013, pp. 145-146 ; nombre de personnes dans la pauvreté extrême : UNDP, Human Development Report 2013, pp. 160-161 ethttp://data.worldbank.org/indicator/SI.POV.DDAY.
[17] Il s’agit ici du travail informel dans les secteurs non agricoles.
http://laborsta.ilo.org/applv8/data/INFORMAL_ECONOMY/2012-06-Statistic....
[18] Cf. http://www.undp.org.bd/Social%20Protection%20Docs/China%27s%20Experien....
[19] http://www.chinadaily.com.cn/china/2012-08/29/content_15714292.htm.
[20] http://www.chinadaily.com.cn/china/2012-08/29/content_15714292.htm.
[21] ILO (OIT), Global Wage Report 2008/09, Genève, 2008, p. 87.
[22] The Economist, 4 septembre 2010, p. 54.
[23] http://www.ilo.org/public/english/standards/relm/ilc/ilc95/pdf/rep-i-b.pdf, p. 15.
[24] http://blog.wisdomjobs.com/child-labour-in-india/ ;http://edition.cnn.com/2009/WORLD/asiapcf/05/11/india.prostitution.children/.
[25] http://www.ft.com/intl/cms/s/0/09950b2e-4f54-11e2-a744-00144feab49a.ht....
[26] http://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/—dgreports/—dcomm/documents/publication/wcms_195447.pdf, p. 57.
[27] The Financial Times, Special Report : The New Brazil, 29 juin 2010, p. 11.
[28] UNDP, Human Development Report 2013, p. 26.
[29] UNDP, Human Development Report 2013, p. 96 ;http://data.worldbank.org/indicator/SI.POV.DDAY ;http://siteresources.worldbank.org/INTPOVCALNET/Resources/Global_Pover....
[30] http://www.ft.com/intl/cms/s/0/9a551ce8-adab-11e2-82b8-00144feabdc0.html#slide0.
[31] The Economist, 24 novembre 2012, Special Report : Mexico, p. 5.
[32] The Economist, 14 février 2009, Special report : Middle classes, pp. 4 et 9 ;
http://data.worldbank.org/indicator/SI.POV.2DAY.
[33] Graphique original en provenance de The Financial Times, 12 octobre 2005, p. 13 ; j’ai moi-même pratiqué l’extrapolation graphique. Elle concorde avec une extrapolation arithmétique.
[34] UNDP, Human Development Report 2013, pp. 149-151. Il est question ici de l’IDH comprenant le PIB par habitant. Le rapport ne fait pas état de l’évolution de l’IDH hors revenu.
[35] United Nations System in China & Ministry of Foreign Affairs of the People’s Republic of China, China’s Progress Towards the Millennium Development Goals. 2008 Report, Beijing 2008, p. 15.
[36] Cité dans The Financial Times, 9 avril 2012, p. 6.
[37] The Financial Times, 18 août 2011, p. 2.
[38] http://en.wikipedia.org/wiki/2010_Chinese_labour_unrest.
[39] The Economist, 17 décembre 2005, pp. 57-58.
[40] Baromètre de la confiance : http://www.reply-mc.com/2013/02/11/edelmans-trust-barometer-crisis-of-....
Pew : http://www.pewglobal.org/2013/05/23/chapter-1-national-and-economic-conditions/.
[41] The Economist, 1er octobre 2005, pp. 52-53
[42] The Economist, 28 mai 2011, pp. 53-54.
[43] Porter R., « From Mao to Market. China Reconfigured », Londres, 2011, pp. 182-183 ; Zheng Yongnian, « The Chinese Communist Party as Organizational Emperor », Londres, 2010, p. 138.
[44] The Financial Times, 4 février 2013, p. 3.
[45] The Economist, 16 juin 2012, p. 57 ; The Financial Times, 18 décembre 2009, p. 11.
[46] The Financial Times, 20 décembre 2006, p. 11 ; The Economist, 9 juillet 2011 ; Naughton B., « The Chinese Economy. Transitions and Growth », Londres, 2007, p. 133 ;
http://hdr.undp.org/en/reports/global/hdr2009/papers/HDRP_2009_09.pdf, p. 27 ;
http://en.wikipedia.org/wiki/Rural_urban_income_inequality_in_China.
[47] http://www.oecd.org/china/42376151.pdf, p. 2 ;
http://www.imf.org/external/np/apd/seminars/2003/newdelhi/angang.pdf, p. 5.
[48] Naughton B., op.cit., pp. 217-218.
[49] The Economist, Special Report on World economy, 13 octobre 2012, p. 8.
[50] http://www.oecd.org/els/soc/49499779.pdf, p. 36.
[51] Cf. Amin S., « China 2013 », http://www.marx.be/fr/content/chine-2012.
[52] Voir par exemple http://www.econ.tcu.edu/%5Cpapers%5Cwp12-02.pdf.
[53] http://siteresources.worldbank.org/INTEASTASIAPACIFIC/Resources/226262..., p. 64.
[54] The Financial Times, 12 septembre 2012, p. 2.
[55] http://blogs.ft.com/beyond-brics/2013/01/23/the-chinese-lottery-a-tax-.... Il s’agit d’une baisse, de 0,491 à 0,474.
[56] http://origin.www.uscc.gov/sites/default/files/transcripts/2.25.11Hear..., p. 12 ;http://www.pewglobal.org/2008/07/22/the-chinese-celebrate-their-roarin....
[57] The Economist, 16 juin 2012, p. 57.
[58] The Financial Times, 7 février 2013, p. 9.
[59] The Financial Times, 16 février 2011, p. 3.
[60] http://data.worldbank.org/indicator/SI.POV.DDAY/countries.
[61] Amin S., art. cit.
[62] http://www.chinadaily.com.cn/cndy/2012-10/09/content_15802362.htm.
[63] Lampton D., « The Three Faces of Chinese Power », Berkeley, 2008, p. 236.
[64] Guanxi signifie littéralement « relation » ou « connexion ». C’est un concept central dans la société chinoise. C’est un lien personnel entre deux personnes et dans lequel il existe une sorte d’obligation mutuelle à se rendre l’un l’autre un service ou une faveur si le besoin s’en fait sentir. Les deux personnes ne doivent pas nécessairement avoir le même statut social. Dans un sens plus large, c’est un réseau de contacts sur lequel, au besoin, un individu peut retomber si nécessaire ou par lequel il peut exercer de l’influence au nom de quelqu’un d’autre. Dans le monde des affaires, le « guanxi » est un concept très important.
[65] Porter R., op. cit., p. 189.
[66] Wedemann A., Double Paradox : Rapid Growth and Rising Corruption in China, New York, 2012.
[66] The Economist, 4 mai 2013, p. 63.
[67] http://cpi.transparency.org/cpi2012/results/.
[68] Wedemann A., op. cit.
[69] The Economist, 4 mai 2013, p. 63.
[70] http://www.pewglobal.org/2008/07/22/the-chinese-celebrate-their-roarin....
[71] C’est encore presque le double du monde (13 %), mais c’est quand même relativement peu. Cela ne se traduit pas par une totale méfiance vis-à-vis du gouvernement, car on en est à 71 %. (Voir plus haut.) http://www.reply-mc.com/2013/02/11/edelmans-trust-barometer-crisis-of-....
[72] Xie Chuntao, (réd.), « Why and how the CPC works in China », Beijing, 2011, p. 204 ; Shambaugh D., « China’s Communist Party », Berkeley, 2009, p. 167.
[73] Voir par exemple Hsueh R., « China’s Regulatory State. A New Strategy for Globalization », Ithaca, 2011.
[74] Cf. Arrighi G., Adam Smith in Beijing. Lineages of the Twenty-Firs Century, Londres, 2007, p. 332.
[75] http://www.scmp.com/news/china/article/1078181/hu-jintao-warns-graft-t...;;http://www.bbc.co.uk/news/world-asia-china-20233101 ;http://www.scmp.com/news/china/article/1078181/hu-jintao-warns-graft-t....
[76] La ligne de masse est un concept dont Mao s’est servi durant la Révolution culturelle. Cela revient, entre autres, à adhérer aux idées des petites gens et au monde dans lequel ils vivent ; c’est aussi la faculté de pouvoir écouter leur voix, de comprendre leurs besoins urgents et aussi d’apprendre à leur contact.
[77] The Financial Times, 21 juin 2013, p. 2.
[78] Cf. Shambaugh D., « China’s Communist Party », Berkeley, 2009, p. 167 ; Wang Hui, « Depoliticized politics, multiple components of hegemony, and the eclipse of the Sixties »,http://www.forumdesalternatives.org/docs/bruselas/Wang_Hui_Sixties.pdf ; Zheng Yongnian, op. cit., pp. 173ss.
[79] Vandepitte M., « Que peut-on attendre de la Chine pour les prochaines années ? »,http://www.michelcollon.info/Que-peut-on-attendre-de-la-Chine.html?lang=fr
[80] The Financial Times, 18 janvier 2011, p. 9.
[81] Pour l’Inde, voir par exempel Guha R., « India. De geschiedenis van de grootste democratie ter wereld », Amsterdam, 2007, pp. 762ss ; Elliott J., « India’s lethargy »,
http://www.ft.com/intl/cms/s/0/a51ba57a-b89a-11de-809b-00144feab49a.ht....
[82] Mahbubani K., « Is China’s slowdown just western wishful thinking ? »,http://blogs.ft.com/the-a-list/2012/10/11/is-chinas-slowdown-just-west....
http://www.mondialisation.ca/la-situation-sociale-en-chine-perspective...
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